Pénélope et Diafoirus

En ces jours fiévreux, que fait le gouvernement ? il détricote. C’est Pénélope, le gouvernement : avant de détricoter, il a tricoté, forcément. Pénélope qui aurait bien besoin d’Ariane et de son fil, pour ne pas avoir trop l’air d’errer dans le labyrinthe de ses initiatives hasardeuses, stupides ou contre-productives – ou les trois.  Nos grands chefs fonctionnent en fait comme ça : ils s’engagent dans une direction, ça plante ; ils font machine arrière, en ouvrent une autre, ça re-plante ; machine arrière, etc… en espérant qu’un truc finira par fonctionner. C’est très très empirique, tout ça, pas vraiment construit, mais bon, ils sont comme ça, nos princes, pas tout à fait poulets sans tête, mais pas loin.

Prenez la loi Alur, qui n’a vraiment point d’allure, comme on dit à Québec. Loi « Duflot », en fait, du nom de sa géniale initiatrice : eh bien, on est en train de la détricoter. Elle était chouette, la loi Duflot, bien rose-rouge, proclamée authentiquement de gauche. De gauche, si ça vous fait plaisir, mais authentiquement, concrètement contre-productive.

Moraliser le bâtiment ? on l’a peut-être moralisé, suivant les canons de la Gauche, la vraie, la pure. Et le voilà surtout plus mort, atone, languissant, exsangue. La loi Alur, c’est le remède de madame Duflot-Diafoirus, qui tue le malade pour le soigner.

Alors, là-haut, forcément, il va falloir détricoter… essayer autre chose…

Tibert

Très con, trop cool

Une n-ième ânerie venue des USA et de Fesse-bouc fait fureur sur la Toile, sur les « réseaux sociaux », etc. Même la télé en parle, c’est vous dire. Le IBC, le Ice Bucket Challenge, en français le défi du seau d’eau glacée, a débarqué. Chiche que…

1° vous êtes pas cap’ de vous verser un seau rempli d’eau et de glaçons sur la tête, comme ça, allez hop. Trop cool, c’est le cas de le dire !

2° vous DEVEZ filmer l’exploit avec votre mobile, et le diffuser sur la Toile, sinon ça vaut pas. Astuce : il est difficile et risqué de tenir son mobile d’une main tout en se versant le seau d’eau très très froide sur la tête… il vaut donc mieux déléguer la prise de vue à un tiers, le mobile restera ainsi au sec.

3° consécutivement, le défi vous oblige à raquer quelque chose pour une noble cause, normalement la recherche sur une maladie rare et coriace dont vous n’avez jamais entendu parler. C’est du téléthon à contenu enrichi, ludique, en quelque sorte.

Mouillé, gelé, filmé, dépouillé. Ah ah ah, c’est amusant. On comprend l’engouement.

D’autres défis ont fait des flops, eux :

– « à l’eau ou au resto » : plusieurs morts par noyade, des radins qui ne voulaient pas payer à bouffer et qui ne savaient pas nager. Désopilant, mais trop de deuils.

– Le cock in a sock : le zizi en chaussette. Je ne vous décris pas l’opération, c’est assez clair. Non mortel, celui-là, mais le défi interdisait de filmer l’opération d’enfilage, ç’eût été porno… on pouvait juste diffuser la photo du résultat : à poil, forcément, avec Popaul niché, fier ou ratatiné, dans sa chaussette colorée, et longue, de préférence, ça couvre mieux et ça avantage. Très fin et de bon goût, mais ça a fait un bide, un four, la France fesse-bouquienne n’a pas suivi. La raison ? les femmes ont boycotté le truc, incapables qu’elles étaient de réaliser l’exploit.

Reste au Téléthon, le vrai, le seul, à se moderniser, se fesse-bouquiser, migrer vers ce type de montage défi-film-don. Si vous avez une idée bien stupide…

Tibert

Montebourg, l'arène

Sur les dernières photos, il a un vague air de Clooney – Georges « what else ? « , vous savez ? le commercial « en charge de » (*) vendre du café en capsules hors de prix. Un vague air de Clooney, une certaine ressemblance, mais c’est lui, Arnaud : Montebourg pour l’état civil. Il fait des vagues, en ce moment. Des vagues à l’âme. Des risettes aux gauchos du PS, les Hamon and co… des sourires aux écolos, des gouzigouzis aux… et des grimaces aux 2 duettistes en chef, le Hollande et le Valls.

Vous le lirez ici si vous voulez, monsieur Montebourg fait des vagues, fait mine d’agiter le cocotier, et l’entourage de Manuel Valls – il ne s’exprime pas lui même, monsieur Valls, il a un « entourage », le Premier Ministre est très entouré, vous pensez bien, et puis c’est moins fatigant, ça le dispense des tâches subalternes – son dévoué entourage, donc, a décrété que «une ligne jaune a été franchie« . Ils sont peu renseignés, les entoureurs de monsieur Valls, ils prennent rarement leurs voitures. Les chauffeurs doivent les en dispenser, comme ça ils peuvent librement penser, sur les sièges arrière, à ce qu’ils pourraient bien déclarer au nom du Premier Ministre… et s’ils passaient leur permis, les entouragistes de Premier Ministre, ils prendraient une veste : les lignes jaunes, eh bien, les lignes jaunes… elles sont blanches !

Eeehh non, elles ne sont pas roses non plus. Mais ça viendra, qui sait ?

Tibert

(*) « en charge de » (in charge of), bien plus classieux, forcément, cet anglicisme distingué, que « chargé de » ; ça enfle nettement mieux, on sent la responsabilité écrasante, noble, et tout et tout.

Encore un bouchon !!?

Hier samedi les bouchons d’été ont à nouveau fleuri sur les routes-et-autoroutes, comme de bien entendu, Frisson Buté l’avait d’ailleurs annoncé et claironné, et c’était pré-vu, ré-glé, nor-mal ! Sauf que, sauf que, la grande majorité des bouchons annoncés et communiqués par les radios dédiées (*), genre 107 FM, étaient des bouchons de péage ! En somme, ce sont les entreprises qui vous louent leur bitume en principe rapide et sûr qui, à la fin, vous bloquent pendant des demi-heures, car il faut passer le péage, il faut payer, et là c’est la Bérésina.

Des guichets fermés qui devraient être ouverts, des bouts successifs d’autoroutes à 1 euro 50 ou 2 euros 50 où chaque fois il faut lanterner, queuer et raquer, des tarifs fixes et sans surprise mais pas annoncés à l’avance, des monnayeurs antédiluviens où il faut mettre laborieusement ses 6  piécettes une à une – encore heureux si l’une ne tombe pas sur le bitume, sous la voiture de préférence !

Il me souvient d’avoir vu et passé le péage – injuste, ce péage, scandaleux, mais bon… – entre Halifax et sa banlieue, Dartmouth – en Nouvelle-Ecosse, au Canada : sur un pont… on vous annonce 90 cents bien lisiblement à l’avance ; il y a un grand panier côté conducteur, celui-ci peut y jeter ses pièces en vrac, ça prend 2 secondes, si le compte y est la barrrière se lève, ça va très vite. Pourquoi en France il n’y a pas de paniers comme ça ? on ne sait pas faire ? on est plus nuls que les Canadiens anglophones ?

Des idées…

– Et si on instituait la gratuité des autoroutes les samedis de Juillet et Août ? plus de bouchons ! (ça va pas, non ? il est malade, celui-la ?)

– La grande majorité (80-90 %) des automobilistes savent, en entrant sur l’autoroute, où ils vont sortir… et, tenez-vous bien, il y en a même qui savent à l’avance, 1-2 jours avant, ou plus, où ils vont aller prendre l’autoroute et où ils vont la quittter ! confondant, non ?  tenez, moi, tel jour bientôt, je prends le viaduc de Millau, sûr de sûr. Pourquoi ne pourrait-on pas payer à l’entrée, ou, mieux, réserver / payer son trajet à l’avance ? avec une carte bancaire et une imprimante… et juste montrer ce bout de papier, genre code-barre-billet-SNCF au lecteur laser ad hoc à la barrière ? ce serait trop simple ?

– Pourquoi faut-il payer pour avoir l’abonnement « Pass » qui permet le passage au péage au ralenti, sans s’arrêter ? il faudrait au contraire primer ceux qui s’en servent, car ils contribuent à une meilleure fluidité, et économisent des postes de péage, voire du personnel !

Economiser du personnel ? en voilà une idée qu’elle est bonne ! ça ça va les faire bicher, les Vinci, Area and Co, ils n’ont plus qu’à me verser des royalties.

Tibert

(*) En revanche, si ce sont des bouchons sur un axe gratuit, alors là tout le monde s’en fout ! la traversée d’Arles sur la 2 x 2 voies ce dernier samedi ? aucun problème, no comment, vu que c’était un énorme, immense, gigantesque bouchon, oui, mais gratuit !

Assomption, mornes bouchons

C’est le 15 août, Marie est montée au Ciel, puisqu’on vous le dit. Il a plu, ou il a fait beau, c’est selon. Il a plus plu kilnafébo. Et le samedi qui suit le 15 Août c’est, pour Fison Buté, notre Grand Sachem des bouchons cons : rouge dans les deux sens (la France ne serait donc pas isotrope? Y a que deux sens en France ?) et surtout noir de noir du côté de la Méditerranée. Aïe aïe aïe ! Samedi de détresse en vue.

Nous aurons donc, ce soir, si nous avons la télé et la regardons, faute de mieux, nous aurons droit au rituel reportage « marronnier d’été » sur la route, ou plus précisément sur une aire de repos d’autoroute : des conducteurs fatigués et énervés mais néanmoins souriants devant la caméra nous expliqueront que, bon, c’est chiant, ils sont partis à 4h30 et ça fait 12h45 qu’ils bouchonnent, mais bah, on est en vacances, alors cool, on a le temps…

Les loueurs, que voulez-vous, sont toujours aussi obstinés et rapiats, et persistent à louer leur ravissant studio-cabine – avec vue sur le camping des Blots Fleus – du samedi au samedi… il y a des tas de gens qui s’en foutent, du samedi, le samedi n’est pas impératif, des gens qui pourraient venir un jeudi et repartir un mardi, payer X jours multipliés par Y euros = tant, mais non ! Le SAMEDI !! donc tout le monde sur la route le samedi, au coup de sifflet.

Et pourquoi ? Parce que sinon ça fait des trous dans le planning. D’insupportables trous dans le planning de location. Des trous, donc, dans la rentrée des sous : 3 jours vides, on va perdre 180 euros, mémé ! 180 euros que le fisc n’en aurait pas vu la couleur…

Bon, moi ce que j’en dis, si votre baraque est chouette, votre vue sur le camping des Fleux Blots agréable, vos tarifs raisonnables, vous le remplirez, votre planning de location, votre objectif de rentrée de fric au noir. De toutes façons, maintenant il y a vraiment de la concurrence, on voit même des loueurs qui font grise mine, leurs semaines ne se louent pas : c’est que le bouche à oreille fonctionne, les adresses pourries avec vue imprenable sur la voie ferrée, les chiottes bouchées et le compteur qui saute quand on allume le four ET la lampe nue au plafond de l’entrée, ça se dit, ça traîne sur Internet. Le vacancier totalement gogo c’est fini, ou presque, ou bientôt. Et tant mieux.

Reste, chers compatriotes, à vous désincarcérer du samedi.

Tibert

Quand ça matche ça locke

Vous avez un smartphone, ou un « ordifone », bref un téléphone évolué, et celui-ci, en toute discrétion, indique au monde entier que vous êtes là, parce que vous le valez bien et que vous avez coché la case « géolocalisation ». Vous êtes là ! exactement là, à 15 mètres près (49 pieds et 2 sixièmes, environ, si vous chaussez du 39). Braves gens, je suis là, sachez-le !

Eh bien, Tinder va vous permettre de trouver l’âme frère/ soeur, ou le bon coup (à tirer), selon votre état d’esprit. Au lieu de regarder autour de vous, découvrir des visages, des attitudes, des sourires ou des gueules de nazes, Tinder vous permet de rester obstinément les yeux rivés sur votre sfartmone, votre fartsmone, votre machin là dans la main que vous manipulez compulsivement et qui ne vous quitte plus. Tinder : vous likez ? (liker, prononcez « laïquer », verbe du premier groupe, sinon ce serait trop compliqué, t’imagines, laïquir, laïquoir…). Si vous appréciez, si il / elle vous plaît et réciproquement, vous allez matcher ! en français, ça colle entre vous, mais la colle c’est assez désagréable, alors on matche. Et Tinder vous l’annonce en musique : « « It’s match ! Vous et Chloé (*) avez indiqué que vous vous plaisez. » Et, ça c’est top, c’est trop cool, Chloé est aussi dans votre zone de géolocalisation – tiens si ça se trouve, c’est la meuf en face de vous sur le banc, là,  qui manipule compulsivement son sfortmane, les yeux rivés sur l’écran de l’engin. C’est plus de la rencontre, c’est du match ! On devrait réécrire le scénar obsolète et cu-cul de « Brève rencontre » (sur un quai de gare anglais le soir dans les fumées des locos à vapeur et les années 40) avec des mortsfanes et Tinder, on l’intitulerait « Short dating« , on y mettrait du cul, évidemment… bon, ça serait moins romantique.

Ah, j’oubliais : si ça colle, oh pardon si ça matche assez longuement entre Chloé et vous, allez donc tous deux alourdir pieusement – c’est ridicule et vous le savez – les grilles de parapet du pont des Arts à Paris (pas le pont Georges-Pompidou à Bruyères-les-Gonesse, attention !) d’un « cadenas d’amour », alias un love lock : la grille  cédera sous le poids cumulé de la stupidité moutonnière, qui sait, mais vous vous en foutrez, c’est la mairie qui répare et qui paye. Le cadenas d’amour : tout un symbole, deux êtres ficelés ensemble, nolens volens, les yeux rivés sur leurs sfartnomes respectifs, à la recherche, qui sait, d’un éventuel autre Tinder-match.

Tibert

(*) Pour des raisons de sécurité, Morgane a été ici rebaptisée d’un prénom fictif.

PS – Je vous le livre comme ç’est venu : un beau titre du « Parisien » du jour, qui n’a aucun sens, d’ailleurs – « Disparition de Julia : la gendarmerie exclue l’hypothèse de la fugue« . La gendarmerie est exclue !!  on n’exclut aucune hypothèse.

( Quelques heures plus tard… la fôte d’ortografe a été corrigée : « la gendarmerie exclut… ». Merci Le Parisien ! )

Ulcération religieuse : trois morts

On sait que la religion – les religions, il y en a plusieurs, des tas, mais attention il n’y a qu’ UN SEUL dieu valable, d’ailleurs c’est bien évidemment le vôtre, les autres sont des imposteurs à faire bouffer aux chiens – la religion, donc, permet d’élever l’âme, à supposer que l’âme accepte d’aller plus haut, ce qui n’est pas gagné.

A ce sujet, quand la Vierge Marie est montée corps et âme au Ciel, allez hop, comme l’a proclamé officiellement l’église catholique en 1950, on a dû lui recommander de ne pas regarder en bas, ça vous retourne l’estomac, le vide comme ça sous les pieds. Mais, vous pensez bien, Marie n’avait aucune envie de regarder en bas, sous ses pieds, la Palestine à feu et à sang du fait de la Bordure Protectrice, qui succédait au Plomb Durci. En haut c’est bien plus beau, et paisible, la gloire divine c’est absolument superbe à contempler, ça vaut l’ascension et l’éternité.

Bon, certes, là haut le seul vrai dieu vaut le voyage et tout et tout, mais en bas ça laisse à désirer, de la façon dont c’est pratiqué : tenez, au Pakistan, une malheureuse remarque désobligeante, une photo désagréable sur Fesse-Bouc, et toc, 3 morts ! « Aqib Salim, un adolescent de la minorité ahmadie, «aurait mis en ligne sur Facebook une photo blasphématoire ce qui a ulcéré un ami musulman», a déclaré un responsable de la police locale… » : ça se passait près de Lahore. Un copain musulman ulcéré par une page Fesse-Bouc malvenue, et c’est l’émeute religieuse : trois morts. C’est ça, la religion.

Au fait, l’ami musulman ulcéré, là, il va donc sur Fesse-Bouc… c’est autorisé, ça, Fesse-Bouc ?  parce qu’en Afghanistan voisin, les Taliban (sans s, c’est invariable le / les Taliban, comme un adverbe) interdisent la musique et les divertissements. Au nouvel Etat Islamique « EI » à cheval sur la Syrie et l’Irak, pareil, et en plus là-bas les Chrétiens, s’il en reste, ont le choix : se convertir à l’Islam (en toute sincérité et spontanéité, ça va de soi) ; vivre en sous-citoyens et payer des impôts ; ou se faire trucider. Chouettes perspectives…

… et athée, on peut ?

Tibert

PS – Tiens, en Indonésie aussi le gouvernement s’inquiète de « remugles » islamites tendance EI : ça met en cause l’équilibre sociétal de ce pays. Et en France ? en France, il y a des tas de musulmans civilisés, vivables, pas sanguinaires, pour qui le voisin mécréant n’est pas un « hérétique » à exterminer. On ne les entend jamais… alors l’Islam façon EI, ils en pensent quoi ? l’Islam modéré, c’est la grande muette.

Les taux se resservent

Titre de notre plus prestigieux quotidien, titre qui perdure depuis 24 heures : « L’étau se ressert autour de la banque portugaise Espirito Santo« .

Pourquoi il persiste à se resservir, l’étau, je l’ignore : l’article ne le dit pas, ni ce qu’il y avait au menu. Il faut donc supposer que  ça doit être bigrement bon,  autour de la banque Espirito Santo (amen), pour qu’il se resserve comme ça goulûment, l’étau. Quand même, la simple politesse voudrait qu’il en propose aussi à ses voisins de table, non ? et nous, alors ?

Tibert, resserré mais pas resservi

PS : on peut supposer que les correcteurs orthographiques du Monde se sont mis en mode pilotage automatique et pratiquent le pastis / pétanque. Remarquez, l’étau se ressert, ça fait sens – abscons, soit, on songe à de l’Artaud, de l’Aragon, du Mallarmé – et c’est correct syntaxiquement. Alors, hein, pinailler comme ça… d’ailleurs « Word » ou « LibreOffice » n’ont rien souligné en rouge.

CDD cidément à reprendre de A à Z

La part des CDD (contrats de travail à Durée Déterminée) sur la totalité des  embauches est actuellement de 84 %. Elle a gagné 11 points en 15 ans. Donc, de nos jours, les contrats à durée indéterminée, alias CDI, en sont à 16 petits % ; un contrat en CDI pour cinq en CDD. Nos dirigeants s’en foutent : surtout que rien ne bouge !

C’est que le CDI du secteur privé est très très contraignant – pour l’employeur. Aucune flexibilité, et pour se défaire d’un salarié CDI mal embauché, erreur de casting par exemple, passé la période d’essai, c’est le parcours d’obstacles. Alors on fait des CDD, au moins on est sûr que si ça ne va pas, à la fin du temps imparti ce sera réglé sans pathos et sans embrouilles.

Remarquez a contrario que du côté des fonctionnaires, c’est, une fois titularisés, cocagne : le royal CDI à vie, et on peut dire, sans trop exagérer, que très grosse co. ..erie mise à part, c’est de l’indéboulonnable, du contrat perpétuel, coulé dans le bronze.

Bref : il y a deux poids deux mesures entre les bienheureux serviteurs patentés de l’Etat, et le vulgum pecus. Pour ce dernier pecus, justement, le moule législatif actuel prouve de jour en jour sa vétusté et son inadaptation… et on le contourne, vaille que vaille.

Et si on remettait tout ça à plat ? si le terme « Egalité » cher à la deuxième incantation creuse de notre devise prenait enfin son sens ?  si le contrat de travail était révisé dans un sens équitable pour tous, équilibré entre l’employeur et le salarié, sans niches ni chasses gardées ? hein ? d’autres pays modernes, pas nécessairement des suppôts du capitalisme sauvage – ni de l’étatisme totalitaire – ont mis en place des dispositions justes, et qui fonctionnent : c’est donc possible.

Reste à réveiller nos dirigeants, doctrinaires, timorés et furtifs… nos syndicalistes, empâtés et encroûtés… nos patrons, méfiants et stressés… ça ne va pas être du gâteau.

Tibert