Un intéressant et instructif article (*) nous fait découvrir un paradoxe : l’installation d’éoliennes, non seulement ne diminue pas la production de CO2 (le principal gazahéfféd’ser, nous le savons tous) mais la fait augmenter ! de multiples recoupements permettent de corroborer ce constat. Paradoxal, certes ! car les pâles pales ronronnantes qui brassent lentement l’azur là-bas au loin (**) sur la colline sont réputées ne prendre d’énergie que du vent.
Pour nous résumer, l’offre d’énergie éolienne est calamiteuse en ce qu’elle est discontinue : là où un barrage, une centrale nucléaire produisent de manière stable et prévisible, Zéphyr a ses caprices et souffle quand il a envie de souffler ; et même les sites les plus judicieusement choisis pour leurs vents à décorner les boeufs ont droit à des anticyclones tenaces, de ceux qui font débander les manches à air.
Or, les humains étant humains, ils agissent comme si les éoliennes tournaient, inlassables, telles les ailes du moulin de la chanson. Moralité : quand la bise fut tombue, ils se retrouvurent sans courant pour faire griller leurs tartines, et que se passe-t-il en pareil cas ? la règle de l’emm… maximum fonctionnant à plein, on se trouve bien évidemment en hiver, et on est limites sur la puissance disponible, et on démarre les centrales thermiques, car il faut fournir ! Et il n’est rien de pire qu’une centrale thermique en matière de gazahéfféd’ser.
L’article dont il est question ici insiste donc sur la politique, la démarche, l’approche qui devrait présider à toute initiative en matière de dotation d’énergie : d’abord promouvoir les économies, trouver des solutions moins « énergivores », bref diminuer les besoins ; ensuite distribuer et organiser la ressource en conséquence. Certes, c’est bien pensé, plein de bonnes intentions, mais, disons-le froidement, si la coercition ou de réels avantages ne sont pas liés aux économies d’énergie, ça ne marche pas. Exemple, si les fameuses ampoules fluo-compactes étaient subventionnées – TVA réduite, bonus gouvernemental, que sais-je ? – et coûtaient 3 euros pièce au lieu de 8 ou 10, nous nous y intéresserions peut-être plus.
De même, si les lois états-uniennes sur les normes de pollution automobile laissaient une chance au fioul, les gens se tourneraient peut-être enfin vers des moteurs diesel au lieu de bouffer des 30 litres au 100 de super déplombé (***) avec leurs pick-ups inutilement surdimensionnés.
Encore une fois, et comme toujours, nous butons sur LE problème qui tue, et sur lequel il faudrait instituer un prix Nobel, ou une incitation très incitative : le stockage de l ‘énergie électrique ! tant qu’on aura des techniques aussi rustiques que les batteries au plomb, le solaire et l’éolien sont voués à jouer les starlettes, les pom-pom girls.
Messieurs les chercheurs, et mesdames aussi, le stockage de l’énergie électrique, efficace, compact, pratique et pas cher : c’est là qu’il faut bosser, en urgente priorité.
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(*) car ce peut être intéressant sans être instructif : par exemple, quand l’intérêt c’est le fric, ou la fesse… encore que…
(**) loin, loin, le plus loin possible sur la colline, car c’est très bruyant.
(***) ils utilisent, avec leur système entièrement à part, le MPG : « miles per gallon » : un « truck » (un pick-up, disons-nous) lambda fait « officiellement » du 20 MPG, mais beaucoup plus en fait. En unités moins zarbi – encore faut-il distinguer le gallon liquide amerloc’ et l’impérial gallon Rosbif – ça fait… euh… 11,75 litres aux 100. Je vous la donne la formule ? bof… si ça vous prenait de convertir des MPG en L/100 : X litres aux 100 = 235 / Y MPG. Dites merci !!