C'est clair, non ?

Saviez-vous, lecteurs estimés, qu’il existe (existait ?) au plus haut de nos instances gouvernantes une « Commission pour la transparence financière de la vie politique » ? le saviez-vous ? moi non, je ne l’avais pas vue, la commission dont je vous cause, tant elle était transparente.

Et quid des travaux de cette discrète commission ? chuut !! mais taisez-vous donc ! Secret Défense. Le sujet de mon précédent billet ( « A vot’ bon coeur ») portait sur les planches de timbres rares offertes en cadeau à des Ministres etc… qui n’avaient pourtant aucun souci de boucler leurs fins de mois grâce aux nouilles-patates à l’eau. Eh bien, monsieur Martin Hirsch, le dénonciateur, qui avait piqué cette information en tant que membre de cette commission, se voit traiter d’ignoble traître par ses pairs. Il n’aurait jamais dû divulguer quoi que ce soit sur ce qui se débattait au sein de la Commission pour la transparence financière de la vie politique.

C’est assez clair, effectivement. Quant à apprendre ce qui sort des travaux de cette commission, alors là, vous pouvez aller vous faire cuire un oeuf.

Tibert

A vot' bon coeur !

Un ex-ministre d’ouverture, Martin Hirsch, a commis un bouquin intitulé  « Pour en finir avec les conflits d’intérêts« . Vous serez sûrement de mon avis, monsieur Hirsch peut toujours ramer !! mais bon… ceci étant, il dit des trucs fort intéressants , par exemple que de hauts personnages de l’Etat étaient (imparfait de l’indicatif) collectionneurs de timbres en quelque sorte malgré eux, tenez, cet article de l’Hibernation : « pendant des années le président de la République, le Premier ministre, les ministres des Postes et des hauts fonctionnaires se voyaient régulièrement offrir par La Poste des épreuves de luxe de nouveaux timbres, très rares et donc très prisés des collectionneurs. »

Alors ? eh ben, c’est évident, le marché aux timbres se tient, à Paris, au « Carré Marigny », à un jet de pierre de l’Elysée (*), de Matignon, de… bref tout près tout près du Bon Dieu. Vous imaginez la suite, c’est limpide : le Petit Nicolas a trouvé un débouché tout simple pour pouvoir s’acheter des Carambars : il sort en catimini par la porte arrière du jardin, son cahier de timbres sous le bras, et il va revendre sa collec’, qu’il a eue gratos.

On peut d’ailleurs s’interroger : pourquoi à ces gens-là ? qu’ont-ils besoin, eux qui ont tout, de timbres de collection par dessus le marché ? tant qu’on y est, pourquoi pas un bouquet de muguet à l’oeil le 1er Mai, quand nous autres pauvres couillons devons le payer ?

Le pompon, c’est que M. Longuet, ci-devant ministre des Postes (ça a eu existé, si si… ben quoi, y a bien un Ministre des Cultes !), a lui aussi bénéficié de ces cadeaux-à-ceux-qui-en-ont-à-ne-plus-savoir-qu’en-foutre.  Et M. Hirsch,  documents à l’appui, affirme que M. Longuet a payé en partie une villa dans le Sud avec le fric des timbres. Réponse du tac-au-tac de M. Longuet : « évidemment cette maison n’a pas été pas été payée en timbres« .

En voilà une réponse qu’elle est cinglante, que c’est bien envoyé !  essayez donc de vous pointer le jour de la signature de l’acte chez le notaire avec une valoche de timbres, une loupe dans la poche et le catalogue Yvert et Tellier sous le bras, pour voir… des fois que… imaginez la gueule du notaire… y dit vraiment n’importe quoi, M. Hirsch.

Tibert

(*)  C’est juste une image… ne vous avisez pas de vérifier ! y a des méthodes pour faire parler l’ADN sur les pierres, aussi bien que sur le scooter du fiston.

Où le naturel revient au galop, 3.000 ans plus tard

Des scientifiques l’affirment : quand Moïse a traversé la Mer Rouge en char à boeufs avec ses ouailles (le peuple d’Israël), ce n’était, l’expliquent-ils, que très normal, vu qu’un phénomène naturel avait en quelque sorte asséché ou presque le passage vers le Nord depuis l’Egypte.

C’est ainsi qu’il a fallu presque 3 millénaires pour que les humains commencent à mettre en doute la réalité du Grand Barbu à Longue Chevelure qui servait à expliquer à peu près tout…, y compris comment Moïse et ses potes avaient pu traverser la Mer Rouge sans avoir à rouler leurs bas de pantalons ni relever leurs jupons.

Ah bon ? vous êtes sûr ? ce n’est pas l’Eternel qui… ? mais alors ?… wouah… ça alors… on nous aurait trompés ?

Tibert

ça tourne

Titre dans la page d’accueil du Figues-à-rôts de ce matin : « Un braquage tourne mal à Marseille : deux morts« . En fait, c’est une sinistre et assez banale histoire de braquage d’une pizzeria à Port-de-Bouc (Bouches-du-Rhône).

Juste deux remarques :

– Premio, entre les deux mairies de Marseille et de Port-de-Bouc, il faut compter environ 45 km. Bon, les journaleux du très parisien Figaro ne sont pas censés connaître la géographie, surtout au delà du périph’ ou des terminus RATP, mais zut, un coup d’oeil à une carte permettrait d’éviter d’écrire des âneries.

– Deuxièmo, le braquage a « mal tourné » ?? … imaginons donc un braquage qui « tourne bien », qui se passe bien : les 2 malfrats (ils étaient 2, venus à moto, sans doute casqués de façon assez opaque) entrent, essuient leurs godasses sur le paillasson, saluent le proprio, et lui demandent poliment de leur remettre la caisse. Le pizzaïolo se planque tranquillement dans son four, attendant que ça se passe, et le patron, tout sourire, remet la recette de sa journée de boulot aux 2 visiteurs.  Ceux-ci repartent calmement comme ils étaient venus, satisfaits du devoir de malfrat accompli – fondu au noir.

Eh ben en voilà un braquage qu’il est normal, qui « tourne bien », correctement exécuté  ! mais maintenant, c’est du n’importe quoi ! étonnez-vous que ça tourne mal !

Tibert

Zisiz' e provokécheun

Roms, suite du feuilleton – le contexte dans lequel notre Ministère de l’Intérieur a été pris avant-hier en flagrant délit de directive « vychiste » façon « rafle des années 40 »  (il s’agissait de virer des campements illégaux) : circulaire aux préfets, objectifs chiffrés, et d’abord les Roms, laisse rêveur…

– soit sur la bêtise, la brutalité et le cynisme du donneur d’ordre, dont on admire l’inculture et le manque de la plus élémentaire jugeotte – ou bien alors il s’imaginait que ça allait rester secret ?

– soit sur la légèreté, la négligence, la naïveté, l’aveuglement, que sais-je ? les 4, tiens, ne mégotons pas –  du type qui a validé et signé cette circulaire, soigneusement composée  dans le but de « jeter la merde au ventilateur ». Tout y est, comme je l’ai dit plus haut, pour que les braves gens et les honnêtes citoyens protestent en choeur, parce que c’est clairement inadmissible. Le chiffon rouge qu’on agite sous le nez des medias, rien de moins, ksss ksss.

Tout y est, donc, y compris bien entendu la fuite de ladite circulaire, destinée à faire mousser.

Resterait, si j’avais un conseil à donner au Ministère de l’Intérieur, à poser quelques questions subsidiaires :

– quel est le délicat provocateur qui a rédigé ça ? à moins que ce soit l’oeuvre d’un primate, mais à ce point…

– par qui et par quel canal la fuite a-t-elle été organisée ?

– comment peut-on laisser passer et signer des trucs comme ça ? on lit, avant de signer… sauf les 8 pages de tout petits caractères des contrats d’assurance, évidemment, mais une circulaire comme ça… qu’est-ce qu’ils apprennent, à l’ENA ?

Tibert

Le yaourt, comme à la foire

On le sait, c’est en septembre-début octobre, quand tous les salariés sont de nouveau au boulot, en grève ou en RTT, voyant la ligne bleue des Vosges et de la retraite s’éloigner au fur et à mesure qu’ils pensent s’en approcher – putain, 2 ans de plus –  c’est à cette période de l’année, donc, que se déroulent les deux évènements-phares de l’année, la fête de l’Huma et la fête de la LCR.

La fête de l’Huma, donc… qui tombe cette année en commémoration du 11 septembre, le « nine-eleven » de Ground Zero, où, qui sait, s’entendra bientôt l’appel du muezzin aux 5 prières rituelles et quotidiennes, prétexte à assouplissement du dos et des lombaires pour des millions de fidèles mâles – les autres, les femelles, étant fermement priées de prier discrètement et de rester derrière le grillage de leur voile, afin de ne pas troubler la piété des mecs par des pensées libidineuses.

Le PCF, à défaut de représenter aujourd’hui autre chose qu’un vieux machin racorni et mangé aux mites, le mythe décati de la dictature joyeuse, bienfaisante, globalement positive des prolos (par l’intermédiaire légitime, évidemment, des apparatchiks), le PCF, dis-je, est encore un remarquable organisateur de foires, fiestas, bamboulas, teufs… bref un sacré boute-en-train ! Tenez, on y joue, comme dans les kermesses d’écoles au mois de juin, à balancer des pots de yaourts sur les guignols de la tribune. L’an dernier, c’était Eric Woerth, l’actuel punching-ball des medias, le ministre, qui avait élégamment esquivé un « Mamie Nova » en pot plastique. Cette année, il a préféré décliner le rôle, ou on ne l’a pas pressenti pour le casting, va savoir pourquoi.

Le PCF, un des rares exemplaires encore en vie – bien que mal en point – des magnifiques partis qui furent guidés par des hommes d’exception, ces phares de l’humanité… les Brejnev, Tchernenko, Marchais, Waldeck-Rochet, Ceaucescu, Pol Pot, Togliatti, Kim Il Sung… les gènes de ces bien-aimés dirigeants sont d’ailleurs si globalement positifs, que leurs descendants en sont en quelque sorte éclaboussés, irradiés : tenez, qui c’est qui a pris la succession de madame Buffet ? hein ? le fils Laurent !! le fiston du Laurent, celui du Secrétariat du BP du CC du PCF, vous suivez ?

Remarquez, une autre explication, c’est qu’il reste tellement peu de militants qu’ils en sont réduits à un phénomène de consanguinité : y a plus de quoi renouveler les gènes. Allez, les mecs, un peu de sang neuf, que diable, mélangeons-y du Mélanchon, de l’Arlette, que sais-je ? tiens, avec un peu de Vert, pour faire jouli.

Tibert

Démocratie du comptage

Aujourd’hui c’est grève nationale, la SNCF ayant comme d’hab’ commencé à s’échauffer la veille à partir de 19 h. Sportive, la SNCF.

J’ai donc utilisé mon vélo, ma bicyclette, ma bécane, mon biclo pour me déplacer en ville : bol, il n’a pas plu, voilà qui m’a plu, tout baigne… d’ailleurs quand bien même les  transports en commun eussent fonctionné, j’aurais utilisé ma bicyclette : question de fierté individuelle, non mais !

Mais je lis ceci  : « A la mi-journée, les grévistes plus nombreux que le 24 juin« . Aaaaahhh ! voilà donc la clé du conflit en cours, je décrypte pour vous :

– moins de 200.000 manifestants : retraite à 62 balais, bande de feignasses.

– entre 200.000 et 400.000 : 61,5, avec des aménagements pour les plus fragiles (comprenez :  les plus gueulards, les fonctionnaires…)

– entre 400.000 et 600.000 : 61 ans – allez, on va pas se chipoter pour si peu.

– au delà de 600.000 : on change le Premier Ministre, ou l’on nomme une commission, ou les deux.

Bon, vous savez ce qui vous reste à faire, selon pour qui votre coeur bat :  soit trouver un prétexte pour empêcher vos relations d’aller s’époumonner en vain dans la rue, soit chausser vos baskets et vous échauffer avant d’aller gueuler, sur l’air de « Il était un petit navire » … « Ohé, ohé, Pompidou – Pompidou navigue sur nos sous… »

Tibert

Débats / des bâts qui blessent

Je suis flemmard aujourd’hui.

Tenez, hier matin j’ai buté sur ce blog, « Ce qu’est vraiment Riposte Laïque », blog mondain, je veux dire affilié au « Monde ».

On y dénonce nommément les responsables de l’entité politique nommée Riposte Laïque, tout juste si l’on ne donne pas leur numéro de téléphone. Ces gens-là ont eu l’idée saugrenue de proposer des apéros « républicains » – avec pinard et saucisson, donc avec du porc, ciel  !!  en réaction aux attaques dont est victime la laïcité – et avec elle la République – de la part des calottins de tout poil, et notamment du poil de la barbe des barbus militants. Vous pourrez vous faire une idée de ce dont je parle avec ce précédent billet : « Etes-vous physionomiste ? ».

Bon, ayant découvert ce blog, j’en ai lu la prose, laquelle m’a inspiré un commentaire, que j’ai rédigé et envoyé au blogueur … commentaire pas assez correct, sans doute, car passé à la poubelle, je ne sais pourquoi, je n’y proférais aucun gros mot – vous me connaissez !

Mais je suis revenu sur ce site, et ma foi la relecture du blog, puis celle du courrier des lecteurs, m’ont paru très instructives. On y retrouve ces clivages qui ne cessent de s’affirmer, entre ceux pour qui « tout le monde il est beau tout le monde il est gentil »  – ou presque, les  fâcheux étant tous ceux qui osent contester ce dogme –  et ceux qui se posent des questions, et nous les posent, sur l’abandon visible, accéléré, inquiétant, de leurs repères.

Bref, allez-y voir, je vous assure, c’est instructif, riche d’enseignements, d’assez bonne tenue – peu de charabia, les intervenants maîtrisent dans l’ensemble la langue – et pas ennuyeux pour 2 sous.

Tibert

Les macs

C’est sûr, la franc-maçonnerie a été… novatrice, force progressiste, remise en cause des dogmes, vent de rénovation de la pensée. A été : has been, comme diraient les Rosbifs. De nos jours, ses rituels façon Calotte, ses initiations à la sauce bizutage, ses oripeaux, ses pompes et ses Loges laissent dubitatif.

Mais de solides traditions y subsistent, et heureusement ! non mais…  Tenez, lisez ça…, les nanas ont essayé de s’y faire une petite place, au Grand-Orient, oh, juste des strapontins. « Grand-Orient » : ne nous payons pas de mots, foin des « petits », faut faire ça en Grand. Six femmes ont donc jusqu’ici réussi à s’y faire un trou, mais visiblement ça gêne, et on les comprend, les (francs) Macs !! Ils ne peuvent pas se raconter des blagues sexistes en paix, organiser des soirées entre mecs, petites bouffes et sorties en célibataires.

Enfin, vous verriez des hommes, vous, dans les toilettes pour dames ? des minettes chez les Scouts ? des femelles dans la salle de prière des mosquées, ou dans les douches des rugbymen ? ne mélangeons pas tout. Allez, les nanas, faites-vous vos Loges dans votre coin si ça vous amuse, tricot, cuisine et crèmes de jour ; laissez donc les macs penser.

Tibert