Les alphabets ont leurs beaux jours derrière eux. Je vois bientôt venir la victoire du pictogramme, démontrant de manière éclatante la supériorité des langues à idéogrammes. Tenez, consultez par exemple les notices de montage de chez IKEA, plumard, chaise ou table basse. Plus un mot, pas la moindre phrase du style « Introduisez la de la planche-derrière dans l’orienté montant court ». Que des images !
C’est clair, lisible, immédiat quand on a bien étalé tout le fourbi en agglo dégueulasse devant soi. Et, terminé les tartines de notices en serbo-croate et en ukrainien… tout bénef ! UNE notice, rien qu’une, le Volapük du do-it-yourself, l’Esperanto du bricoleur malgré lui. Et, notez, on le rencontre maintenant un peu partout, ce nouveau langage universel : dans les aéroports, sur les aires d’autoroutes… comment dit-on « Toilettes » en anglais ? « Gents » et « Ladies » – en états-unien ? « restrooms« . En aéroportien ? un ou deux, voire trois pictogrammes.
Qu’attendent donc les Chinois, Japonais, Coréens… pour modifier légèrement leurs ideogrammes afin d’atteindre à la clarté des pictogrammes Ikea ? L’apprentissage du Chinois en 5 minutes, montre en mains !
Reste à s’exprimer oralement ? c’est un détail. Muni de notre ardoise électronique « Aïe-pad » et du bout de l’index, tels des sourds-muets n’ayant pas appris le langage des doigts, il nous suffirait, c’est enfantin, de dessiner – tacitement, ça va de soi – les pictogrammes nécessaires à nos échanges « verbaux ». Je vous laisse imaginer la représentation du « Soulier de satin » au TNP, ou la traduction du « Bateau ivre » en pictogrammes.
Tenez, à propos de pictogrammes, alerte à tous les accros de Fesse-Bouc : on peut vous en proposer un nouveau, « Dislike » (je n’aime pas), un superbe pouce vers le bas. Ne l’installez pas, c’est un pictogramme véreux. Sur Fesse-Bouc, on aime, forcément… on a plein d’amis, que des amis.
Tibert