Le pont du 1er mai – et l’Ascension en prime, tant pis pour les « pros » du pont, ça en fera un de moins – a vu mes compatriotes, plus quelques hordes de Pays-Basiens, Rosbiffes, Italiens… se ruer une fois de plus, leur réservoir de fioul plein du précieux liquide à 1,3 euros le litre, vers des destinations plus ou moins lointaines.
Par ailleurs il paraît que le marché français de la bagnole neuve a encore gagné 4,6 % en avril.
Remarques et interrogations :
– Sachant que la baignoire est percée et perd 2 litres d’eau par minute… à quel prix faut-il mettre le litre de gasoil pour que le Français songe enfin à rester peinard chez lui ? car le litre de gasoil peut être mis à n’importe quel prix, le prix du gasoil c’est politique, et rien que ça : d’accord on paye le brut en dollars (pourquoi, d’ailleurs ?), d’accord le dollar ne vaut plus un clou, mais l’essence coûte 8 centimes d’euro en Iran, et à peine plus cher en Arabie Saoudite : ils ne raffinent pas mieux que Total ou Esso, pas vrai ? A prix coûtant, le litre de carburant c’est donc 8 centimes d’euro, plus le baril, plus les fuites et le rendement du raffinage… allez, 40 centimes. Mais pour que le Français arrête de circuler et vibrionner comme un fou sur ses autoroutes hors de prix, c’est… combien ? 3 euros le litre ? 10 euros ? à 10 euros, il y aurait encore la queue au péage de Fleury-en-Bière.
– Du pouvoir d’achat, il y en a : pour la bagnole.
– Ca n’a rien a voir avec la bagnole (quoique…), mais hier j’ai voulu acheter un Camembert chez Leclerc : impossible, il n’y en a pas. Des fromages de forme cylindrique plate, fabriqués plus ou moins dans le Calvados et moulés à la machine ou à la louche, oui… mais un Camembert AOC, au lait cru (*), non. Les industriels fournisseurs de pâtes lisses et sans goût ont gagné : d’accord ils n’ont plus droit à l’AOC, mais ils s’en tapent, l’AOC a disparu des rayons. Ne restent que les ersatz. Si encore on pouvait rouler avec…
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(*) Voir ce billet dans mes archives. Désormais je boycotterai ce centre Leclerc.