Aphorismes de la Normalité

Les syndicats de journalistes s’insurgent et réclament des procédures disciplinaires contre leur confrère qui a osé filmer le « mur des cons » chez les magistrats tendance SM : « manquement à la déontologie », qu’ils disent. Personnellement je voterais plutôt une médaille audit journaleux, qui met le doigt là où le sectarisme fait mal à notre Justice. Au reste, on a là un magnifique exemple du « deux poids deux mesures » dans cette affaire : les écoutes clandestines et largement exploitées par la Justice chez la richissime Bettencourt seraient bien normales, n’est-ce-pas (c’est de l’anti-Sarko donc c’est tout bon) tandis que violer l’intimité d’un local syndical, ça vaut pas, et ça relève de la faute grave.

Les 3/4 des Français en ont marre de leurs stupides partis : ils voudraient bien, les Français, que ces messieurs-dames arrêtent de vouloir appliquer chacun son tour des doctrines rigides, poussiéreuses et / ou aberrantes, et qu’ils s’occupent enfin, ensemble, en adultes intelligents, ouverts  et raisonnables, des problèmes du pays – pragmatiquement, sans recourir à Jaurès, Trotski, Keynes ou Thatcher. Dans cet esprit, voilà-t-y-pas que monsieur Tapie, LE Bernard Tapie, vient à la rescousse, lui aussi : il serait « prêt à aider Hollande » ! De façon toute désintéressée, vous pensez bien.

On pourrait évoquer ici l’union de l’aveugle et du paralytique – l’aveugle sur les épaules du paralytique, évidemment.

Ca convoque aussi irrésistiblement cette citation : « Mon Dieu, protégez moi de mes amis ; mes ennemis, je m’en charge« .

Et pour finir dans le même esprit, la fable de l’ Ours et l’amateur des jardins (*) :

« Un jour que le vieillard dormait d’un profond somme, (*)
Sur le bout de son nez une [mouche, NDLR] allant se placer
Mit l’Ours au désespoir ; il eut beau la chasser.
Je t’attraperai bien, dit-il. Et voici comme.
Aussitôt fait que dit ; le fidèle émoucheur
Vous empoigne un pavé, le lance avec roideur,
Casse la tête à l’homme en écrasant la mouche
… »

PCC : La Fontaine

(*) [ c’est assez bien vu, non ?

Adieu gaieté ( bonjour tristesse !)

Quelqu’un a écrit jadis un truc intitulé « Adieu à la France qui s’en va« . Plus modestement, c’est la gaieté qui s’en va : ici et maintenant je suis en train de vous annoncer sa confiscation, son détournement. C’est un rapt terminologique, qui atteint également l’adjectif associé, gai, qu’on caviarde maintenant d’un « y » pour faire anglo-machin. Nous enterrons donc ici un terme aimable et bref ; il nous restera, avant qu’on ne nous en prive aussi – ça sonne comme des incongruités, tellement l’ambiance est morne – l’entrain, l’allégresse, l’humeur joyeuse ; mais ce sont surtout des nuances qui disparaissent, une langue qu’on appauvrit. Que reprochent-ils à « homo », nos pisse-copie ? c’est trop long ? c’est déjà abrégé… nous voilà donc condamnés, pour une raison que j’ignore (une lettre de trop ?), à un anglicisme, un de plus.

Et, rendez-vous compte, ce sont les journaleux qui font et défont notre langue : on est mal barrés.

Pour continuer dans les engouements anglomanes des canards, le Parisien nous régale des « Gay wedding planners« , encore du charabia rosbif à prononcer avec une patate chaude dans la bouche. Chez nous ce serait des « organisateurs de mariages homos », ça veut dire pareil mais c’est moins bien : c’est clair et pas en anglais.

A propos de mariages « pour toutes et tous », je me suis laissé dire que des associations musulmanes poussent et militent maintenant pour l’adoption constitutionnelle de la polygamie. Ben quoi, y a pas de raison, on peut être plusieurs à s’aimer, non ? les « bi », par exemple ( les bisexuels, à la voile et à la vapeur) seraient partants pour le « tri », le ménage à trois pattes ; pourquoi serait-ce pour eux fromage OU dessert ?

Enfin pour conclure ce large tour d’horizon de la situation politico-socialo-économique,  je lis que les Asexuels, essentiellement l’association AVEN, veulent aussi se faire reconnaître. Là, en revanche, le terme « mariage pour tous » tombe à pic : pour tous, bande d’illettrés, ça veut dire pour vous aussi, les « asexuels », jaloux des succès médiatiques des homolesbobitrans – et j’en oublie.

Au fait, AVEN : « Asexual Visibility and Education Network » : Réseau de visibilité et d’éducation sur l’asexualité. mais aussi « Association des Vétérans des Essais Nucléaires« .  Avec leurs bombes atomiques, ma pauvre dame, tout se détraque.

Tibert

Du respect, un mur et du vent

Notre Normal-Président est enfin arrivé à ses fins – sauf possible avis contraire du Conseil Constitutionnel – pour marier TOUS les autres dans toutes les combinaisons possibles – mais pas lui, évidemment. Il essaye donc de passer en douce à des choses plus essentielles – chez lui, on commence par les dossiers secondaires, c’est sa façon de travailler. Cherchons, cherchons l’apaisement…

Discours : « je cherche, et j’appelle chacun à chercher l’apaisement, c’st à dire la compréhension, le respect », a insisté François Hollande. Très bien, bravo, vive lui. Mais quand on punaise au mur d’un syndicat de fonctionnaires – chargés de nous juger –  les trombines de gens qu’ils jugent « cons » (essentiellement des gens de droite, et spécialement les amis, les relations du Petit Nicolas, la bête noire du SM) où est l’apaisement, le respect ? (et, accessoirement, l’impartialité de la Justice ?)

Promesses, extrait de la tirade des MoiPrésident : « Moi Président…  je ne serai pas le chef de la majorité, je ne recevrai pas les parlementaires de la majorité à l’Elysée ». C’était au cours du débat contradictoire précédant l’élection, l’an dernier. Mais bon,  on dit ci, et puis on fait ça… mardi 23 avril, Normal-Moi a reçu dans sa modeste gentilhommière une dizaine de parlementaires du PS pour boire un coup et discuter. Il aurait même l’intention de remettre ça tous les mardis. Au fait, qui est-ce qui paye les consos ?

Bref, un Président bien normal : paroles, paroles… fadaises… vains refrains… pipeau… rien ne change.

Tibert

Où l'on ressort Topaze de la naphtaline

Il y a tellement à dire – à écrire ! … il paraît que Normal-Moi aurait invité des blogueurs dans sa modeste garçonnière du faubourg-Saint-Honoré (à Paris, forcément !)… honoré, je ne le fus point, n’ayant pas été invité à la sauterie, ou alors le carton s’est perdu ? va savoir… oui, c’est cela, le carton se sera perdu…

Mais je lis que dans les locaux du Syndicat de la Magistrature (le « SM », la Justice à gauche-gauche) figure un grand placard mural intitulé « Mur des cons« . C’est le Figues-à-rôts qui le sort, ce petit scoop, pas la « Gazette du Palais », j’ai vérifié ! ma foi, les locaux d’un syndicat sont privés – quoique alloués par l’Administration de la Justice – et la déco est donc au gré des occupants, libre à eux de clouer au « mur des cons » qui ça leur déplaît. Je fais juste remarquer que c’est un tableau évidemment très consensuel, syndicat oblige, et l’on n’y voit guère monsieur Mélenchon, madame Taubira, monsieur Mamère, qui encore ? euh… bon, on ne va pas passer la journée là-dessus, mais à mon humble avis ça mériterait des commentaires plus circonstanciés.

Non, je voulais juste saluer ici la nouvelle passion de nos Gouvernants pour l’instruction civique : ça s’appelle maintenant la Morale Républicaine, vous pensez bien. Où l’on redécouvre des nécessités pourtant basiques, où l’on comprend enfin, horrifié, que les familles ne sont pas toutes bien armées pour correctement éduquer leurs rejetons, où l’on remet les profs face à leur boulot d’enseignement – éduquer et faire passer le savoir -, où l’on foule au pied les funestes élucubrations des Nouveaux Pédagogues (le champ lexical, les groupes de besoin, tout ça…) comme quoi l’apprenant (l’élève, en français) doit « se construire son propre savoir » : mais oui, c’est de la bouillie pour les chats, du charabia post-soixante-huitard à la sauce Bourdieu. Relisez ou revoyez  « Topaze » : le petit instit’ Fernandel faisant anonner aux marmots (des garçons : à l’époque c’était unisexe, l’école, et en blouse grise, et ça fonctionnait) : « Bien mal acquis ne profite jamais« . Ecrit bien gros, à la craie, en pleins et en déliés, sur le tableau noir, et lu collectivement à haute voix en suivant à la baguette.

« Bien mal acquis ne profite jamais« … ! ce n’est pas l’apprenant qui se construira ça tout seul, surtout avec tout ce qu’on voit, ma pauvre dame ! ah ça c’est vrai, ça !

Tibert

Vieilles caricatures vermoulues

Le nouveau Président italien? Giorgio Napolitano, 88 ans !! il sort juste de son mandat « der des der »… et rempile, pour 7 ans, ce qui l’amènera à 95 balais, vous imaginez la jeunesse transalpine !

Il rempile courageusement, monsieur Napolitano, parce que les partis italiens sont coincés comme des cons, incapables de sortir d’affrontements auto-destructeurs, préférant couler ensemble en s’entretuant que s’entraider pour s’en sortir ensemble, et que c’est le seul piteux arrangement qu’ils ont pu trouver. Et voilà donc nos voisins transalpins dotés, faute de mieux, d’un Président-4ème âge. Longue vie au Président Napolitano, il va en avoir besoin !

Et l’Italie, mes amis, est un reflet assez exact de notre vieille démocratie vermoulue. Notre plus proche voisin, notre cousin, notre reflet grimaçant. Nous poussons même le mimétisme au point de nous doter nous aussi d’un problème du Sud ! notre mezziogiorno-Chicago à nous, Marseille, ses Kalashnikov et ses règlements de comptes en pleine rue.

Nos deux systèmes parlementaires sont à bout de souffle, ruineuses armées mexicaines, surnuméraires, détestées. Nos administrations pléthoriques, inefficaces quand elles ne sont pas carrément contre-productives – n’est-ce pas madame Taubira – : héritage commun de Partis Communistes qui furent puissants, de syndicats de fonctionnaires (c’est un pléonasme) forts et cramponnés à leurs « avantages acquis », telle la délicieuse prime de chauffage du Sénat. Nos Chefs dans leurs Ors et leurs Palais, qui au Quirinal, qui à l’Elysée, Matignon, Lassay… sourds comme des pots et bien au chaud. Certains n’ont pas de voiture, figurez-vous, nous venons de le découvrir avec leur déclaration de patrimoine !! mais les bagnoles rutilantes des ministères, chauffeurs, sirènes et gyrophares bleus prêts à mouliner.

Nos partis aussi préfèrent couler ensemble – et nous avec – que d’essayer de sauver le navire : l’un a fait ceci, l’autre le défait aussitôt, au nom de son Dogme. Certes nous n’avons pas la casserole Berlusconienne, mais nous avons nous aussi nos pitres, je pourrais vous en citer quelques-uns.

Nos télés nous régalent régulièrement – c’est devenu un « marronnier » – de reportages sur ces démocraties d’Europe du Nord, où le Ministre demande une note de frais quand il engage une dépense : ça permet au bon peuple de rêver. Ah si nous étions une démocratie d’Europe du Nord, le pinard, les cigales et le cassoulet en plus !

Tibert

L'humour à mort

Je ne suis pas un aficionado des sketchs « humoristiques » que la télé nous mitonne tous les jours, Guignols ou autres. D’abord parce qu’il n’ y a pas tous les jours un évènement qui mérite ce genre de traitement – d’ailleurs je ne vous ponds pas un billet tous les jours, moi ; quelle corvée  ! – et puis la veine comique est mince, et à trop la chatouiller on se force à de laborieuses, voire lamentables pitreries ; enfin parce que la marrade systématique de tout et à tout propos est une forme d’esprit étroite et nocive.

Les « Guignols de l’info » ont touché le fond – mais dans ce domaine ce serait plutôt le fond du tonneau des Danaïdes. Je ne regarde jamais ce navet poussif, politiquement nul sinon délétère et qui tourne en rond. Mais j’ai trouvé ça dans la livraison du Figues-à-rôts de ce matin, et suis allé voir. Effectivement la question « Les Guignols de l’info sont-ils allés trop loin avec un sketch sur Boston ?  » est pertinente, et j’y réponds positivement : oui, et c’est infâme.

On y voit le podium supposé du Marathon de Boston avec, sur les trois marches, un bras, une jambe et un tronc… « et si ça se trouve, nous sort la marionnette de PPDA, c’est la même personne qui est aux trois premières places« . Wouaf, wouaf ! c’est rigolo ! qu’est-ce qu’on se marre !

Allez, les « Guignols », ici l’ignoble s’ajoute à la bêtise et au mauvais goût : carton rouge, disqualifiés, à la poubelle.

Tibert, façon Buster Keaton

Je vous en pose, des questions, moi ?

La perle du jour, ça vient de sortir, aux actus de 13 heures sur la télé, chaîne 2, sous la houlette des fossettes souriantes de monsieur Delahousse, en ce premier beau dimanche de printemps, youpee, il fait beau.

Madame Taubira était allée dare-dare – la Loi sur le mariage pour vous et moi, bref pour tout le monde sauf ceux qui n’en veulent pas, étant maintenant « dans le tuyau » –  essayer de comprendre comment diable un détenu braqueur multi-récidiviste avait pu se procurer en taule un flingue, des explosifs, prendre 4 gardiens en otages et faire exploser toutes les portes de la prison le séparant du libre accès au grand air.

Interrogée sur, justement, comment diable est-il possible, comment se fait-ce ??  madame Taubira commentait la difficulté du métier de gardien de prison, gnagnagna… il faut encadrer, n’est-ce-pas, explique-t-elle, des types qui ne rêvent que d’entrer en contact avec l’extérieur, de passer outre aux règlements etc.

Et d’ajouter : « L’administration étant confrontée à ça, les surveillants et les personnels sont confrontés à ça tous les jours, on ne peut pas dire qu’il y a une faille parce que si on dit qu’il y a une faille, on dit que c’est la faute de qui, la faille?  »

Enfin, vous imaginez, se demander à qui la faute !  non mais. L’Administration Tout Entière est structurellement exempte de faille, c’est un dogme confortable et qu’il serait inconvenant de mettre en cause.  Si l’on commençe à questionner les failles, où va-t-on ?

Tibert

On y va, douuucement, mais on y va (quoique ?)

La crise la crise la crise, c’est la faute à la crise, bien entendu.

Et donc si c’est la crise, si les particuliers qui ont des sous à planquer à l’abri des rapaces de Bercy vont les mettre à l’ombre en Europe, c’est que nous avons une Europe en peau de lapin. L’harmonisation oui, ah ça oui, pour nourrir les poissons aux farines animales, pour le chocolat à l’huile de palme, pour les fromages en plâtre et sans goût, ça à Bruxelles ils savent y faire, une fois !

En revanche pour mettre le secret bancaire à l’index et assurer une bonne homogéneité des pratiques financières, alors là… peau de balle et balai de crin. Vous me direz, mais y a la Suisse ! la Suisse elle est pas en Europe ! à quoi ça sert de serrer les boulons au Luxembourg en Andorre à Monaco – ah oui putain y a aussi  Monaco  – en Autriche à San-Marin et au Lichtenstein si en Suisse ils font comme ils ont toujours fait, le fric le fric le fric bien peinard au fond des coffres-forts des banques suisses ? Certes, c’est pas faux…

Mais bon, on avance on avance, on apprend que l’Autriche et le Luxembourg se laisseraient fléchir, que finalement, peut-être que… ils « assoupliraient » le secret bancaire. Notez bien, assouplir, on pourra le plier, le fléchir, le secret bancaire, il ne sera plus trop raide, mais il sera là. Il reste donc assez d’ombre en Europe pour qu’on puisse y mettre ses picaillons au frais, ça rassure, du moins ça en rassure certains.

Tibert

PS – Je lis que le Luxembourg se ralliera à la transparence bancaire… en 2015. Comme quoi les proverbes suisse s’exportent assez bien chez leur proche voisin !  ya pas l ‘ feuu auu laac… doucement le matin, et pas trop vite le soir. Et ça permet de prendre son temps pour planquer la poussière sous le tapis.

L'élan du porc

Ce n’est pas une fable de La Fontaine, c’est encore de la bouffe, chez le planétaire spécialiste de l’aggloméré joliment présenté et qu’on monte soi-même à l’aide de pictogrammes. IKEA – puisqu’il faut l’appeler par son nom – qui a eu l’idée sotte et grenue de proposer à manger dans ses magasins, a découvert des « traces de porc » dans des lasagne à l’élan surgelées. Les Musulmans et les Juifs pieux apprécieront, les autres s’en fichent : nous savons tous que la bouffe industrielle est un pis-aller. Si l’on vient chez IKEA, ce n’est pas pour ses délicieuses boulettes scandinaves et son remarquable gravlax, c’est pour ses superbes panneaux d’agglo pas chers et qu’il vaut mieux renoncer à démonter, une fois installés.

Sur ce sujet d’élan porcin, Le Fig’machin titre « scandale sanitaire » : erreur, le  délectable « minerai » de porc qui parcourt l’Europe en camions frigo rugissants est farpaitement aussi sain, bactériologiquement parlant, que celui d’élan, de cheval, de boeuf, de dromadaire(*), que sais-je ? c’est un scandale d’étiquettes, pas de santé publique.

Bon, on ne va pas passer la journée là-dessus… l’élan étant pris, je passe donc sans transition au référendum des Alsaciens, à savoir s’ils souhaitaient fusionner leurs institutions Bas-rhinoises et Haut-Rhinoises…  le bide ! une participation minable, et le NON au total. Faut-il s’en réjouir ou s’en attrister ?

Les deux, mon Colonel :

1° lamentons-nous de ce dédain des citoyens pour un scrutin qui les concerne. Voter fait partie du B-A-BA du citoyen qui se respecte.

2° réjouissons-nous de constater que la refonte des institutions régionales (départementales, cantonales, municipales) ne se fera pas en bricolant chacun dans son coin. Oui nous avons des structures pléthoriques, absurdes, coûteuses, contre-productives. Et il faut, messieurs-dames du gouvernement, que vous nous débarrassiez urgemment de ce boulet anachronique. Mais c’est un chantier français, un projet de la République, pas une bidouille alsacienne, normande, etc. Allez, on vous attend. Ne nous décevez pas ! (je blague, là…).

Tibert

(*) Le dromadaire offert au Mali à Normal-en-Chef a, paraît-il, finalement terminé sa carrière en daubes, râgouts et rôtis ; ce n’est donc pas une boutade.

Rêvasseries

– Le Grand-Orient de France (les Francs-Mac’s, version 1) vont bannir monsieur Jérôme Cahuzac de leurs effectifs… ah ? il était Franc-Mac’, monsieur Cahuzac ? ça alors !

Question subsidiaire : combien d’autres Francs-Mac’s siègent au gouvernement ?

– Le projet de « Lyon métropole européenne » agite les syndicats de fonctionnaires territoriaux (ceux de Lyon, du département du Rhône, de la Région Rhônes-Alpes) : que vont-ils devenir ? sont-ils sur des sièges éjectables ? l’Etat se rendrait-il enfin compte que des centaines de milliers de fonctionnaires pourraient être tout simplement des salariés « normaux », sans nécessité de ce statut spécifique, ruineux, contraignant ? les cantonniers de Tarare vont-ils se retrouver « cantonniers » et non plus « fonctionnaires territoriaux chargés de l’entretien de la voirie » ?

Question subsidiaire : y aurait-il une différence significative entre le statut de fonctionnaire et celui de salarié « normal » ? y aurait-il dans les faits deux Droits du Travail ? non, rassurez-moi…

– Les élus se mobilisent, certains admettant avec lucidité que le cumul des mandats est bien une infâmie et une honteuse tromperie envers les citoyens… beaucoup, en revanche, se cramponnent au fameux « enracinement » dans les fonctions locales, qui leur permettent d’assumer pleinement gnagnagna… songez combien les citoyens de Courteville-les-Gonesse sont heureux d’avoir un maire-sénateur, qui, de ce fait, peut favoriser leur commune auprès des instances suprêmes de l’Etat ! il n’est jamais là ? la belle affaire ! il n’est pas souvent à son boulot au Sénat non plus. Et puis le Premier Adjoint fait le travail aussi bien. Preuve par A + B que ce maire ne sert à rien. S’il veut s’enraciner gnagnagna…, qu’il assiste de temps en temps, bénévolement, aux délibérations de la mairie : c’est permis à tout citoyen, pourvu qu’il la ferme !

Tibert

PS – le non-cumul des mandats va poser, évidemment, la question de la réinsertion des ex-élus dans la vie civile ; question qui de nos jours ne se pose que peu, vu qu’une fois élus, ils sont presque assurés de continuer comme ça. C’est sûr, la question va se poser, et elle est pertinente. Eh bien, on va y réfléchir. Tenez, les ex-ministres (monsieur Cahuzac, par exemple) ont droit à 6 mois de prolongation de leurs émoluments de ministre : ça permet de se réinsérer en douceur…