Libé et puis en écho Le Monde et Le Parisien – pas le Figaro, ou alors je l’ai loupé ? – titrent sur le couple Balkany, lui maire de Levallois-Perret et député cumulard, elle épouse dudit et adjointe au maire de la même commune – c’est une coïncidence, un hasard fortuit mais non illégal, vous voilà rassurés. Ils sont dans le collimateur de la Justice avec deux « LL », non « colimateur » comme s’obstine à écrire Le Monde à propos de monsieur Banier, photographe et pour le moment quasi milliardaire, mais pas du fait de sa production photographique. Les époux Balkany ont des casseroles aux fesses, une maisonnette dans l’Atlantique des Caraïbes, et, soupçonne-t-on, une modeste et luxueuse mechta à Marrakech. Le tout est en principe propriété de diverses sociétés « off-shore », ils sont juste là en locataires, vous pensez bien. Ils partent régulièrement paraît-il aux Antilles en classe Affaires, payé tout cash en liquide. Enfin, si j’en crois les canards sus-cités, les Balkany ne payent pas l’ISF, bien au chaud probablement derrière un conseiller fiscal, des placements judicieux aux petits oignons et puis ils ne vivraient pas maritalement, donc chacun des deux sous la barre de l’ISF (*)
Libé et Le Monde reproduisent les mêmes infos, notamment des extraits de bandes enregistrées des conversations téléphoniques de Mme Balkany… elle est clairement désignée, dans ces dialogues, comme la proprio de la baraque de Marrakech. Vous pourrez vous faire votre opinion, c’est dans le journal, les journaux.
Et… c’est là que le bât blesse. Comment se fait-ce que les journaleux soient au courant de ces détails de l’instruction ? Vous connaissez le secret de l”instruction ? Eh bien en l’occurrence c’est du pipeau, et tiens, là justement le Monde et Libé violent allègrement le secret de l’instruction, instruits illégalement par je ne sais quelle taupe du Siège ou du Parquet.
Je n’ai aucune sympathie, c’est une litote, pour monsieur et madame Balkany – que la Justice passe, et d’autant plus sévère que ce sont des élus, supposés exemplaires, si les turpitudes qu’on leur prête sont avérées. Mais, nom de nom, comment peut-on laisser violer comme ça les secrets d’une instruction ? C’est une autre turpitude, et gravissime. Nous attendons une enquête et des sanctions exemplaires.
Tibert, à tout hasard, on ne sait jamais…
(*) Pour échapper à l’ISF, si votre ménage tape sous la barre des deux fois le plancher d’imposition, répartissez-vous l’argenterie et DIVORCEZ, ou mimez une scène de ménage : vous ne serez plus imposable.