Le pétrole de qualité « light crude » (le pétrole est américanophone, what else ?) ayant atteint 111 dollars le baril à l’extraction, et le dollar ayant dégringolé sous les 0,65 euro, tandis que l’once d’or (ah ! l’once d’or…) atteint fastoche les 1.000 dollars, on en vient à penser que le dollar c’est du pipi de chat. Et dire que c’est LA monnaie (The currency) qui fait référence ! nous sommes cramponnés – euh, « nous », faut pas pousser ! les financiers z’internationaux, pas moi – à un étalon-savonnette, qui glisse dans la main et rétrécit au lavage.
Donc : au secours, la planète est foutue. Distillons en vitesse et en (bio)masse de la betterave, du moût de raisin, du maïs, des roudoudous, tout ce qui nous tombe sous la main. Le hic, c’est que, juste pour faire rouler les camions les avions les bagnoles les bus les mob’s les quads les tronçonneuses les tondeuses (allez, 49 millions de tonnes de pétrole par an, à la grosse) avec du biocarburant il faudrait autour de 500.000 km2, soit pas loin de la surface du pays. Pas très praticable, en somme. A moins de transférer les villes sous terre, de nous enterrer massivement sous le colza les betteraves le soja. Pas très commode non plus…
Un site assez intéressant nous énonce ceci : Nous devrons nous habituer à la disparition des voitures individuelles et des camions pour privilégier les transports ferroviaires et fluviaux. Le retour à la marche et à l’usage de la bicyclette sera la seule solution pour les déplacements à faible et moyenne distance (très bon pour la santé). Les transports de marchandises seront limités par nécessité. Cela nous conduit à des solutions de bon sens pour l’utilisation de l’espace. Après plus d’un siècle d’exode rural, il faudra faire le chemin inverse : construire des villes de taille modeste loin des grandes agglomérations actuelles, autosuffisantes en énergie et en nourriture (productions diversifiées dans la campagne environnante).
Et c’est là que ça déconne, passez-moi l’expresso ! car dans cette hypothèse, que faire des grandes agglomérations actuelles ? hein ? elles ne sont bien évidemment pas auto-suffisantes, les grandes agglomérations. Si les halles de Rungis centralisaient la production alimentaire de Paris, ça se saurait. La seule production alimentaire de Paris, c’est… euh… la vigne de Montmartre ? certes. Et puis ? le miel des abeilles du toit de l’Opéra Garnier, oui. Et sans doute quelques plants de cannabis planqués dans des placards chauffés et éclairés au néon. Ca va pas le faire, comme on dit. Donc, dans cette logique, ça sent l’exode façon juin 40.
Comme il est dit, donc, privilégions les transports fluviaux (les Clermontois vont avoir du souci, naviguer sur la Tiretaine…) et le rail : tiens, pour vous dérider un peu, visez donc le nouveau site Web de la SNCF : ma parole, c’est Luna Park !!! et en plus, il ne fonctionne pas si vous bloquez les fenêtres « pop-up » !!! bien joué. Nous allons devoir subir les déferlantes de petites fenêtres partout, façon site porno Russe, pour acheter un billet en ligne. Merci, la SNCF.