Allez, un petit, vite fait ? Vous connaissez cette invite à lever le coude.
Vous savez aussi que nous avons les meilleurs pinards du monde (voir l’excellent article du « Monde » de ce soir sur l’ « Arrogance des Français »), farpaitement Môssieur. Et que nous sommes grands amateurs d’apéro, sport national.
Ce qui nous amène – j’y viens, j’y viens – au titre de ce billet : la trilogie. Car – accompagnant les incontournables cahuètes qui permettent d’ingurgiter un maximum de calories bien grasses – que boit-on à l’apéro en France ?
– 1- Le whisky (du « blended » systématiquement, âpre et au goût de punaise) : 45 degrés d’alcool à brûler pas produit chez nous, pour assommer l’estomac.
– 2 – Le porto : obligatoire le porto. Pas du blended, bien entendu, mais surtout pas du Vintage : un brave tawny de chez Carrefour ou Mammouth. Peut-être le choix le moins désastreux … mais toujours pas de chez nous.
– 3 – Le pastis (Ricard / 51 / Pernod / Casanis / Duval … et toutes les marques de seconde zone ; il faut admettre que la différence de goût est assez ténue de l’un à l’autre, d’autant plus que le pastis vous anesthésie les papilles pendant environ 20 minutes ; essayez donc de goûter un plat avec un pastis dans le nez !
Alors il y en a marre du trio infernal whisky-porto-pastis !! Que foutent les producteurs de Cognac ? la fine à l’eau était dans les années 30 un merveilleux breuvage apéritif : oublié. Il m’arrive pourtant, ici ou là, de demander courageusement une fine à l’eau : effet garanti, je passe pour un Ovni. Un verre de Champagne, c’est extra, une vieille bouteille de Coteaux du Layon, un Entre-deux-Mers, un Banyuls … bref, les gars, il y a du choix ! Un peu d’imagination, que diable. La prochaine fois que je viens vous voir, offrez-moi donc un apéro, mais quelque chose de bon, d’accord ?
ne pas oublier le délicieux pinaud des charentes bien de chez nous
le muscat, le beaume de venise c’est acceptable aussi