Vous pouvez le lire sur cet article du Monde, on assiste à « un nombre inédit de départs dans les cabinets ministériels et l’Elysée. » Pas moins de 57 défections – volontaires, est-il nécessaire de le préciser ; la défection (avec un « a » au Scrabble ça donnerait plus de points) c’est quand le salarié se barre, laissant son patron effondré et en pleurs. Je n’aurai pas la cruauté de vous expliquer pourquoi ces départs… dans la marine à voiles, jadis, quand un bateau faisait naufrage, on pouvait observer des armées de rongeurs s’enfuir des entrailles du vaisseau : avides, bien grassement nourris aux frais de l’armateur dans les cambuses et réserves du navire, mais pas suicidaires, les rongeurs. C’est kif-kif ici, vous pensez bien.
Mais, mes amis, le positif là-dedans, c’est que ça libère des places ! Au lieu de faire la queue en broyant du noir chez Popaul-Emploi, envoyez donc bien vite « à monsieur le DRH de l’Elysée » ( ou à son suppléant temporaire, si le DRH s’est déjà barré ) votre brillant Curriculum Vitae ; ou bien chez monsieur Valls, ou chez madame Cosse, ou… il y a le choix. D’accord, c’est du bricolage, du CDD de raccroc, vous allez pouvoir tirer, disons, grand maximum 8-9 mois, mais bien nourris – les cantoches sont de première bourre – logés confortablement et chauffés pour passer l’hiver.
Un conseil : soignez la lettre de motivation, allez-y gaiement sur votre grande envie de bosser là et pas ailleurs, n’hésitez pas à en faire des tonnes : on la lira, on la relira, pour se remonter le moral.
Tibert