Grâce à notre ministre de l’Educ’Nat’ Najat-Vallaud-Belkacem (ci-après désignée sous le sigle NVB, ne pas confondre avec NKM, encore moins avec mon ami GAQ), la 576 ème réforme des programmes de l’enseignement est en route. Notez, si le précédent ministre-météore Benoît Hamon avait eu le temps de carrer ses fesses dans le fauteuil du même ministère, ça donnerait la 577 ème, mais il est parti précipitamment juste avant la rentrée.
Donc pour ne pas déroger à la tradition, ça réforme encore et encore, preuve que ça merdoie quelque part : on est constamment en train de bidouiller le potentiomètre, ce n’est pas stable, ça turbule tout le temps, on change les réglages tous les trois mois. Et ce coup-ci on veut alléger la carlingue, alors le latin et le grec, langues mortes comme chacun sait, allez hop à la trappe. Langues élitistes, inutiles, ghettos de luxe… l’école de la République se doit donc de s’adapter au ras des pâquerettes, foin des velléités de péter plus haut que son cul, de retrouver l’essentiel des racines de notre langue chez Virgile et l’essentiel de nos mots savants chez Euripide, misogynie et thanatophobie. Stop à l’effort aride et au progrès, Dominus Dominum Domini Domino c’est trop dur, c’est d’espace ludique qu’il s’agit derrière les murs des bahuts.
Adieu à l’ablatif absolu – ce sujet traité, passons à autre chose.
Bye-bye le gérondif, chemin faisant.
Adios Τὰ ζῷα τρέχει « ta zoa trekeï », la gent animale court dans la cour.
Le genre humain scolaire français court, lui, derrière la cancritude (merci madame Ségo), l’alignement morne sur l’objectif de l’électro-encéphalogramme plat. Mais les doigts voltigent, agiles, ça ça fonctionne, sur les touches virtuelles du clavier virtuel du smartphone (du grec φωνή, phoné, la voix) :
– Ou T ? kestu fai ?
Tibertus-felis