Avec des rennes et des clochettes

Je lis ce jour que les gendarmes se décarcassent du côté de Tournus pour comprendre comment un homme a pu essayer de descendre du train qui justement venait de quitter cette gare, se péter méchamment la gueule sur la ballast et en mourir, crâne enfoncé. Les portes auraient normalement dû être bloquées, paraît-il…

Je lisais hier que les statistiques indiennes d’accidentologie (quel moche mot !)  font état d’environ  36.000 morts (vous me passerez les pouïèmes) sur le réseau ferré périurbain de Bombay en 10 ans – soit 10 morts environ par jour, et autant de blessés (estropiés à vie, grabataires, légumes en chaise roulante etc). Là-bas si les portes des wagons sont fermées c’est qu’elles sont coincées – autrement c’est portières grand-ouvertes, passagers cramponnés aux barres de maintien, marchepieds surpeuplés, et mettez m’en aussi quelques uns sur les toits. Déjà que chez nous les houatères ne sont pas souvent nickel dans les trains, même au début de leur périple – des mauvais Français ne lèvent pas la lunette pour pisser, et splassh, ils visent en plein dessus, ou ils passent pas la balayette après la grosse commission, ou y a pas d’eau dans le réservoir de chasse, ou c’est bouché…  je n’ose imaginer l’état de leurs homologues bombaysiens avec la chaleur qui règne là-bas.

C’est clair, on a l’air riquiqui avec nos chiffres d’accidents ferroviaires : on est pas de taille ! et pourquoi je vous raconte ça ? je sais pas, c’est Noël, ça devrait pouvoir faire un conte de Noël, non ? les joulis trains de banlieue de Bombay, avec leurs grappes d’humains juchés sur les marchepieds et les tampons entre les wagons – en y ajoutant, évidemment, de la neige, des guirlandes à clignotements et des sapins. Allez, « Jingle bells, jingle bells… ».

Bébert

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recopiez ces symboles *