On a peu à écrire, à gloser en ces temps de crise et de grippe porcine, pandémique, mexicaine et printanière. Les étudiants bolcheviks (= minoritaires, en russe) bloquent les facs comme d’hab’, dans l’attente toujours renouvelée de l’éventuelle prise de mayonnaise qui déclenchera enfin le matin du Grand Soir qu’ils espèrent, attendent, appellent de leurs voeux – et donc les diplômes universitaires seront cette année en promotion, pas chers… sans gravité car de toutes façons c’est pour aller s’inscrire au Pôle-Emploi.
Fiat, ressuscité d’entre les constructeurs de bagnoles moribonds, va construire des véhicules griffés Chrysler – voyez d’ici la « Topolino-Grand’Voyager« , la carpe-lapin de la bagnole – et la Terre tourne cependant, les devantures des pharmacies se parant comme d’hab’ aussi de pub’s pour aider – moyennant finances – les femmes à « mincir » et bronzer en vue des séances de rotissoire sur la plage l’été prochain. Accessoirement on y vend aussi des médicaments, dont le très médiatique Tamiflu en vedette américano-mexicaine, et en rupture de stocks… on en est à supposer que, comme en 68 pour l’essence, certains cons citoyens en ont engrangé des quantités significatives dans leur baignoire.
Mais si, quand même, une perle, une pépite dans la morne litanie des catastrophes et des messages promotionnels : je lis ça sur Yahoo : « Le Wi-Fi vainquera sur le marché HD sans fil« .
Pas mal, hein ? vainquera… moi j’ai pu voir, lire, rédiger des tas de banderoles, de panneaux, pour des manifs, des interventions publiques, où c’était « MachinTruc vaincra« . Alors, forcément, je n’ai pas de mérite, je la connais, l’orthographe de la troisième personne du singulier du futur du verbe vaincre. En tout cas ce n’est pas notre langue qui en sort vainqueure, comme on l’écrit maintenant que le sexe féminin doit faire entendre sa petite musique féminine.