Aïe aïe aïe ce qu’ils sont versatiles nos journaleux. Il fut quelques mois ils chantaient les louanges du chan-ge-ment main-te-nant !! (il se trouvait par hasard que le changement passait par l’élection de Normal-Moi) ; les voilà aujourd’hui pleurant l’absence d’initiative de Moi-Président. Ah là là ma pauvre dame, jamais contents. Il est vrai que la rouspétance fait vendre : si vous affichez en Une que tout baigne, à quoi bon lire la suite ? hein ? tandis que si vous hurlez que c’est aff-freux, on va vouloir savoir pourquoi.
Mais attendez ! pour enrichir la jargonitude journaleuse, et ne pas perdre la main dans la promotion de l’anglais rampant en France, voilà que nous avons droit au Hollande-bashing. Et comme pour tout néologisme rosbifiant en « …ing », on « fait du…ing ». Donc « On fait du bashing » : bash c’est frapper ; un bashing c’est une raclée. C’est devenu par image le dénigrement, la critique systématique. Ca le fait tellement mieux de « faire du Hollande bashing » que de dénigrer Hollande, débiner Normal-Premier, asticoter Moi-Président, critiquer, éreinter, quoi…
Et le plus marrant, c’est qu’on a théorisé, chiffré, jaugé l’effet commercial de l’éreintement du François. Tenez, dans l’article du Monde dont auquel je vous ai filé l’hyperlien, « le patron de L’Express reconnaît que les unes anti-Hollande ont propulsé les ventes au numéro de 75 000 exemplaires à 95 000« . Certes, les mouches ont changé d’âne, mais si je comprends bien, si j’extrapole, ils se sont fait des couilles en or, nos brillants journaleux, à taper ( faire du bashing ) sur le Petit Nicolas. C’est ça le business, coco !
Ttibert
Commentaire « brosse à reluire », sans contenu, sans intérêt… c’est de la pub’ !