Le Monde de ce jour de grâce ( de grâce mâtinée… de fraîcheur, n’est-il pas ?) nous informe que nous sommes otages du divorce Sarko-Cecilia. Otages, c’est-à-dire que ledit couple, avec cette mauvaise pub’, est supposé « plomber » notre image et nous boucher l’avenir. C’est assez vrai, d’un point de vue journalistique : désormais la presse va devoir se focaliser sur les petites risettes que vont éventuellement se faire le Petit Nicolas et madame X ou mademoiselle Y, guetter les éventuels retours à l’Elysée, vaguement pâteux, par la porte dérobée, à l’heure du laitier – tel Giscard en son temps, mais lui c’était fortuit, petit accrochage de bagnole sans conséquence – et croiser les doigts, craignant qu’à l’instar de Félix Faure – seul Président célibataire de mémoire de république – il ne claque sur le giron de sa connaissance dans les salons feutrés de l’Elysée. Bref il va falloir paparazzer au lieu de se consacrer aux choses sérieuses, se détourner de sa mission d’information, les hypothétiques casseroles fiscales du futur ex-entraîneur du XV de France, les gaffes verbales de GWB, les 50 morts quotidiens dans les attentats à Bagdad.
C’est vrai, enfin, quand on est Président, on a un conjoint, quoi ! On s’est fait rouler dans la farine ; si nous avions su que ça allait se passer comme ça, et kif-kif pour Miss Charentes-Poitou, qui nous l’aurait jouée idem – exit le père François, le député-maire de Tulle – on aurait tous voté massivement pour Baïerou ; lui au moins a une épouse, stable et convenable ; lui ne nous aurait pas « pris en otages » avec son divorce !
Tiens, un autre qui est tout seul et tient itou tout son peuple en otage(*), et ça fait du monde, c’est Albert le Monégasque ! Ils pourraient monter un club tous les deux ? ou aller voir TF1 pour relancer l’inénarrable « Bachelor », avec élimination d’une minette chaque semaine ? y a un coup à jouer, là, coco.
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(*) itoutou : vous aurez remarqué, j’espère. Wouaf, wouaf !