C’est toujours la même chicaille entre les tenants du « moins d’Etat » et ceux du « Plus d’Etat », celui-ci étant aussi parfois appelé « Etat-providence ». Chacun ici sait que les charges énormes de l’Etat par cheu nous, et donc nos impôts sont en large part dûs à un Service Public que je ne vous dis que ça ! Du feu de Dieu : grand luxe question coût, mais assez quelconque question efficacité (voir les z’Hopitaux en déshérence, la Justice à la ramasse, la police qui fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a etc…).
Bon, l’Etat a certes une utilité (sinon c’est le bordel, on est d’accord), et ses fonctions, dites « régaliennes » (de rex, regis : le roi) sont bien connues, classifiées, et enseignées dans toutes les facs du monde :
Justice / Police / Ordre public et sécurité / Diplomatie et affaires étrangères / Défense / Monnaie et moyens financiers.
Bon, je dois être borné ? parce qu’un ouvrier municipal, où ça se situe dans cette grille ? Une employée de cantine scolaire ? Un enseignant ? un cantonnier ? une aide-soignante ?
Des tas d’enseignants sont dans le « privé », et apparemment ça fonctionne – plutôt mieux que dans le public, d’ailleurs.
Des tas de jardiniers ou cantonniers ne sont pas fonctionnaires territoriaux, et il semble qu’ils arrivent à bosser.
Des tas de cuisines collectives travaillent tous les jours pour des tas de clients, et ce ne sont pas des fonctionnaires, et ça marche !!
Des infirmières pas fonctionnaires arrivent même à faire des intra-veineuses, si si, et sans faire d’embrouilles !!
Alors, on se fout de nous quand on prétend qu’il faut plein plein plein de fonctionnaires : ce qui est sûr, c’est qu’une bonne partie de ces braves gens pourraient sans bobo travailler sous statut privé, et ça marcherait certainement bien mieux : la concurrence, ça stimule, c’est sain, ça entretient !