On a reçu, on reçoit encore des courriels collectifs ahurissants, non pas en faveur de Miss Chabichou – bien qu’on appelle à la faire accéder à Matignon, ce serait la revanche etc… – mais bien plutôt pour hurler sa haine anti-Sarko.
– Le psychanalyste médiatique le plus connu de tout l’Ouest, vedette des radios périphériques, décortique doctement les discours du Petit Nicolas : ce serait un dangereux mégalomane, psychopathe, et j’en passe.
– Maintenant c’est du genre : au secours, sauvons la République, mobilisons-nous contre l’infâme, le détestable, l’odieux, le haïssable…
Oh les amis, vous avez pété une durite ou quoi ? Vous êtes en train de crier à Pinochet, pas moins ; faudrait voir à y aller mollo sur les psychotropes. La CIA n’a pas financé la grève des camionneurs, la Moneda n’est pas encerclée.
Et contre-productif, tout ce battage : l’une de mes connaissances voulait voter blanc ; mais excédée par ce matraquage hystérique, elle en a conclu que c’était pas propre, voire louche, ces tombereaux de haine, et elle a voté Sarko !
Et puis, la démocratie, vous vous asseyez dessus ? On a voté : en 81 et 88 c’était « On a gagné », ben en 2007 c’est « Ils ont gagné ». Et ouais. Autre chanson, mais on reste en démocratie, parce qu’on y tient tous, j’espère.