On entend d’étranges choses à la radio.
On y entend que le gouvernement, plutôt que de limiter son train de vie et celui de l’Etat par la même occasion (*), cherche au fond de nos poches les picaillons qui y seraient restés coincés.
Politique familiale, retraites, taxes, cotisations, tout est bon pour faire un peu de blé, d’argent de poche pour permettre de continuer à flamber, là-haut.
Mais v’la-t-y-pas, qu’une Conseillère d’Etat remet un rapport sur les pistes de réforme des retraites pour permettre d’équilibrer valablement, pérennement, les budgets des différents régimes… et, le croiriez-vous, elle évoque, dans sa candeur et son inconscience, l’allongement aux 10 meilleures années – les dernières, en général – au lieu des 6 derniers mois, de la base de calcul des retraites du Secteur Public.
Réaction des syndicats du Secteur Public ? « c’est pas possible », « si on nous cherche on va nous trouver », « casus belli »… et un délégué F.O. (du secteur Public, évidemment) de découvrir : « c’est pas du tout du tout pareil » !
On est contents de l’entendre dire, mais à vrai dire on s’en doutait un peu. Ce n’est donc pas pareil, les 25 meilleures – ou moins mauvaises – années, et les 6 derniers mois… et c’est maintenant qu’on le découvre.
Remarquez, elle y va pourtant mollo, notre Conseillère d’Etat : 10 ans au lieu de 25, il reste comme un écart.
DEUX Droits du Travail, dans un pays qui a écrit – ça fait longtemps, remarquez – « EGALITE » au fronton de ses édifices publics.
Reste à savoir si le gouvernement aura les c… de la faire, cette réforme. Les paris sont ouverts.
Tibert
(*) ceci en complète contradiction avec les recommandations de la Commission Européenne et du FMI.