Eh oui, coucou ! aqueux ou pas, après cette interruption involontaire de notre interlude, pour cause de déménagement.
Donc, cette onomatopée du titre vous étant ainsi claire à présent, je glose sur cette nouvelle renversante selon laquelle la police, après les échauffourées de Villiers le Bel (mal nommé, d’ailleurs), offre aux témoigneurs la garantie de l’anonymat (ça vaut mieux, sinon cassages de gueule en perspective, représailles etc…), et une récompense ! D’aucuns s’alarment de ces appels à la « délation » ; le terme de « balance » est évidemment employé. La rafle du Vel d’Hiv’ n’est pas loin…
C’est typiquement de notre culture masochiste et bien-pensante, la veuve et l’orphelin, Cosette, le Petit Chose, Javert et Monte-Christo, bref c’est une anomalie bien françouaize, que de défendre le charognard contre le citoyen normal. S’il s’agissait de « bandits d’honneur » à la Mandrin, on pourrait se prendre de sympathie pour les jeunes banlieusards et leur supposée révolte spontanée. Mais…
Mais malheureusement il s’agit de quartiers où la loi n’est pas respectée, où les trafics illicites en tous genres fleurissent, où l’on attend impatiemment que la bibliothèque municipale soit reconstruite pour pouvoir la détruire à nouveau, où l’on se plaint que l’Etat ne fasse rien, tout en sabotant tout ce que l’Etat essaye de faire…
Alors si l’on pouvait enfin appeler un chat un chat et traiter les gangsters de banlieue comme des gangsters, et non pas comme des incompris mal dans leur peau et des victimes, on ferait preuve de bon sens.