Vous pensez qu’il est urgent de bloguer sur la candidature de Bové ? meuuuuh non !
Sur les riverains de la rue d’Enghien harcelés par les RG ? circulez y a rien à voir.
Sur l’interdiction de cloper ? pfffuuu que non !
Donc, au menu : « entre chaque » – locution épouvantable et à proscrire. Wouah, encore des chicailleries sur la syntaxe ! Eh oui.
Donc supposez qu’au restaurant, on vous serve un verre de vin entre chaque plat (tentez ensuite de rentrer à pied, d’accord, mais là n’est pas mon propos).
« Entre » : préposition qui indique un intervalle – or pour définir un intervalle, il faut en définir les bornes, je souligne : LES BORNES, pas la borne. Sinon on se trouve devant un intervalle ouvert, et ça fait courant d’air.
Mais quel intervalle y a t-il « entre un plat » ? car « chaque plat », c’est UN plat, non ? Sur des formules comme « entre vous et moi » on est heureux, ça colle, le courant passe, on a nommé deux entités. Mais Un plat ?
Donc il faut parler de couples de plats ! Bon, mais on est là sur l’histoire des piquets et des intervalles… ou sur le problème lancinant du premier et du dernier : En toute rigueur, il faudrait écrire :
« Après chaque plat, sauf le dernier, on vous sert un verre de vin ». (1)
« Avant chaque plat, sauf le premier, on vous sert un verre de vin ». (2)
« Pour tout couple de plats consécutifs, on intercale un verre de vin ».
« Soient des plats P(1), P(2), P(…), P(n) ; pour tout couple de plats P(i), P(i+1), il est servi un verre de vin entre ces deux plats ».
Question subsidiaire : calculer en fonction de N le nombre de verres servis.
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(1) allez, le dernier, vite fait, pour la route !
(2) et mon apéro ?