La crise la crise la crise, c’est la faute à la crise, bien entendu.
Et donc si c’est la crise, si les particuliers qui ont des sous à planquer à l’abri des rapaces de Bercy vont les mettre à l’ombre en Europe, c’est que nous avons une Europe en peau de lapin. L’harmonisation oui, ah ça oui, pour nourrir les poissons aux farines animales, pour le chocolat à l’huile de palme, pour les fromages en plâtre et sans goût, ça à Bruxelles ils savent y faire, une fois !
En revanche pour mettre le secret bancaire à l’index et assurer une bonne homogéneité des pratiques financières, alors là… peau de balle et balai de crin. Vous me direz, mais y a la Suisse ! la Suisse elle est pas en Europe ! à quoi ça sert de serrer les boulons au Luxembourg en Andorre à Monaco – ah oui putain y a aussi Monaco – en Autriche à San-Marin et au Lichtenstein si en Suisse ils font comme ils ont toujours fait, le fric le fric le fric bien peinard au fond des coffres-forts des banques suisses ? Certes, c’est pas faux…
Mais bon, on avance on avance, on apprend que l’Autriche et le Luxembourg se laisseraient fléchir, que finalement, peut-être que… ils « assoupliraient » le secret bancaire. Notez bien, assouplir, on pourra le plier, le fléchir, le secret bancaire, il ne sera plus trop raide, mais il sera là. Il reste donc assez d’ombre en Europe pour qu’on puisse y mettre ses picaillons au frais, ça rassure, du moins ça en rassure certains.
Tibert
PS – Je lis que le Luxembourg se ralliera à la transparence bancaire… en 2015. Comme quoi les proverbes suisse s’exportent assez bien chez leur proche voisin ! ya pas l ‘ feuu auu laac… doucement le matin, et pas trop vite le soir. Et ça permet de prendre son temps pour planquer la poussière sous le tapis.