Des évolutions profondes se préparent… une des équipes chargées de l’aménagement de la ville – aménagement durable bien évidemment, faut que ça dure, c’est plus tendance – dans une des municipalités de l’Ouest atlantique réfléchit actuellement à de futurs aménagements ; ce, dans l’hypothèse où le réchauffement climatique, se confirmant dans les lustres à venir, amènerait les retraités de Nice, Cannes, Mandelieu, Cassis, Bandol etc… à se replier massivement vers des rives plus clémentes.
Souvenez-vous et tremblez, mortels, car les 15.000 morts de l’été 2003 ont certes éclairci les rangs des vieilles tiges, mais il en reste ; les vieilles tiges, ça repousse ! une autre hécatombe n’est pas exclue. Donc au frais, les anciens, une pièce climatisée par maison de retraite, verres d’eau obligatoires, à l’entonnoir si besoin est.
Mais c’est encore mieux, of course, si les anciens vont spontanément fréquenter des cieux et des horizons plus frais !! d’où la réflexion dont au sujet de laquelle je vous cause.
Bien évidemment, ces gens – friqués, est-il besoin de le préciser – n’iraient pas se coller dans les immeubles gris béton des années 50, pouilleux et tristounets, hâtivement bâtis à Brest, Le Havre… juste après les ravages de la guerre. Ni du côté des aciéries de Dunkerque, encore moins dans l’arrière-pays sinistre de je ne sais quel Douai, Hénin-Liétard (je clos pudiquement cette énumération nauséeuse).
Donc : il s’agit d’ores et déjà de se montrer sexy, de faire la danse du ventre pour que les heureux riches retraités (soit au moins 4.000 euros / mois, selon les critères de M. Hollande) envisagent de quitter la Grande Bleue, et se décident à émigrer sur les rives de la Sèvre Niortaise, du Golfe du Morbihan, de la rivière d’Auray… exaltante perspective ! Très bientôt les cours de breton pour 3ème âge, et le chouchen coulera à flots dans les soirées Pascal Sevran.