On a eu les résultats statistiques du Bac’ : les records sont enfoncés… les élèves de nos jours sont donc en apparence bien plus instruits que ceux d’il y a 30 ans, sans parler de ceux qui, un siècle plus tôt, se trouvaient ravis s’ils atteignaient le certif’. De gros progrès donc, si l’on s’en tient aux statistiques ; j’ai des doutes, mais bon, je dois être de ces irréductibles sceptiques…
Des progrès que par ailleurs nous constatons de visu, année après année : nos chères têtes blondes sont évidemment plus grands, voire plus gros ; on bouffe et on vit mieux (en se crevant moins) aujourd’hui qu’il y a cinquante ans, et on a le bac’, allez hop mettez moi tout ça en fac’, quasi obligatoire sauf pour 14 % de réfractaires, pour qui Pythagore garde ses mystères.
Nous nous trouvons ainsi – parallèle hardi mais je vais l’oser – devant deux phénomènes liés, connexes et concomitants :
– la population carcérale déborde de partout, nos prisons vétustes sont surpeuplées : il faut en construire d’urgence, car ça délinque à qui mieux mieux.
– Les bacheliers envahissent maintenant les fac’s, toutes plus pourries les unes que les autres, délabrées, débordées, asphyxiées, et aux moyens dramatiquement insuffisants.
C’est clair : il faut un sursaut, un grand chantier national, retrouver l’élan des années 60 qui ont vu s’édifier les magnifiques barres d’immeubles de nos belles cités – éclatants exemples de notre ingénieux et novateur système urbanistique – au coeur de nos riantes et vertes banlieues. Construisons donc, dare-dare, des milliers de barres de prisons et de fac’s, ça urge.
Aucun rapport ? aucun rapport.
Tibert