Les Français et les Italiens partagent bien des traits qui font leurs identités nationales (encore un gros mot !) respectives, le goût de la bonne bouffe, deux langues si proches, le pinard comme un art, la beauté de femmes bien habillées, et puis hélas le poids historique des partis communistes, ex-communistes ou crypto-communistes, des syndicats affiliés… et puis, et puis une classe politique innombrable, indécrottable, arc-boutée sur ses privilèges. Tenez, là-bas les sénateurs sont « à vie » : le rêve, le super-pied !! Ceci étant, d’autres problèmes leur sont propres, si l’on peut dire, avec la mafia – les mafias – qui gangrènent le pays ; chez nous ce sont d’autres misères… mais, bref, je le dis toujours, les Italiens sont nos plus proches cousins.
Et l’Italie s’est trouvé un réformateur jeune, hardi, décidé à faire la peau aux paniers de crabes qui prospèrent au soleil – un démocrate façon Macron, en grossissant le trait. Démocrate trop pressé, sûrement, et peut-être brutal ? maladroit ? pas assez pédagogue ? il vient de se planter, désavoué à 60 % dans un référendum. Les populistes et les immobilistes ont eu sa peau.
Ce qui, à mes yeux, préfigure assez bien ce qui peut se passer dans un pays truffé de blocages, de prés-carrés, de chasses gardées, un pays où la classe politique ne veut surtout pas se remettre en question, où les syndicats et les fonctionnaires (et les syndicats de fonctionnaires) ont un poids qui désespère tout mouvement. Suivez mon regard : les Italiens sont nos plus proches cousins.
Tibert
PS – Triste, j’apprends la mort de Marcel Gotlib, l’immortel créateur de SuperDupont et le jubilatoire dessinateur – grossier et cru, aussi ! – des premiers Echo des savanes. Ce sont toujours les meilleurs qui lâchent la rampe.
… M’enfin,,. Tibert !! Vous ne connaissez pas les deux piliers de la politique latine ?
1°) On ne change pas une équipe qui perd. Avec tous les n’tits copains, cousins, beauf’s et autres qu’on y a placés, ça ferait des vagues dans la famille.
2°) Plus ça change, et plus c’est la même chose. A propos, c’est pas Einstein qui disait : « Ce n’est pas en rajoutant quantité de ce qui ne marche pas qu’on arrivera à quelque chose qui marche » ?
Pourquoi ai-je précisé « latine » pour la politique ? Parce que les British ont eu le courage du « Brexit » – chapeau à eux ! – et que d’autre part l’Autriche – patrie d’un certain Ahi* – vient de tourner le dos à un parti populiste qui faisait pourtant très fort.
Ahlàlàlà, on est mal barrés, allez…
* « Ahi » était le sobriquet pas très affectueux par lequel ses « intimes » désignaient Adolf Hitler entre eux…
Ahi ? j’ignorais. « L’autre fêlé » – en allemand, évidemment – aurait bien fait l’affaire, également. Quant aux tares des Latins, j’en suis bien conscient, mais que voulez-vous, à choisir entre les immenses qualités des Anglo-Saxons et nos gros défauts, je reste là où je suis. On ne se refait pas.
… Mes démonstrations laudatives (ça se dit ça, en franzech ?) étaient un second degré, Tibert ! Malgré tous les défauts des latins – dont je ne suis qu’une demi-portion… -, je ne pourrais jamais m’empêcher de préférer Rome à Stockholm et Don Camillo à Kierkegaard !!! D’ailleurs, à y regarder de plus près, le pseudo-écolautrichien a été élu sur un programme identitaire que ne dédaignerait pas une Maréchal (nous y voilà…)-Le Pen ou sa tata Marine…
Boff… Enfin, sauf si el Manouëll se décide à utiliser le calibre 49/3 pour flinguer tous ses outsiders à la primitive socialo – ce qui n’est pas exclu…- , on va avoir encore le droit à pas mal de cirque dans les temps qui viennent !
Panem et circenses : c’est génial le coup des primaires – de droite ou de gauche -; on a trouvé avec elles le moyen de nous squatter TOUTES les antennes radio/télés pendant des semaines ! Et pendant que le Sarko de gauche entame ses exhibitions nombrilistes genre « danse du ventre », le reste du monde (comme disent les amerloques) peut bien crever : ON S’EN TAPE !!!
« On ne se refait pas », comme disait récemment quelqu’un que je connais. Ils l’ont parfaitement compris à droite : ils ont trouvé le fil(l)on… pour faire du nouveau avec du vieux !
Et à part ça, quel temps qu’y fait chez vous ?
Le temps ? y fait beau. Le soleil brille.
Notez que les écolos autrichiens sont tout sauf des copies des nôtres, rouges de chez Rouge mais sommairement camouflés derrière quelques branchages et auto-collants anti-nucléaires. Bref la « transversalité politique » de l’écologie se concrétise mieux à Vienne que par chez nous.
Et les primaires ? je vous rejoins. Je regarde en général volontiers les débats politiques chez BFM ou autres, mais franchement là c’est la surdose massive. Ras le béret des primaires. Vivement qu’ils aient désigné leur ténor de gauche et qu’on en finisse, et que les figurants retournent roupiller au Sénat ou à l’Assemblée.
… Rouge de chez rouge ? Comme disait un vieil ami libanais (pur produit des Jésuites de Beyrouth !) : « Les écologistes, c’est comme les pastèques, vert dehors… et rouge dedans ! »
… Tiens, au fait et à propos – ou hors de propos… -, puisqu »‘on traite de tout ici », vous ne nous avez rien dit de la dernière estocade de la chère Marisol Touraine en matière de vaccination obligatoire, cher Tibert ? Encore un coup en douce et dans le dos : l’endroit rêvé pour les vaccins ; le 49/3 du médical bien compris !
Je cite : « Puisque les gens demandent le retour du bon vieux vaccin DT-Polio sans aluminium ; puisqu’ils n’ont pas l’air contents qu’on injecte à la place à leurs bébés un super-vaccin avec aluminium et trois vaccins non-obligatoires supplémentaires, alors la solution la plus simple selon elle est de rendre obligatoires tous les vaccins présents dans le supervaccin et, tant qu’on y est, de rendre obligatoires encore cinq vaccins supplémentaires (pneumocoque, méningocoque C et triple vaccin ROR…) »
Et pour nous « assaisonner » jusqu’au bout, le comité recommande de mettre à la charge de la collectivité (c’est-à-dire vous et moi) les inévitables accidents qui découleraient de la généralisation des vaccins par un « régime d’indemnisation pris en charge par la solidarité nationale » plutôt qu’à celle de l’industrie pharmaceutique (voir page 32 du rapport) ; « la mise en œuvre sans délai de l’ensemble de ces recommandations » afin de ne pas nous laisser le temps de réagir (page 32 du rapport) ; en outre, il recommande d’envisager le « changement de statut » (c’est-à-dire rendre obligatoire) du très controversé vaccin contre le papillomavirus (contre le cancer du col de l’utérus), et même d’étendre la vaccination « aux jeunes garçons » (page 33 du rapport) !
Pour en savoir plus : https://www.santenatureinnovation.com/vaccins-le-dernier-coup-de-poignard-de-marisol-touraine/#comments
Ouf…
Je vous suis pour constater que la ministre y va cavalièrement. Je ne vous suis pas en revanche sur les positions anti-vaccination, que je pense obscurantistes dans leur ensemble. Ces positions rejoignent tout un faisceau de croyances selon moi scientifiquement infondées – l’homéopathie au premier chef – et permettent à des tas de charlatans de faire leurs choux gras sur la crédulité et l’ignorance.
En particulier, exciper de la nécessité du « consentement éclairé » du patient pour recevoir un vaccin me fait marrer ; c’est du foutage de gueule. Qu’y connaissons-nous pour la plupart ? Autant exiger de revoir les calculs de structure d’un pont avant de passer dessus. Vous faites confiance, sinon vous traversez au prochain gué en enlevant vos godasses et retroussant vos jambes de pantalon. Idem pour la science médicale ; elle a fait des progrès depuis la saignée et le clystère, du moins je le pense.
Désolé, Tibert, mais les effets secondaires délétères des sels d’aluminium ont été mis en évidence depuis belle lurette aux USA, notamment dans le développement de l’Alzheimer ( je me suis occupé de ma mère qui présentait ce genre de dégénérescence pendant 5 ans et ma soeur aînée – 85 ans – suit exactement le même chemin…) ; je n’ai plus les études sous les yeux et pas envie de me replonger dedans, mais c’était indiscutable. Quant à vacciner « les petits garçons » contre le papillomavirus, j’aimerais comprendre ! Je ne suis pas du tout contre la vaccination, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit ! Simplement, je suis contre la façon de procéder d’une ministresse qui a froidement déclaré « La vaccination, ça ne se discute pas. » – ben si, tout se discute, ça s’appelle la démocratie… – et qui a elle-même des liens familiaux serrés avec le milieu « médical » qu’elle défend si ardemment. C’est nous prendre pour des imbéciles et nous le cracher à la figure. Ce qui me choque encore, c’est de faire passer le coût des soins à donner en cas de pépin avéré au compte de la « communauté » – ben voyons ! – et non plus à celui des labos responsables. J’ai l’impression que vous avez lu tout ça « en diagonale » (du fou ?) cher Tibert et me faire passer pour un partisan de la médecine telle que la voyait Molière et ses Diafoirus est rien moins qu’aimable. Que savons-nous de la médecine d’aujourd’hui ? Pour le moins, pas grand chose et le problème vient en particulier du développement du nombre des sources d’information contradictoires pas toujours très honnête ni regardantes et autres lobbies surtout attachés à faire du fric : quand on peut se permettre de mettre sur le marché des médicaments anti-cancer dont la dose vaut à elle seule plusieurs dizaines de milliers d’euros – à la charge de la communauté, bien entendu ! -, qu’on ne vienne pas prétendre qu’on fait de la médecine moderne en tout désintéressement ! Il gît là-dessous un VRAI scandale dont les illustrations sont à la portée de qui sait voir : Servier décoré de la légion d’honneur par Sarko au moment même où ses labos sont mis en examen pour le Médiator, dont on sait aujourd’hui qu’il a au minimum qqs deux cents mort et des sur le dos, n’en est qu’un exemple. Quant à développer le système des « génériques », on sait aussi à quels abus ça conduit. De plus, l’argument du « coût de la recherche » inclus dans le prix de ces molécules nouvelles est d’autant plus faux qu’en France – du moins… – cette recherche est le plus souvent le fait des chercheurs du CNRS, fonctionnaires payés par nous et qui ne sont pas, financièrement, intéressés au résultat de leurs travaux mais dont les grands labos s’instruisent régulièrement… pour le développement de leurs molécules nouvelles
Ceci étant, j’ai vécu toute mon extrême jeunesse à Roubaix, immergé dans un milieu à l’époque ravagé par l’alcoolisme et la tuberculose (le quartier ouvrier du « Pile », surnommé par ses propres habitants le « quartier Haut-les-Mains »…) et si je suis encore là, c’est bien grâce à la Cuti et au BCG ! Tout gamin, j’ai vu plusieurs de mes copains de classe partir bien avant l’heure, surtout dans ces années de l’immédiat après-guerre qui ont encore connu le rationnement et la faim ! Mais sur le plan sanitaire par contre, les efforts et l’efficacité de la municipalité – socialo, du temps où le mot avait encore un sens – de Roubaix et en particulier de l’Institut Pasteur de l’époque – dont la « maison-mère » est à Lille pour ceux qui ne le saurait pas – ont été admirables.
Bref : il faut savoir raison garder, comme disait Pompidou, je crois…
Bien à vous !
T.O.
Je m’efforce de ne pas lire en diagonale (du fou, bien qu’il y ait deux diagonales de fous, en fait…). Bon, la démocratie veut que tout se discute, soit, mais qu’on recommence à re-trouver de la variole, de la tuberculose, alors qu’on avait éradiqué ça, c’est assez dommage, non ? mais je constate que vous êtes un sceptique raisonnable, tout de même.