D’abord, juste un moment de piété hagiographique envers le désormais officiel-officiel du PS, Benoît H. Certains mal embouchés brocardent ses très modestes références scolaires : après le Bac’, une licence d’Histoire, et rien de plus… pffft c’est pas glorieux, clament-ils. Et Le Monde de dégonfler avec zèle cette désobligeante rumeur, je cite texto : « Les engagements syndicaux et politiques précoces de Benoît Hamon ne lui ont effectivement pas laissé le temps de faire de longues études, puisqu’il s’est contenté d’une licence d’histoire à l’université de Bretagne-Occidentale à Brest avant d’entrer en politique comme assistant parlementaire du député PS Pierre Brana« .
Comme quoi, l’Histoire et l’hagiographie ça va bien ensemble 😉 Mais creusons… « entré en politique », Benoît, comme on entre en religion, ce qui n’est pas faux ! né en 1967, il doit avoir eu sa licence (Bac+3) à 20 ans ou 21 ans sauf parcours hors-norme, soit en 87 ou 88. Il est dit (voir Wiki) qu’il s’engage en politique à 19 ans, soit en 86 (les manifs contre la loi Devaquet). Et il est embauché comme assistant parlementaire en 1991… en fait de 88 à 91 il avait tout à fait le temps de se faire une petite Maîtrise d’Histoire – soit deux années après la Licence – voire plus. Mais c’est que ses engagements syndicaux et politiques précoces l’ont vachement accaparé ! faire de la politique ou étudier, il fallait choisir. Admettez qu’il a pas mal choisi, joué les bons chevaux, Benoît : Rocardien, Aubryste et tout et tout.
Mais bon, on ne va pas passer la journée là-dessus. Je voulais surtout réagir à l’annonce des initiatives parigotes pour avoir les J.O. de 2024… enfin de lointains et futurs J.O., si nous sommes encore là ! Outre que ça va nous coûter un bras en pure perte et mettre un bazar noir dans la région parisienne qui n’en a vraiment pas besoin, on en est réduits à regarder nos édiles lécher les bottes des anglophones, sous prétexte que leur langue est comprise partout. Ce qui revient à renoncer, nous, à défendre et populariser la nôtre, qui est largement aussi belle, et tellement mieux articulée ! « Made for sharing » disent-ils… nous voilà encore débinés – humiliés, quasiment – malgré nous et par des gens qui sont censés nous représenter. Ils ne seraient donc pas foutus, les étrangers, de goûter le charme d’un « Venez partager », « Paris pour le partage » ou similaire, éventuellement sous-titré en petit et en Rosbif juste en dessous (*) ? ils utilisent nos rendez-vous, nos cul-de sac, nos ménages à trois, nos c’est la vie, nos et voilà, et ils seraient réfractaires à un ou deux mots de plus ? et le mot de Cambronne, ils connaissent ? au diable les J.O., en french in ze text.
Tibert
P-S : j’oubliais ! un article du Fig’haro qui fait débat, qui se discute, mais qui pose de vraies bonnes questions sans trop y répondre, d’ailleurs ; tenez, si vous voulez y jeter un cil, c’est ici. II cause de l’affaire Fillon, bien évidemment.
(*) ça se fait tous les jours – dans l’autre sens, évidemment – dans des milliers de pubs de chez nous anglicisantes à souhait. Tenez, le slogan Nissan, par exemple, Innovation that excites, en anglais ça a tellement plus d’allure un Qashqai (avec la traduction en dessous : c’est obligatoire en principe, sauf pour le slogan des J.O. !).
… Sans vouloir me montrer plus pessimiste que… (que qui, au fait ?), je lis : « Je voulais surtout réagir à l’annonce des initiatives parigotes pour avoir les J.O. de 2024… enfin de lointains et futurs J.O., si nous sommes encore là ! »
Le « si nous sommes encore là ! » me paraît avoir peu souvent été aussi approprié, cher Tibert… Avec le clown que les Américains se sont choisi comme président !
Dialogue imaginaire :
– Bouzour-bouzour-bouzour les n’tits zélecteurs !!! Devinez ce que tonton Donald vient de trouver sous son nouveau bureau ???
Les gosses : – Un éléphant ! Une auto de pompiers ! Une fusée lunaire ..!
Tonton Donald : – Que nooooonnn !!! Un gros bouton rouge !!! Et à quoi qu’y sert, ce gros bouton ??? Qui c’est qui peut le dire ????
Les enfants, tous en choeur : – C’est pour la boooooommbeuhh !!! Faut pas toucher !!!!!!!!!
Tonton Donald (ton chantant) : – C’eeest trop taaard !!! j’ai appuyé dessuuuuus… qu’est ce qu’on va rire ! (Il tombe à la renverse en rigolant et en se tapant sur les cuisses…)
Bon, je retourne à l’épluchage de mes oignons : là au moins, je sais pourquoi je pleure…
T.O.
P.S. : Au fait… avez-vous remarqué à quel point, par la couleur de sa tronche orangée, ses yeux en boutons-de-bottine et son invraisemblable coiffure plaquée au fer-à-repasser (sans parler du reste…) Donald Trump a tout d’un personnage des « Simpson » ? C’est frappant.
Ahlàlà, la société du spectacle… on n’en est pas sortis !
C’est pourceau là que je l’ai baptisé Casque d’Or. La vraie Casque d’Or des Apaches, celle de Manda et Leca, était plus gironde, tout de même.
En fait les hispanophones + les lusophones (la péninsule ibérique + toute l’Amérique Latine) + les italophones + les romanophones + les francophones divers et variés ont le même mot à peu près, partage = comparticion, spartizione, partilha, partajarea. Et ça fait largement plus de monde à comprendre cette racine latine que le « share » anglais. Comme quoi on n’est pas les plus faibles, et « Paris partage » ou similaire aurait été largement compris… y compris par les anglophones.
Eh oui les Latins ont de la ressource, et trop de nos soi-disant élites se vautrent devant l’anglais, comme s’ils avaient honte de leur langue.