Touche pas au collègue

Un individu largement aviné, psychiatriquement très instable, surine, poignarde, larde un contrôleur de la SNCF au cours d’une vérification. Le pauvre fonctionnaire (*) est très mal en point ; on appréhende le fautif. C’est inacceptable, c’est un meurtre. Et les salariés de la SNCF décident de se mettre en grève nationale, comme ça, allez les voyageurs, les clients – les « usagers », pardon, un billet acheté donne juste le droit d’espérer être véhiculé – n’ont qu’à se démerder, tant pis pour eux.

Un couvreur agressé dans une fête foraine… tous les toits perçés de France attendront, ou bien les braves gens monteront sur leurs toits tout seuls, astérisques et périls.

Un garagiste se fait cogner lourdement par un malfrat… vous êtes en panne ? restez-y !

Un boulanger se fait avoiner et piquer sa caisse ? toutes les boulangeries du pays vont déployer l’étendard de la grève générale. Plus de pain, les gars, et de brioches, et de croissants, un dimanche c’est carrément insoutenable, pas de croissants au p’tit dèj’.  Touche pas à mon boulanger !

Les employés des pompes funèbres… on n’enterre plus, entassez vos maccab’s dans vos congèles.

Etc… etc.

Tibert

(*) Je sais, je sais, à la SNCF on n’est pas fonctionnaire. Tout de même, au vu du statut ça y ressemble bigrement.

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