Méfiez-vous des débats télévisés en direct !
C’est clair : hier, les amis, affidés et compagnons politiques de monsieur Bayrou ont perdu des voix, pas mal de voix… ce qui explique en partie leur déconvenue aux Européennes ; et monsieur Bayrou en personne a perdu itou plein de voix pour toutes les élections futures où il voudra bien solliciter le suffrage des Français. Sa prestation-débat télévisée face à Dany Le Vert (DCB pour faire court) a révélé un « politicien » tout aussi politicien que les pires sbires ou sires du temps de l’UNR, de l’UDR ou du RPR, et j’en oublie.
Ca volait bas, sur le plateau télévisuel ! trop bas. Des coups bas qui à la boxe disqualifieraient le pugilant. Mais là où Dany Le Vert, au tutoiement peut-être énervant mais pas artificiel du tout, s’en est tenu à des généralités dans les qualificatifs désagréables(*), monsieur Bayrou a sorti des arguments calomnieux, tordus, nauséabonds pour tout dire. Disqualifié, monsieur Bayrou. Dany Le Vert n’est pas présidentiable ? c’est assez évident. Mais monsieur Bayrou ne l’est probablement plus – en tout cas plus pour moi – et ça c’est un scoop.
Moralité, et j’y insiste… les débats en direct à la télé : méfiance !! La petite fée Goya du Manège Enchanté s’y est révélée Carabosse en son temps. Idem, la « colère » de mâame Royal à propos des handicapés, en fin de confrontation avec le Petit Nicolas, lors des dernières Présidentielles : artificiel, chiqué, contre-productif, ça sentait la ficelle à plein nez.
Et puis, DCB, nonobstant ses encombrants colistiers – notamment Bové (**) – reste, toutes proportions gardées, une icône pour plein de vieux soixante-huitards, qui votent, eh oui… il est malvenu de flinguer les icônes. DCB, c’est toute une époque, c’est la photo historique du face à face narquois avec un CRS casqué. C’est vieux, ça remonte à des lustres, mais ça reste comme une petite musique.
Tibert
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(*) Comme DCB le faisait remarquer, il est de notoriété publique que monsieur Bayrou pense à l’Elysée, en se rasant, comme l’autre, mais aussi en laçant ses chaussures, en tartinant ses tartines, etc.
(**) Comme disait l’autre : « protégez-moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge ! «