On a entendu ça, et ça défrise un peu : « Les békés » devront quitter la Guadeloupe s’ils n’appliquent pas l’accord salarial » : c’est évidemment une menace. « Béké », c’et le blanc descendant, sans métissage, des premiers colonisateurs. Je doute que, dans la bouche d’un Guadeloupéen né natif du coin, ce soit un terme affectueux. Mais bon, le terme, probablement péjoratif, a le mérite de la précision.
On pourrait dire deux trucs simples, de bon sens, sur le conflit de « vie chère » qui ébranle les Antilles et la Réunion :
– Le colonialisme a fait son temps, c’est clair, et se cramponner à des terres aussi lointaines, faire chanter « nos ancêtres les Gaulois » à des gosses des Caraïbes, c’est un peu passé de mode. Difficile à régler ? certes, mais qu’est-on allés faire dans cette galère ?
– Si les prix sont trop élevés en Guadeloupe, c’est probablement que les coûts d’acheminement de nombreux produits sont élevés… et que par ailleurs le terrain est chasse gardée ! par exemple, si les banquiers appliquent des tarifs extra-super élevés, il n’y a là aucune raison avouable, l’Internet fonctionnant là-bas aussi bien qu’en Métropole : c’est simplement qu’ils se sucrent immodérément, et en toute impunité.
Et donc, plutôt que d’augmenter les salaires, si on baissait les prix ? ça aurait le mérite de mettre un peu à plat les structures de coûts, comme on dit gentiment… en d’autres termes, on saurait peut-être qui se goinfre sur le dos des populations locales.