On est repartis pour un tour, un tour de chauffe sociale ! Les agriculteurs, les cheminots – eux, derechef ? pas possible ! 😉 – les… ah non pas les éboueurs, ils sont à faire le porte-à-porte pour les calendriers. Les aiguilleurs du ciel, les routiers, les… ce sera pour une prochaine « colère » . Car c’est de « colère » qu’il s’agit, c’est désormais le terme consacré quand il s’agit de justifier, d’expliquer pourquoi, nom d’une pipe, il faut encore et encore emmerder les Français sous prétexte de protester contre une situation dont ils (les Français) ne sont absolument pas responsables. Capito ? on est en colère.
A propos des agriculteurs, tiens… ce Mercosur, ce méga marché sud-américain, c’est un vieux truc foireux : ça fait 25 ans qu’on en discute ! alors pourquoi nous mettre maintenant dans les pattes ce serpent de mer ? pour permettre à nos viticulteurs de vendre 2 euros moins cher leurs bouteilles de pinard aux Argentins, qui n’en boivent quasiment pas – ils en font du très bon – on va importer massivement de la viande échappant à nos normes alimentaires ? Encore un projet mal emmanché.
Mais à propos d’explication, j’ai pu lire hier cette perle de la Montagne. Il se trouve qu’à Clermont-Ferrand, des citoyens très mécontents des bouleversements urbanistiques « tout-vélo » et « bagnoles je vous hais » du maire, monsieur Bianchi – PS bon teint, façade verte – ont monté le collectif « Saccage Clermont » , qui traduit bien ce qu’ils pensent des travaux délirants de la mairie. Mais une caricature violente et meurtrière, publiée à titre privé par un des membres du collectif, a suscité l’indignation du maire, outragé… n’ayant pu voir ce truc, je ne puis pas en juger, mais admettons que monsieur Bianchi ait là une bonne raison de se plaindre : ça évoque métaphoriquement un appel au meurtre.
Le maire proteste, donc, sans doute à juste titre, sauf qu’il accuse « Saccage Clermont » , qui n’y est pour rien. Ce faisant, il proteste aussi de son humour, de sa tolérance, mais bien sûr on peut le critiquer, caricaturer, gnagnagna… « J’entends les colères parfois légitimes : j’explique tant qu’il le faut le pourquoi de notre action… » . Et nous y voilà : il (il = Nous , large équipe en majesté ) entend, il explique (sans écouter, sans débattre, sans contradiction possible). On tient là toute la pathologie de nos édiles « verts » . Mais on a des colères parfois légitimes (ah ? feraient-ils des erreurs ?), mais on ne comprend pas bien, nous autres, pauvres cloches, il faut nous expliquer ! La nécessité d’éventrer les villes ? évidente, selon monsieur Bianchi ! ils savent, eux, les fadas des mobilités douces, des quartiers apaisés, du vélo pour tous ; ils ont des certitudes. A nous, leurs concitoyens, de subir leurs lubies. Il ne nous reste donc qu’à mettre ces suffisants autocrates hors d’état de nuire plus longtemps, à la faveur des prochaines Municipales. C’est dans moins de 18 mois.
Tibert