Chaque jour la marée nous apporte son lot d’horreurs. Tenez, hier : outre les costards de grand luxe offerts à monsieur Moscovici (du PS) par un « véritable ami » et « sans contrepartie », ça va de soi, outre les emplois parlementaires à 55.000 euros des très jeunes filles de monsieur Bruno Le Roux (du PS), voilà qu’on nous en remet aussi, ça fait assez rengaine, une (n+1)-ième couche sur François Fillon. Pas un jour sans un nouveau scoop sur cet homme et ses supposées turpitudes ! On voudrait bien voir l’épaisseur de la pile des scandales à venir, qu’on nous distille comme dans un feuilleton ; ont-ils (qui ça, ils ? ) assez de munitions pour tenir jusqu’aux élections ? Tenez, la dernière : il a été payé, monsieur Fillon, pour s’entremettre entre un client de sa boîte de conseil et monsieur Poutine. Ce serait épouvantable, nous dit-on…
Cette nouvelle de plus, encore une, suscite la réaction suivante chez un lecteur du Monde, réaction que je partage : « Incroyable mise à mort politique distillée au compte-goutte. Fillon assume ses erreurs auprès de sa famille politique en coulant dans le le naufrage qu’il a lui même engendré. » Notez qu’il y a là deux phrases bien distinctes ; la première est indiscutable : c’est d’une mise à mort- lent poison à petites doses répétées – qu’il s’agit. Savoir si ce goutte-à-goutte létal ne provoquerait pas une sorte d’insensibilisation de l’électeur filloniste ? une mithridatisation, en quelque sorte ? on verra bien. Courageux et opiniâtres électeurs fillonistes…
Reste que, s’il loupe son pari et se fait battre, notre François F. va se retrouver bien seul, et bien mal. D’aucuns, nombreux, vont probablement lui demander des comptes : dans ce cas, je vous parierais bien un paquet de cahuètes que la recomposition de la Droite est à venir incessamment sous peu.
Tibert, dans la voyance
Ce qui m’étonne – Si-si cher Tibert : ça m’arrive encore ! comme quoi la Trimi… Mimi… Mitri-comme-vous-dites ça marche pas avec tout ! – c’est que quand on ne manque pas d’en rajouter des couches et des couches sur le dos de ce pauvre Félon – pardon, Fillon… -, on reste singulièrement silencieux devant le flagrant outrage à magistrat que constitue le refus ostensible d’une dame de répondre à la convocation des juges et ce, en vertu d’on ne sait quel privilège qu’elle s’arrogerait en tant que candidate à la magistrature suprême : depuis certaine nuit du 4 août, les privilèges, c’est censé ne plus exister en France…
On passera sur le fait qu’elle pourfend de tous temps une institution – l’Europe – dont elle ne refuse par ailleurs aucun des avantages, pécuniers et autres, et plus encore sur le fait qu’après Fillon, c’est le tour du Ministre de l’Intérieur de se faire prendre la main dans le sac… avant Moscovicci, désormais.
La liste s’allonge tous les jours. La question reste « A qui profite le crime ? »
Cependant, dans le même ordre d’idée, un citoyen lambda qui afficherait ce même mépris de l’institution judiciaire serait immédiatement conduit devant les juges entre deux gendarmes et menottes aux poings…
Supposons que la dame en question soit élue ? Elle deviendrait de facto la protectrice et la garante d’une Justice qu’elle nargue dans une République dont celle-ci constitue l’une des institutions les plus sacrées, fondement même de toute démocratie. On a le droit de s’interroger sur sa pertinence à ce poste…
On vit une drôle d’époque. Je sais : je l’ai déjà dit, mais ce sont les circonstances qui le veulent, pas moi !
Et puis tiens, à propos de couche de peinture là encore, une bien bonne ci-dessous, histoire de détendre une peu l’atmosphère et de montrer que tout n’est pas perdu dans le combat entre l’Homme et la Machine :
https://www.insolentiae.com/inquietant-et-drole-les-voitures-autonomes-misent-en-echec-par-un-simple-pot-de-peinture/
… avec une superbe faute de syntaxe dans l’intitulé du lien. Là encore, c’est pas moi !
A plus !
T.O.
La dernière du PS m’assied tant elle est belle : « Voyez, monsieur Fillon, comme notre bon Le Roux est vertueux (!!), lui au moins il se retire ! allez, quoi, soyez sympa, faites de même. » Je crois qu’on touche le fond, là. Mais si ça se trouve on ira encore plus bas.
Ce n’est pas Albert E. qui soulignait (de mémoire…) : « Il y a deux chose d’infinies au monde, l’Univers et la bêtise humaine… Pour l’Univers, on manque encore de certitudes absolues. »
Sacré tonton Albert ! Il avait tout compris… même les choses les plus flagrantes ! (Mmouaaaahahahahahhh !!!)
A propos d’évidences, je lisais pas plus tard que tout à l’heure un fil sur les tortures infligées aux bêtes dans les abattoirs (je sais : je suis maso, des fois…), avec mention faite de je ne sais quelle organisation pieuse qui serait parvenue à faire passer un postulat selon lequel les animaux sont des êtres sensibles, capables de ressentir des sentiments. Wwwooooaaawwhhh, la nouvelle !!!
Les sentiments sont le domaine de l’âme, comme chacun sait ou devrait savoir. Or le mot « âme » est forgé sur le latin « anima », qui a également donné « animal » en français ; presque un « doublet »…
Quand donc cessera-t-on d’enfoncer des portes ouvertes en nous faisant passer des évidences de l’ordre du truisme pour des révélations majeures inédites ??
Faut que j’en cause à Jübel*…
* Mon bull-terrier, pour qui ignorerait encore ce point fondamental de « my private life » (en anglais, rien que pour faire râler le cher Tibert…)
See you later !
Allons, râlons un peu, puisque vous y tenez. « Vie privée », « à + », ça fonctionne pareil, et c’est d’chez nous, non ? Mais bon… au reste votre citation d’Albert E. est exacte, du moins la traduction en est fidèle.
Au fait : bizarre, aujourd’hui aucune nouvelle casserole au Fillon. Voilà qui change un peu. Seraient-ils (qui ?) à court de munitions ?
Le fond du fond ??? Non-non Tibert, seulement une étape de plus. Pour explorer la vie politique française, on va bientôt avoir besoin de ressortir de la naphtaline le bathyscaphe du regretté prof. Chrétien…
« Je ne suis pas du tout embarrassé par cela, dès lors que ce sont de vrais cadeaux par de vrais amis, dans un vrai cadre privé », a affirmé Pierre Moscovici.
A la question de savoir si ces dons étaient sans contrepartie, il a répondu : « Cela va de soi ». Dans Le Canard enchaîné, Pierre Moscovici confirme s’être fait offrir des costumes par un « vrai ami », négociant en vins fournisseur de l’Elysée et de Matignon… (Tiens donc ? Comme le zazard fait bien les choses…) « … En quarante ans d’amitié, leur nombre se compte sur les doigts d’une main. Et surtout, il n’y a pas de relation d’intérêt entre nous », se défend-il.
Allons bon ! Mon fournisseur en vins à moi, c’est la maison Carrouf… je suis client depuis plus de 25 ans et jamais ils ne m’ont proposé un costard à 6000€… ou même à 600, voire à 60, histoire de me remercier d’une assiduité quasi-sans faille. Juste un porte-clef façon métal argenté ou une assiette-baromètre qui change de couleur quand y pleut… et encore, avec ma carte fidélité soigneusement remplie !!!
Je dois pas savoir m’y prendre.
Tiens à propos de Chrétien, la vérité, c’est que Môssieur Moscovici en est un excellent, qui connaît ses Écritures sur le bout des doigts :
« C’est pourquoi je me flatterai de mes faiblesses, afin que la puissance du Xst repose sur moi » (St Paul, Corinthiens II-12/ 9 ; trad. de Louis Segond)
Ca vous en bouche un coin, nâân ??? M’est aviss qu’il a des chances aux prochaines élections… pontificales !
… Au sujet du bathyscaphe, je ne sais pas d’où j’ai sorti le professeur Chrétien ?? Mon disque dur a buggé, sans doute : c’est du prof. Picard (Auguste) qu’il ‘agit bien entendu !
– Celui qui a inventé le couscous surgelé comme Labadie, livrable devant la porte de votre congélo jusqu’au fin fond du Gers ou du Lubéron ?
– Je crois, oui. Mais je suis plus sûr de rien, maintenant…
En tout cas c’est le modèle du professeur Tournesol, ça c’est sûr !
Quant au professeur Chrétien, c’est çui qui a inventé l’Hypergonar (avec un « G », pas un « C», bandes de mauvais esprits ! Dommage d’ailleurs, parce que ça aurait fait une belle transition pour revenir aux élections présidentielles…)
Voilà : toutes mes esscuzes les plus plates et fraîchement repassées…
T.O.
Evitez de faire porter à votre disque dur vos failles de mémoire, il pourrait vouloir se venger. Eh oui, Picard, pas surgelé, mais sur-pressurisé quand en plongée. Et Labadie ? (un nom picard ?) m’a interpellé quelques dixièmes de secondes. Rendons à César-Garbit (de ch’val) ce qui est du couscous « bon comm’ là-bas, dis » – enfin, sous toutes réserves, c’est eux qui le disent.
Mais il faudra que je vous cause du cabinet noir, ça urge !
… mais c’est de mon disque dur intime dont je parlais, Tibert !!! pas celui de ma bécane… j’ai pas l’habitude de faire porter mes errances par les autres, fussent-ils des machines !