Plein de morts encore une fois sur une de nos belles z’autoroutes à fort péage.
Une bagnole allemande y roule, mais, ach scheisse, début d’incendie à bord, alors on se gare sur la bande d’arrêt d’urgence – c’est fait pour ça – un automobiliste secourable s’arrête itou pour prêter main forte, et un fourgon qui prend cette voie pour son petit itinéraire perso (ou qui double une limace par la droite, ou qui s’est endormi et dévie sur sa droite) vous envoie tout ce joli monde ad patres.
La bande d’arrêt d’urgence, c’est pourtant pas une voie de circulation. N’est-ce pas messieurs les motards.
Et puis, et surtout, disons-le bien fort : si l’on doit s’y arrêter pour cause de problème technique – pas pour téléphoner, pisser, chercher un clope dans la boîte à gants, casser la croûte, se faire des mamours -, on enjambe fissa la glissière de sécurité, ou l’on passe dessous si l’on ne peut pas l’enjamber, et on pousse un grand ouf, là personne n’est en mesure de vous dégommer, à moins de se faire très mal lui aussi.
Deuxio, pendant que j’y suis, marre des ventouses sur la voie du milieu. Ceux qui sont scotchés à gauche, on peut encore leur expliquer qu’ils ont à se rabattre ; mais la mémé ou le père tranquille qui pousse son 115, calé imperturbablement au milieu, alors que personne n’est à sa droite, soit je l’agonis d’appels de phares, d’avertisseur sonore(*), soit… je double par la droite, et je suis en tort !! Doubler par la gauche ? ouais, quand les Rosbifs, les Allemands, les Z’Italiens déboulent à 160 sur la voie de gauche (pas d’accords de répercussion des sanctions entre nos pays, donc roule ma poule, à fond à fond à fond), eh oh je suis pas suicidaire, moi.
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(*) ce qui déclenche en général le doigt d’honneur, ou le bras du même métal. Oui oui, même les mémés.