Du vent

Je suis tombé ce matin (sans me faire trop mal, rassurez-vous) sur le commentaire d’un ex-plus jeune Premier Ministre socialiste – tendance couteau entre les dents, j’ai nommé M. Fabius – commentaire, disais-je, piqué au Monde-sur-la-Toile qui relatait le discours du Petit Nicolas aux congressistes de Versailles : « Ce discours, faible et décevant, n’apporte rien. On attendait du souffle, il n’y en a pas eu ».

Ca ne vous laisse pas sur le cul, cette révélation ? ça ne vous la coupe pas, que M. Fabius juge décevant le discours du Président ? non ? quel scoop débile, pensez-vous. Et pourquoi vous emmerdé-je avec ces platitudes ? Il est bien évident, jugez-vous, et vous avez raison, que…

1) tous les PS et apparentés ont trouvé ce discours nul,

2) tous les UMP et autres groupies l’ont trouvé super.

Ce qui m’a incité à vous raconter ça, lecteur estimé, c’est que M. Fabius attendait « du souffle », « il n’y en pas eu »… est-il véliplanchiste, M. Fabius ? fait-il du parapente ? participait-il à une régate sur la pièce d’eau des Suisses ? il attendait du souffle… le foc fasseyait mollement… la carcasse du rafiot roulait doucement sous une lègère houle… à peine une risée.

Du souffle, là oui, on en avait, avec par exemple le plus lyrique de nos orateurs, le Mauroy de « C’est ici le chemin » (un an plus tard : « ah merde, on s’est gourrés de route, demi-tour les mecs, austérité austérité, blocage des salaires, en arrière toute ! « ), là oui, on en avait, du vent.

Notons, rassurés, que rien ne change, donc : tout discours d’un homme de droite est de la pure merde aux yeux des sectateurs de la gauche, et lycée de Versailles.

Justement, à propos de Versailles… la photo qui accompagne l’article dont auquel je vous fais suite à votre estimée du tant courant : elle laisse rêveur, incrédule. Le ridicule ne tue toujours pas, apparemment !  En 2009, voir le Petit Nicolas arpenter un couloir au sol de marbre (« c’est pas du marbre, c’est du comblanchien », comme disait l’autre)  au château de Versailles, entre deux rangées de gardes républicains en grande tenue et sabre au clair, ça, en revanche, ça laisse sur le cul. Qu’on nous jette en pâture des symboles aussi grotesques et quasi Mussoliniens, des parades de cirque à deux balles (*), des pitreries pour gogos, c’est affligeant. On vaut mieux que ça.

Tibert

(*) beaucoup, beaucoup plus, en fait.

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