J’ai pris le TGV récemment. Grand moment… la technologie française, etc. Mais on est partis avec sept minutes de retard pour attendre un TER qui était à la bourre, enfin, bon, passons. Dans ce TGV, un prospectus (un « flyer », en français) vante une palette de services de distraction à bord desdits TGVs. Des animations à dates planifiées… ce concept porte un nom, et se nomme « Summer Trains« .
Summer Trains… et je me dis que les créatifs sont de gros paresseux. On voit bien, les inventifs de la SNCF pondent un programme pour réveiller le passager somnolent, lui faire lever un cil de son smart-faune chéri ; il faut y donner un nom, à ce programme. Pourquoi un nom ? parce que… admettons, nommons ce programme, un truc pimpant, alerte, qui a du peps. Voyons voir, voyons voir… remue-méninges… (brainstorming, en français)…
Tiens, c’est dans les trains, l’été, que ça se passe… donc, « Summer Trains », « seummeur traïnn’s« , ça vous va ? ah ouais, super. Emballé, c’est pesé. Pourquoi en anglais ? euh… c’est LA langue, non ? et tout le monde comprend l’anglais, donc…
Mais c’est juste la version rosbif de « Trains d’été », rien de plus. Où est l’annonce d’animations ? de programmes festifs ? elle n’y est pas. Pire, l’anglophone qui lit ça, « summer trains », qu’est-ce que ça lui dit ? il est dans un train, en été, il le sait, ça. Tu parles d’un scoop !
Bref les créatifs de « Summer Trains » sont mauvais, pas créatifs du tout, cossards comme des limaces, à virer d’urgence. Juste capables de traduire, et uniquement en anglais. Tiens, tant qu’à se contenter de décliner « trains d’été », pourquoi pas en suédois, ça aurait une autre gueule : « Sommar Tåget« , avec le drôle de petit rond sur le « a », prononcez « ôô ». Et puis on apprendrait enfin quelque chose ; l’anglais on connaît, merci, on a déjà donné.
Tibert, avec un « å«