Irez-vous aux primaires de la Droite, chers lecteurs ? et, les non encartés, claquerez-vous deux euros, le prix d’environ 1,64 pain au chocolat normalisé, pour signifier votre choix entre les sémillants candidats qui vous font risette ? y irez-vous (*) pour saquer Sarko, faux-culs de gauche qui signerez sans vergogne votre adhésion « aux valeurs de la Droite » et lui laisserez deux balles dans le seul but d’assurer la perte de votre cauchemar, de votre épouvantail ? ah qui dira l’attente anxieuse du militant voteur… sera-ce Nathalie ? François ? Jean-François ? Nicolas ? Alain ? Bruno ? euh… l’autre, là ? ah oui, Jean-Frédéric ?
Qui ? eh bien, on verra, mais une chose est sûre : tous ces braves gens aux sourires engageants vous promettent que ça va réformer dur de dur, recentrer l’état sur ses vraies missions et pas plus, remédier au laxisme judiciaire actuel, assurer enfin la sécurité à laquelle nous avons tous droit, remettre les fonctionnaires – trop nombreux, ils sont d’accord là-dessus – au boulot, et puis dynamiser simplifier aérer élaguer… on s’en réjouit d’avance.
Hélas il est fort à craindre que tout ça reste comme dans la chanson de Dalida, « parole parole parole… » (**). Ayant vu comme moi les réactions sauvages, massives, sans nuances au projet de loi El-Khomri et sa délicieuse « inversion des normes », imaginez un instant les « partenaires sociaux » mis devant des projets poussant le bouchon nettement plus loin… visant par exemple – je ne sais pas, moi, il y a des tas de sujets qui fâchent… – à aligner le calcul des retraites des fonctionnaires sur celles des Français ? c’est un chiffon rouge agité sous les naseaux du taureau syndical, tout simplement ; et le scénario de 1995 qui a fait « sauter » le jeune Juppé nous re-pend au nez.
Bon, vous allez me dire, il nous faudrait une madame Thatcher… je vais vous dire, je n’aimais pas madame Thatcher. Mais quitte à chercher mes références chez les Britishs, je vous citerais bien celle-là, visionnaire : « De la sueur, du sang et des larmes« .
Tibert
(*) Je sais, « Y irez » c’est très laid. Mais c’est court, laid mais court, si vous l’aimez court.
(**) Pas de faute d’orthographe : c’est de l’italien, elle rrroulait les rrr exprès, Iolanda Gigliotti, et ça veut dire « des mots, des mots, des mots«
* 1) Ca s’appelle un « iatus » et c’est ce qui fait qu’on ne dit pas « à Arles », mais « En Arles » : c’est plus joli pour l’oreille (comme les boucles ?) … Mais entre nous et la place de la Concorde, qui se soucie encore d’éviter les iatus, exceptés les vieux schtroumpfs dans notre genre, cher Tibert ???
** 2) J’aimais bien la Dalida – une chic fille… – mais « Parole, parole… » etc, c’est pas d’elle mais de Mina, une italienne que j’adore et dont je n’ai jamais compris pourquoi sa célébrité ne passait pas les frontière de la botte… ou presque ! Je vous conseille l’original (sorti dans le tout début des seventies, si mes souvenirs – de Florence… – sont exacts, et sans aucune ombre portée au talent de notre égyptienne nationale !)
@ + !
A propos de lapsus, le rouge de la vergogne envahit mes (ba)joues… J’ai oublié le « H » de hiatus ! Shame on me… Remarquez que d’aucuns prétendent qu’on ne le met pas toujours et obligatoirement (j’adore le « d’aucuns » au pluriel… ou bien il y en a, ou il n’y en a aucun, mais le « s », là…) . Qu’importe : je bats ma coulpe.
Ce qui est la preuve de mon humilité et de ma plus extrême modestie : Plus modess’ que moi, tu meurs !
Remarquez, j’aurais pu vous trouver des excuses/justifications à la pelle, mais c’est pas mon genre… La façon « homme politique », par exemple (ce coup-là, les esscuses, c’est pas ça qui manque !) :
« … Dans ces temps difficiles, où chacun se doit de montrer l’exemple et la juste voie, que penser du gaspillage pur et simple qui consiste à ajouter gratuitement à un vocable (Ouhlà, le mec !) parfaitement compréhensible SANS elle une lettre… muette, donc en pure perte, si j’ose dire !?!? Non au gaspillage alphabétique ! la gabegie littéraire ne passera pas !!! Et d’ailleurs, qui connaît clairement l’origine de cette « hache » suspendue par-dessus nos têtes comme les pets de Madame Ricqlès ??? Qui nous dit qu’il ne s’agit pas là d’une tentative sournoise – que tous ensemble, nous SAURONS déjouer ! – de la sous-culture yankee façon « mac Do » pour ensevelir délibérément sous l’immonde prêt-à-penser culturel, synthétique et virtuel, les ailes déployées de notre belle langue françouaise et de notre magnifique et immortelle civilisation gréco-latrine, – dont auxquelles… » * etc. etc.
Ou, en plus récent, façon interview médiatique type « chauve-buizeness » ** (Franche-Moujick fait ça très bien ; notamment dans ses « Matinales » entre 7 et 9h ) :
« Ouais… en fait tu sais, faut dire ce qui fait le drame du « H », c’est que c’est une lettre muette ! Si-si : on la prononce pas, j’te jure ! En fait, moi et mon staff – comme qui dirait mon « think-tank » – on s’a posé la question : qu’est-ce qui se passerait dans le groupe si qu’on enlevait toutes les zaches des mots ? Voilà. On voulait le mettre au vote, mais faut dire qu’on savait pas où trouver les zizoloirs et qu’en fait, on a pas vu beaucoup la différence. Voilà. En fait, moi je voulais pas. Du moins au départ. Mais en fait, c’est Coco – çui qui s’occupe de la caisse.. non, pas la caisse claire, ça c’est Maurice ; lui c’est la caisse aux sous. – En fait, faut dire qu’on est partis sur un concept d’aujourd’hui ; très « big data »… Voilà. La vraie démocratie, quwââhh… et moi je… voilà. Moi je dis : une lettre muette, y’a personne pour l’entendre. Et aujourd’hui, les choses qu’on entend pas, ça vaut même pas l’jus : in-ven-da-ble !
… Et main’nant, après une n’tite page de pub, je vous propose d’écouter le dernier album de Djonny Alliday, notre père à tous : « Aach l’amûûûûrrr… caisse il a l’amûûûûr ?? »
‘Taiiiinnnn ! à 73 ans, il tient toujours une de ces pêches, le Djonny !
– Tiens, à propos d’archéologie, et Léonard Cohen, vous avez vu ? Lui, il est parti. A 82 ans…
– Qui ça ?
* Petit hommage à Béru et à son créateur Frédéric Dard, en passant…
** Là, je suis méchant avec ces pauvres garçons : ce serait des musiciens classiques que ça serait EXACTEMENT le même discours, à quelques bémols près ! En sus et comme vous l’aurez remarqué, la chasse au « H » a déjà commencé ; Djonny en tête, comme toujours et malgré ses 73 balais, sa prostate en nylon, son quadruple pontage et son déambulateur GPS ! OUuuuuuuaaawwwhhh, la bêêêêêhhte !
(Bon, après une comme ça, j’ai bien gagné un bon café, non ? je m’en vais me le concocter de ce pas. Et sans déambulateur ! Enfin, pour l’instant….)
Je vous laisse les descriptions physiques de Johnny, le tout est de votre cru. Et plutôt que les pets de madame Ricqlès, je propose, plus élégant, l’épée de madame Hoclès. Deux Grecs, quand même.
Tiens, pour rester dans le ton « caca-d’oie-foncé », vous avez vu le projet de nouvelle devise sur les billets en dollars ? Il est très fortement question de remplacer le traditionnel « In God we trust », en place depuis les Pères Fondateurs et la Déclaration d’Indépendance, par un « In Gold we trump », nettement plus au goût du jour.
Dites voir en passant, comme ça : avec l’arrivée au pouvoir totalement imprévue (hum…) du fringant septuagénaire blond platiné (du « platinage artistique », en qq sorte…) , on nous promettait un collapsus général, universel et immédiat des bourses, valeurs et banques de tous les pays… Or, c’est exactement le contraire qui se passe ! Pour le moment, du moins. (A voir aujourd’hui sur le Net la lettre « Insolentiae » de Charles Sannat…)
Z’avez pas l’impression qu’on nous prend vraiment pour des pommes, des fois ?
Remarquez, moi j’m’en fous : j’ai pas un sous, alors !
Seriez-vous un inconditionnel de Jean-Philippe Smet, cher Tibert ??? Oublieriez-vous ses fréquent séjours-rafistolage dans des cliniques (hors de prix pour nous, pauvres prolos, mais c’est quand même les prolos qui lui ont payés… sauf moi : je ne l’ai jamais supporté, à aucun sens du terme !) aux USA ?
Quant à Mme Ricqlès, je vous concède que ce n’est pas de très bon goût… mais « madame Hoclès », c’était déjà assez ressassé, et qui a jamais prétendu que la politique et le bon goût (qui comme chacun sait, est la chose du monde la mieux partagée… la vraie démocratie !) allaient de pair ?
Pas moi, là encore.
Je suis effectivement un inconditionnel de Smet « Johnny », vous pensez bien ! 😉 quel talent ! quels textes ! enfin… faut bien rire un peu. Le seul exemplaire des oeuvres de cet artiste dans mes rayonnages ou au fond d’un carton est une relique, un 45 tours appartenant à ma louloute : de l’époque yéyé, c’est un placement de père de famille, il paraît que les « vinyls » se re-vendent de mieux en mieux. Et pas de risque que ça fonctionne encore : mon vieux Teppaz est mort depuis des lustres.
Ahahahh ! Rapprochez-vous, que je vous fasse une confidence :
J’en suis à plus de 7500 vinyles… et je ne vous parle pas du reste, K7, Cds, bandes magnétiques, etc… mais exclusivement classiques et jazz, à l’exception de qqs rares variétés… exceptionnelles. Au dernier recensement, j’avais trois chaînes en parfait état de marche (et pas des bricoles ; du Cabasse, Hartman-Cardon, Scott (à tubes, du temps qu’ils étaient fabriqués aux States, pas la camelote coréenne d’aujourd’hui, Denon, etc. etc. …) et pas moins de 12 platines 33-45-78t… avec les cellules ad hoc. Je viens, avec douleur, d’en larguer deux pour faire plaisir au fils d’un copain qui, à 17 ans, a été impressionné par mes collections. Bref, tout ça pour évoquer la bourde de ma vie : il y a un peu plus d’une petite dizaine d’années, un ami qui travaillait dans une franchise d’occasions diverses contre du Cash me téléphone pour me dire : »Je viens de récupérer TOUS les enregistrements de Johnny depuis son premier 45 t… Un maniaque qui a cassé sa pipe. Paraît qu’il y en a qui valent une fortune. Je te les mets de côté au tarif habituel ? » … 20 centimes de FRANC pièce !!! (vous avez bien lu : 0,20 fr.) Mais comme j’avais – déjà ! – quelques problèmes de rangement, j’ai gentiment décliné !!!! Quel con ! qqs années plus tard, j’ai vu l’un des 45t qui figuraient dans le lot adjugé sur le Net à plus de 500 € la pièce ! Quand j’ai des insomnies, la nuit je sanglote tout seul dans mon lit en hurlant « Joooooohhhhhhnnnnyyyyy ! Pourquoi m’as-tu fait ça ???? » …
C’que c’est que de nous….