Insistante, la rumeur d’une prime « de chauffage » pour les fonctionnaires du Sénat – pas les sénateurs, probablement, ils sont au dessus de ça – se diffuse un peu partout, je la trouve ici et là, et ma foi ça m’interroge. Il serait bon que madame ou monsieur l’économe du Sénat démente cette rumeur, parce que ça fait désordre dans ce paysage de poches vides un peu partout, ou qu’on finit de nous vider soigneusement, à la petite cuiller, pour financer de mirifiques avancées sociales, le remboursement des dettes imprudemment contractées par nos Grands Chefs – c’est pas leur faute, donc c’est à nous de nous serrer la ceinture -, le mariage « pour tous », un aéroport inutile de plus, etc.
Car cette « prime de chauffage » se monterait à plus de 4.000 euros annuels. Ceci, pour plus de 1.000 bénéficiaires. Un canular ? c’est forcément un canular… c’est pas possible… je suis donc allé voir sur les sites de signalement des canulars (hoaxbuster, etc…) : eh bien non, on ne dit pas que c’est un canular.
Sachant qu’à Paris on se chauffe, disons, d’Octobre à Avril, soit 7 mois, ça fait, à la grosse, 600 euros par mois pour se chauffer – chez soi, pas au Sénat ! au Sénat c’est chauffé – pendant les mois de froidure. Non, c’est sûrement une blague… de la provocation, forcément. Quelqu’un doit en vouloir aux respectables institutions de la République.
Tibert
bien sur que la prime de charbon devenue la prime de chauffage n’est pas un canular. Elle est servie à tous les fonctionnaires d’état au dessous d’un certain indice. Elle n’a jamais été abrogée;Cependant certaines administrations ne l’ont pas revalorisée depuis des lustres ce qui fait que son montant se situe autour de 10€. Apparemment ce n’était pas le cas au Sénat.
dans les années 2000 j’ai trouvé des primes de corde pour des postiers qui dataient du temps des pTT et qui étaient attribuées aux techniciens qui devaient descendre voir les cables téléphoniques. Devant mon étonnement on m’a répondu « une prime, on n’y touche pas pour ne pas revenir sur les avantages acquis et avoir la paix avec les syndicats tout au plus on ne la revalorise pas
En somme si je résume, ce pays tire ses orientations budgétaires…
– du numerus clausus des médecins et des chauffeurs de taxis,
– des avantages acquis défendus bec et ongles par les syndicats de fonctionnaires,
– de la nécessité pour les élus de s’incruster, avec cartes multiples si possible, jusqu’à ce que la mort nous en délivre.