On nous conte ce matin (voir, encore – je m’acharne, mais ils le font exprès, ma parole – le Figarôt !!) qu’une femme, dramatique erreur médicale, a été « amputée du mauvais sein« . Bon, et alors ? c’est classique, quand une glande mammaire est cancéreuse, on procède à l’ablation du sein concerné si rien d’autre n’est envisageable. Bien… rien que de très normal, on ne voit pas pourquoi c’est en « Une » du canard… on garde le bon sein, on ampute du mauvais. Archi courant, hélas.
Ah oui mais non, c’est pas le mauvais sein, c’est le mauvais, pas le bon, çui qu’y fallait pas ! l’autre, quoi ! le mauvais, pas le bon, le bon c’est le mauvais, pas l’inverse.
Clair, donc, l’erreur vient de là. Le chirurgien, qui pense à ses vacances à la neige :
« C’est çui-là, le mauvais ?
– oui oui c’est çui-là, c’est le bon sein !
– ah bon alors, si c’est le bon, OK, on prend le mauvais ».
Et paf, une erreur médicale.
En fait, il fallait écrire « une femme amputée du sein sain« , ou, à la rigueur, « une femme amputée du sain sein« . Petit exercice, pour voir si vous suivez, réécrivez les dialogues en remplaçant « mauvais » par « pas sain », et « bon » par « sain ».