Usine à (bio)gaz

Sur la « taxe carbone »… de nouveau, eh oui, de nouveau. Mâame Royal l’a vilipendée, il y a 2 ou 3 jours, et pas seulement elle, mais aussi plein d’autres, qui, tout comme moi, constatent que des bagnoles électriques, y en a pas, que leur chaudière mazout – gaz naturel – électrique – que sais-je, sera amortie et obsolète dans 15 ans, que leurs déplacements ne peuvent se faire qu’en tuture, pasque les transports en commun, que dalle, y en a pas non plus… comme disait la députée Delphine Batho, « Il ne faut pas être complexé par les Verts : la taxe carbone, c’est un impôt sur la ruralité et la banlieue. C’est un impôt sur les pauvres ».

Eh oui, c’est un impôt idiot, injuste, une tartufferie peinte en vert destinée à taxer un peu plus nos concitoyens, en les culpabilisant. Seuls souriront 0,004 % de la population, hardis pionniers des nouveaux quartiers « écolo plus-plus », où l’on verse de la sciure sur ses selles « à sec » pour faire du compost. Remarquons d’ailleurs que la taxe carbone fait largement l’impasse sur la promotion des toilettes sèches, phare lumineux et quintessence de l’écologie, toilettes qui permettraient, c’est certain, tout en économisant l’eau pour le pastis, de faire du fumier humain en pagaille, y compris dans les jardins du Sénat. Pour une fois que les sénateurs serviraient à quelque chose.

Mais voilà que l’écologie montre un visage que je n’aime pas, mais pas du tout : celui des Ayatollahs de toujours ! haro sur ceux qui doutent, ceux qui critiquent. Car l’écologie n’est pas critiquable, elle est d’essence révélée ! Voilà ce que la Chef en chef des Verts, mâame Duflot, invitée chez les Socialos, a pu énoncer : ceux qui ne pensent pas droit sont des malades, des pervers. Je cite : »Toutes celles et tous ceux (*) qui s’aventurent à critiquer dans son principe et dans ses fondements la fiscalité écologique ne sont que des démagogues déconnectés de la réalité ».

Ca me rappelle irrésistiblement le schéma soviétique : il faut être fou pour s’aventurer à critiquer… ou démagogue ! la pensée verte est vraie : c’est un dogme. L’usine à gaz de la taxe carbone est certes dogmatique, bancale, ubuesque, injuste… mais elle est peinte en vert ! ça musèle toute critique.

Tibert

(*) Verte, certes, mâame Duflot ! ce qui ne l’empêche pas de manier la langue de bois (vert) comme une « pro » : « toutes celles et tous ceux... ».  « Françaises, Français, Belges, Belges… » ironisait en son temps le regretté Desproges. Formules politicardes bien beurrées, enflure ronflante. Où sont les démagogues ?

Des langues

On le sait, les Français sont très mauvais en langue anglaise. De nombreux articles ont récemment répercuté les résultats d’études assez tragiques, montrant que nos jeunes sont largement à la remorque, juste devant les Chypriotes, les Italiens et les Turcs, quant à la maîtrise de la langue anglaise. Et de s’interroger : y aurait-il un gène malin anti-rosbif chez nous ?

Par ailleurs, je lis ça : 25 % seulement des écoliers Anglais apprennent le français. Peau de chagrin ! d’abord ça les emmerde, ensuite ce n’est plus obligatoire chez eux de se taper l’apprentissage d’une autre langue, et puis ils ont LA langue, pas vrai ? celle qui est partout, »your attention please« , la panacée pour se faire comprendre, de Tokyo à Libreville… ouais… mouais… boarf…

Disons 3 petites choses là-dessus :

– premio, ce n’est pas l’anglais qui a été élu l’élu, l’Espéranto des aéroports, le Sabir des modes d’emploi… c’est l’Etats-unien. Sans la puissance, l’hégémonie des USA, l’anglais serait un petit langage régional.

– deuxièmo, nous avons, nous, Français, un vrai problème – comme tous les Latins, d’ailleurs – avec l’élocution des anglophones : comment nos oreilles peuvent-elles découper en rondelles de mots distincts leur purée vocale ? ces innombrables w, et ces r, a fortiori ces wr qui, dans une bouche anglophone, ne donnent que de la bouillie. Déjà c’est dur à entendre, « rough » (un aboiement !) avec l’élocution de la BBC, mais collez donc un accent écossais ou texan par là-dessus…

Nous autres, Latins, ar-ti-cu-lons, toutes nos consonnes sont audibles, nous n’utilisons pas les wouwou, les wawa, les chiffons en flanelle. Le w est anecdotique, d’ailleurs c’est quasi toujours comme un v, un v qui s’entend, « valise », « vieux », et notre r est dur et clairement audible, ou, délicatement rrrrroulé, s’entend à 10 mètres (22 pieds).

Et puis on glose trop sur le « th« , ce fameux « ze » de chez nous qui provoque l’hilarité des Rosbifs : d’abord on le perçoit assez bien ; « the » ça s’entend, ça se perçoit. Dans notre bouche, « ze » est certes approximatif, mais clair, puisque ça fait rire.

– troisièmo : il n’y a pas une langue anglaise, il y en a des tas… le Sabir des aéroports (passengers are requestedwe remind you that smoking in the toilets…) et des hôtels (I have a reservation for one night…), l’anglais des non-anglophones (ah… l’anglais d’un Espagnol, d’une Grecque : clair, audible, ar-ti-cu-lé !!), et, hélas, l’anglais des anglophones avec ses innombrables variantes, ses accents si divers, du Kenya à Singapour, en passant par Minneapolis et Calcutta. Lequel faut-il apprendre ? les petits gars de Liverpool feraient bien d’apprendre l’anglais tel qu’on le parle ailleurs que chez eux.

Et puis soyons donc un peu chauvins, nom d’un chien ! quand un  Rosbif nous cause CHEZ NOUS dans sa langue, renvoyons-le à ses chères études : moi pas comprendre ! Comme eux chez eux.

Tibert

Propre en ordre

… locution bien helvétique-romande, disant tout le bonheur des citoyens de cette île en Europe, la Suisse, lorsque c’est rangé et sans poussière. Locution qui a du plomb dans l’aile, si l’on en croit un très circonstancié article du Monde d’hier soir : « Le gang des banquiers d’UBS« . Pas très propre, la grosse banque suisse, pas très chrétiens, ses procédés pour attirer les gros sous chez elle. Vingt milliards de dollars planqués entre les meules de gruyère, rien que ça, et en violation d’accords passés avec les Etats-Unis en 2001. Le poteau rose a été découvert grâce à un « repenti », ancien démarcheur d’UBS pour le gibier Etats-unien.

On y découvre, en page 2 de l’article – un article de 2 pages dans un journal, c’est quasiment Autant en emporte le vent – que, je cite, « Le 19 août, après la signature d’un accord extrajudiciaire entre Washington et Berne, la banque a échappé de justesse à un retentissant procès, le grand déballage public a donc été évité. » Ainsi, la banque suisse se sort en apparence bien blanche d’une affaire assez nauséabonde, ni propre ni en ordre… mais bien évidemment ce ne sera pas sans contrepartie, on peut s’en douter.

Juste une question : bon, d’accord, la France ne compte pas le même nombre de grosses fortunes que les USA, notre marché du fric off-shore est moins juteux, certes, mais en frais de démarchage, Paris est bien plus près de Genève ou Bâle que New-York ou Chicago, non ? pourquoi UBS se serait-il privée d’aller faire du pied à nos riches à nous, hein ? je vous le demande. Reste juste à trouver le bavard repenti. A moins qu’il ait déjà été trouvé, qu’il se soit mis à table, que l’affaire soit ficelée, pliée, et qu’on n’y ait vu que du feu ? c’est bien possible.

Tibert

La bonne bouffe

Un article sur les emmerdes de l’aquaculture du saumon au Chili… lisez ça si vous voulez, c’est assez édifiant, on y apprend que le Chili – son pinard, son Pinochet, son cuivre, son saumon d’élevage – a produit jusqu’à 650.000 tonnes / an de saumon, et… utilisé 350 tonnes d’antibiotiques pour ce faire, soit 600 fois plus que les Norvégiens, pour produire grosso-modo le même tonnage. Mais le saumon, c’est fragile, et, virus létal aidant, les 550 fermes aquacoles de ce beau pays – qu’on traverse du Nord au Sud en 3 jours, et d’Est en Ouest en 2 minutes – sont en berne, la production s’effondre, les ventes itou.

Il y a donc une justice, semble-t-il : saumon bourré de médocs, saumon en toc, saumon foutu ! et merci à dame Nature de mettre le hola à la cochonnerie, à la cupidité et au cynisme. A nous faire bouffer de la m…, on ne gagne pas toujours.

Délices de la production intensive, l’article que je vous cite parle également des chouettes conditions de travail des Chiliennes – à 80 %, les travailleurs des fermes aquacoles sont des travailleuses – , humidité, froid, 10 à 12 heures par jour… il me souvient, à ce propos, avoir visité un abattoir de canards dans le Morbihan : « Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir », aurait-on pu écrire en guise de bienvenue au dessus du portail de l’usine. Pas de fenêtre, du néon blafard partout, + 3 ° Celsius, humidité omniprésente, tapis de travail à la chaîne… chaîne sur laquelle circulaient des cadavres de canards, inlassablement. J’ai vu une pauvre femme – chaudement vêtue, heureusement – empaler ces malheureuses bêtes, tchac ! d’un geste, le croupion planté sur un plot en plastique vertical… un toutes les 5 à 6 secondes environ.  A raison de 7 heures d’empalements par jour, si l’on compte les pauses réglementaires, quel bel avenir professionnel ! Je suis ressorti ébranlé.

Chouette boulot ! chouette visite ! de quoi susciter des vocations dans l’agro-alimentaire. Et ça met en appétit : pourquoi pas une petite fricassée de canard ? un saumon chilien poché à l’oseille ?

Tibert

Verts tortillards

Les éco, les éco, les écolos sont, comme les Gaulois, dans la pleine… dans la pleine mesure de leur logique immobiliste « pas bouger ! ». « Pas bouger le chien ! » ; « pas bouger le citoyen responsable ! »: ça augmente la production de CO2… pourquoi pas déconseiller le sport, ça augmente la production de CO2 ? respirer, d’ailleurs, c’est mauvais pour la Planète, ça augmente etc.

Il y a quelque temps, je vous ai, estimés lecteurs (et les lectrices itou) régalés d’un commentaire narquois sur les lubies d’un gourou écolo à la mairie de Nantes : selon lui – et il n’est pas seul à sortir ce genre de nigleries – il faut résolument encourager la concentration urbaine : tous en ville, le plus près possible du centre (*), pour minimiser les déplacements ! (et tous munis d’un vélo, bien évidemment ; qu’il pleuve et vente sur Nantes n’arrête pas les courageux écolos mouillés jusqu’à l’os sur leurs bécanes).

Mais passons à autre chose : l’article du Monde dont auquel je fais ici alluvion nous entretient de transports : et pour une fois, les écolos admettent qu’on puisse bouger, puisqu’il y est question de transports, des vrais, pas des transports amoureux. Et, ma foi, leurs propos ne sont, cette fois, pas cons. Voire pertinents. En gros, au lieu de construire des lignes TGV (des LGV, pour les intimes), mieux vaut réhabiliter et moderniser les lignes existantes (ou ce qu’il en reste !). C’est très précisément ce que je me tue à répéter, et donc les écolos ont fini par admettre la justesse de mes positions.

Donc : vive la suppression des passages à niveau, le désherbage des voies, le remplacement des vieux Coraux (un Corail, des Coraux) pourris par des trains pendulaires moins poussifs, et surtout, et surtout, la mise en place d’horaires et de fréquences décents ! Le pauvre gars qui veut aller de Quimper à Bordeaux, la pauvre femme qui entreprend un Nantes-Clermont-Ferrand, le malheureux qui tente un Lorient-Poitiers… ont actuellement toutes les chances de devoir changer de métro à Réaumur-Sébastopol. Centralisme imbécile et destructeur, jacobinisme ferroviaire méprisant pour le non-Parigot.

Bon, c’est pas tout ça, lisez donc l’article du Monde sus-cité, ainsi que les réactions des lectrices et lecteurs, ma foi également intéressantes : vous ne perdrez pas trop votre temps, si précieux, je le sais bien.

Tibert

(*) ça m’évoque irrésistiblement une blague belge : « pourquoi les autobus belges sont-ils plus larges que longs ? – … ? parce que les passagers veulent tous être à côté du chauffeur ». Wouaf wouaf. Ca s’applique farpaitement à mon écolo concentrateur urbain.

Novo canular nauséabond

Ce petit billet pour dire que mon billet d’avant… pire qu’un crime, une erreur ! et très probablement une provocation dans laquelle je suis tombé comme un seul homme. Provocation, mais pas de la part de « Paris-Beurs-Cités », association inconnue sinon souterraine, mais de la part de ce site, « Novopress« .

Faites excuse, amies et amis lectrices et lecteurs, cette soi-disant menace sur les croix vertes des pharmacies n’était très certainement qu’une connerie. Une de plus. Un poisson d’avril en août : avarié, et ça sent mauvais.

Dont acte ! et mes excuses à tous les musulmans qui ont pu, à juste titre, s’offenser qu’on les croie capables d’initiatives aussi aberrantes.

A qui profite le crime ? je vais , je vous laisse y réfléchir.

Tibert

Croa croa croa

Des infos ahurissantes circulent, qui ressemblent à un canular, tellement c’est gros, mais bon… allez savoir, faut s’attendre à tout ma bonne dame.

Je lis ça, alerté par une amie « à cheval » sur la laïcité, et ma foi à juste titre en l’occurrence ! Oyez plutôt : en gros, à Paris, une association « non confessionnelle » (sic) maghrébino-musulmane, « Päris-Beurs-Cités », aurait officiellement demandé au maire socialiste, monsieur Delanoé, qu’on supprime les croix vertes des pharmacies, car ce sont des croix… arggghhhh, des croix ! croix qui, donc, c’est clair, dérangent gravement la susceptibilité de ces braves petits Beurs. Ils ne demandent certes pas, car ils savent jusqu’où peut aller une provocation, qu’on remplace ces croix par des croissants (croissants aux Beurs, wouaf, wouaf), mais dans une première étape – avant de pousser plus loin le bouchon – ça leur plairait bien qu’on fasse la peau aux croix des pharrmacies, à connotation, estiment-ils, trop visiblement chrétienne.

Bon, soyons clairs : la croix, on la trouve déjà, massivement (c’est con, hein !) sur toutes les calculettes !! le signe « Plus », c’est une croix ; ça doit offenser gravement la susceptibilité de ces musulmans pieux et susceptibles. Chiche, on modifie le graphisme de toutes les calculettes, et on refait les maths ?

Tiens, aussi, les croisées des fenêtres (« croisées » !! tout un programme) : des croix, encore des croix !! remplaçons vite toutes les fenêtres de Paris par des fenêtres plus neutres, qui ne heurtent pas gravement la susceptibilité musulmane. Quant à installer des fenêtres à croissant…

Tiens à propos de croissants… je demande très officiellement au maire de Paris – qui examinera ma demande « avec la plus grande attention » blahblahblah – de faire remplacer urgemment, dans les boulangeries, les croissants par des symboles plus neutres, des losanges, des triangles, des … mais pas des croissants : ça offense gravement ma susceptibilité de chrétien.

Tibert

Et moi ?

Il paraît que les Français (« les Françaises et les Français« , diraient les hommes et les femmes politiques) continuent à préférer Yannick Noah ; en plus, ce serait la 4ème année consécutive ! imaginez, ce doit être quelqu’un d’exceptionnel, magnifique, une figure ! Jeanne d’Arc, Jean Moulin, Louis Pasteur, l’abbé Pierre… balayés, des loosers, des figurants… jamais Jean Moulin – pourtant, hein, Jean Moulin, la pointure… la classe ! – n’a atteint ce score, 4 fois au hit-parade des Français, que dis-je, 4 fois de suite !

Comme quoi, bien jouer de la raquette et savoir pousser la chansonnette, avec un petit coup de main du coiffeur, ça vous construit une légende.

Le seul problème, c’est qu’on ne me sonde jamais, moi ; jamais on ne m’a demandé mon avis, si je préférais Mimie Mathy, Poivre d’Arvor, Yannick Noah, Dany Boon, Zidane… jamais. C’est louche.

Tibert

Climat d'action

Deux infos qu’il est judicieux  et (im)pertinent de croiser ici, ce me semble… on dit que l’intelligence, c’est 1) la capacité à s’adapter au réel, 2) la capacité à connecter des informations disjointes. Donc allons-y Alonso, travaux pratiques.

D’abord cet entrefilet (à provisions) sur le pillage organisé et prémédité d’un « Super U » à Vigneux de Bretagne, non loin de Nantes… une bande d’environ 50 personnes, cagoulées pour l’occasion, pénètre dans le Super U, se sert gratos et ressort aussi sec, cognant au passage sur les salariés du magasin, histoire de faire un peu de gym’. L’article cité ici évoque la piste d’un « camp action climat » qui siège non loin, à Notre-Dame-des-Landes, futur lieu d’un hypothétique et stupide aéroport supplémentaire : le but dudit camp, c’est entre autres de s’opposer à ce projet d’aéroport. Et pourquoi seraient-ce des individus de ce camp qui, que ? parce que certains des assaillants avaient des badges liés à cette initiative. Bon, ça ne prouve rien, ça donne juste une piste…

Et puis ce manifeste des organisateurs du « camp action climat ». Lyrique, très à gauche of course (*), et si l’on veut bien accorder quelque crédibilité aux soupçons concernant les auteurs du pillage au Super U, assez savoureux… lisez plutôt cet extrait :

« Le camp fonctionnera de manière autogérée, avec pour principes de base : une empreinte écologique minimum, des actions à fort impact auprès de la population locale et/ou des médias, des échanges de savoirs sur les pratiques alternatives et écologiques, la mise en commun des bénéfices, la pratique du prix libre ou coûtant et le développement de réseaux. »

Ben c’est assez réussi de ce côté là : fort impact, prix libres ou coûtants, mise en commun des bénefs… ça va sûrement populariser et rendre sympathique la cause des opposants à l’aéroport.

Tibert

(*) Je ne pense pas qu’il soit nécessaire de développer une idéologie très à gauche pour s’opposer à un projet d’aéroport idiot, nuisible, bruyant, dévastateur, et très coûteux. A droite comme à gauche.

Dans la nuance

Libé, toujours lui, nous régale d’un « La police met Bagnolet à sa botte« . Titre fin, équilibré, dans la nuance. L’histoire est toujours la même : un « jeune », « de couleur » bien évidemment à la lecture de son blaze – mais chuuuut, c’est de mauvais goût de l’écrire – tente de fuir un contrôle de police, pas au faciès, celui-là, car motivé par une infraction. Il se tue, car il roule trop vite… de profundis, mais hein, un contrôle de police, ce n’est pas la peine capitale, il serait en vie s’il avait obtempéré.

Et bien entendu, scénario classique, bagnoles incendiées, révolte « populaire », accusations sur la Police, qui a vachement intérêt à être blanc-bleue dans cette affaire. En résumé, ça ressemble furieusement à du non-droit imposé par la terreur : quoi que fassent les « jeunes », il convient de leur foutre la paix, les laisser faire leurs petites affaires peinards, sinon à la moindre anicroche, c’est l’embrasement, la banlieue brûle, et les gamins de Bagnolet incendient quelques bagnoles pour mettre un peu d’ambiance.

Que faire, donc ? laisser pisser le mérinos et pourrir la République dans le 9-3 ? ben non, on essaye justement et courageusement de rester en République, en démocratie, en Etat de droit, de remettre du calme, de l’ordre, et donc on occupe le terrain… et donc, dit Libé, « on met Bagnolet à sa botte ».

Vous admirerez l’image, c’est Pinochet que Libé nous sort de la naphtaline, avec ses lunettes noires et sa fine moustache, pas moins. Merci Libé, manque plus que les mains coupées à Victor Jara.

Tibert