Hier j’achetions un St Nectaire bien foutu (il n’est pas en quartier sous plastique, on le goûte avant de l’acheter, il sort d’une cave, pas d’un frigo, il a été mûri par un professionnel, c’est encore la bonne époque car les vaches sont toujours aux prés en cette fin octobre, et on pourra en mettre un gros bout au congélo pour se régaler cet hiver) ; en gros je me suis fendu de 2 euros de plus que d’habitude : 18 au lieu de 15-16. Bof, me dis-je… quand on aime, on ne compte pas, pas vrai ?
Mais voilà que je tombe sur plusieurs articles concernant la consommation alimentaire ; en particulier la pub’ Leclerc, qui aligne des hausses croquignolettes des prix de gros, des +20%, bref pas des hausses de Mickey. Et encore cet article du Figaro-web qui nous annonce +9,5% entre septembre et octobre. Pas avec le dos de la cuiller, vous voyez.
Donc, mes chers amis, je sais ce que je vais faire, et vous allez sûrement m’approuver : je vais faire comme d’habitude. D’abord les pâtes Ballira, j’en achète jamais depuis que Gérard Depardieu a décidé d’en bouffer et d’en faire bouffer aux autres ; ça le fait manifestement grossir, ce sont de loin les plus chères, et en dégustation à l’aveugle elles n’ont rien de mieux que les copines correctement fabriquées (je ne parle pas des marques de chez « Rabais-Dur » vendues sur palettes en bois au fond d’un hangar). Itou, les camemberts de chez Tésiprend, je les boycotte depuis tout petit, car appeler ça du calendos c’est de l’abus de langage ; tout au plus peut-on nommer ça « fromage pasteurisé à pâte molle ». Le beurre j’en use au compte-gouttes(*) vu que c’est archi-mauvais pour les z’artères… moi je tartine de la tapenade, ou du beurre de cahuètes non sucré, ou du fromage blanc frais, ou de la brandade, ou de l’hommos… plein de bonnes choses qui ne sont pas du beurre, voyez. Bref, ne consommons pas connement des produits « de marque » sous prétexte que ce sont des marques. Et au diable Meury-Flichon et son jambon rose sous préservatif.
Autre chose : les pharmacies vendent des médoc’s, d’accord, mais surtout et quasiment il n’y a que ça en boutique, des onguents de beauté (qu’ils disent), des machins à bronzette, des crèmes amincissantes (ouaf-ouaf), des poudres de perlin-pimpin, des bâtonnets pour hydrater les lèvres, des … et des vrais médoc’s pas du tout remboursés. Or, le savez-vous, les prix sont libres pour les produits non-médicaux, ou médicaux non-remboursés. Et la loi qui oblige les boutiques à afficher les prix (outre qu’elle n’est que très mal appliquée), cette loi, donc, est totalement ignorée par les pharmaciens ; ils s’en battent les testicules, du moins les pharmaciens mâles.
Donc, vous entrez pour acheter des plaquettes de pilules (LA pilule), ou un dentifrice à prétention médicale, ou de l’alcool à 70°, et on vous fourgue tout ça au prix qu’on veut, et vous ne savez pas à l’avance combien ça va vous coûter !! Et si ça se trouve la pharmacie au bout de la rue fait la même plaquette de pilules 10% moins cher ! Mais vous ne pourrez le savoir qu’en allant benoîtement leur demander « s’il vous plaît monsieur le pharmacien, auriez-vous l’extrême obligeance de m’indiquer à quel prix vous vendez la plaquette de pilules « Schmoldu » ? Bonne ambiance garantie, surtout si vous avez préparé votre petite liste de trucs à acheter, et que vous notez consciencieusement. Voyez d’ici, grmbmblgrumblbl j’ai pas que ça à foutre, je travaille moi, etc.
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(*) On ne le sait pas assez, le vrai bon beurre porte la mention « beurre extra-fin » : c’est le seul qui vous garantisse qu’il ne sort pas d’un congélo où il a poireauté pendant 6 à 8 mois. Le problème, c’est que sur les présentoirs il devient de plus en plus difficile d’en trouver…
A savoir tout de même que ce sont les grosses phamacies qui, en général, pratiquent les prix les plus bas – triste à dire, mais pour LA pilule la petite pharmacie du quartier n’est probablement pas la moins chère…