Quand ça tire sur la pointeuse

J’ai entendu à la radio hier une histoire qu’elle est bonne, et qui apporte de l’eau à un moulin qui mouline l’enflure, le gâchis, le laxisme, la gabegie, la complaisance et les petits calculs électoralistes – tout ça ! –  dans les emplois de fonctionnaires territoriaux. Ne me faites pas écrire que c’est le cas partout et dans toutes les municipalités, régions, départements etc ; il y a des gens qui font correctement des boulots utiles – il y en a même qui aiment leur travail – et qui justifient leur salaire. Mais par ailleurs…

Mais, tenez, à Marseille, le SAMU-Social : c’est social, il s’agit d’un travail manifestement difficile, auprès de populations en difficulté ou en détresse, etc, quand bien même il semble que la misère serait moins pénible au soleil, si l’on en croit Charles Aznavour. Vive donc le SAMU Social, dont l’utilité n’est pas contestable. Mais sur quatre-vingt employés, une cinquantaine sont soupçonnés de participer à un double-vrai-faux système de pointage : je suis censé être là, j’ai pointé ou on a pointé pour moi ou toute autre manip similaire, mais en fait oui mais non je n’y suis pas : je suis à la pêche, je bulle, je bricole ou je joue aux boules. Les trente-cinq heures ? ouh là là elles sont loin d’y être.

Jetez donc un oeil à La vidéo de la page houèbe dont je vous ai causé : « Les salariés se défendent« . Un salarié qui se défend, ça donne des arguments de ce calibre :  1) la pointeuse ? quelle pointeuse ? où ça ? – 2) ça fait dix ans que ça dure, donc, hein, eh oh… – 3) évidemment que la hiérarchie était au courant, mais bien entendu non mais sans blague !

Pour achever le tableau, la municipalité dit avoir découvert l’embrouille en ouvrant le Canard Déplumé (*), et a porté plainte ; il y en aurait pour cinq millions d’euros de préjudice, ce qui est peu si ça dure depuis dix ans et pour autant de fraudeurs… ou alors ils sont mal payés ?

Vous me direz, ouais mais ça c’est juste à Marseille, Marseille c’est spécial… ah vous croyez ? permettez-moi de lever un sourcil sceptique.

Tibert

(*) Ce qui en dit long sur la rigueur de gestion de la ville. Dans le privé, il y aurait eu de l’élagage sérieux dans la hiérarchie.

Un petit mot vite fait, pour la route

Pas le temps pas le temps… trop à faire, et un programme long comme le bras. Il me semble cependant que le « système des dépouilles » états-unien n’a pas atteint pleinement nos rivages, du moins concernant la magistrature : aux USA le nouveau Chef en Chef vire tout le monde et installe ses équipes, ses copains, ses obligés ; ici le Parquet National Financier, le PNF – vous vous souvenez sûrement, c’était la vitesse de l’éclair – avait battu le record mondial de rapidité du démarrage d’enquête avec les « affaires Fillon » en janvier ; eh bien on n’a pas vu ses têtes se renouveler, on garde les mêmes. Et justement, il reste de marbre, le PNF, impavide, inerte face aux développements – ceux du jour sont assez croustillants –  sur les juteuses affaires du ménage Ferrand – légales, mais oui, pas de problème.

Bon, j’ai dit, j’ai pas le temps. Jetez-y un oeil tout de même, au lien du Parigot que je vous mets ici. Vous pourrez pas dire que Tibert y se décarcasse pas.

Tibert, pressé

Statistiques en loucedé

Vous savez, bien entendu, 1°) que les races n’existent pas – ah des ethnies, ouais à la rigueur, et des cultures bien entendu, ô la richesse et la diversité des cultures ! … 2°) que toute statistique tendant à dénombrer des populations selon les ethnies est très vilaine, caca, interdite ! « les heures les plus sombres de notre histoire« , tout ça… C’est du moins comme ça qu’on (ON : les séides du défunt PS et de la Bonne-Pensée) nous l’a interdit. Donc quand on a besoin de statistiques ethniques on rase les murs, on lève au vent le doigt mouillé, ou comme à Béziers on compte bêtement les prénoms à consonances arabes, ou le nombre de godasses à l’entrée de la mosquée et on divise par deux, bref on se débrouille. Mais retenons : statistiques ethniques, VERBOTEN !

… sauf pour certains qui précisément soutiennent activement l’interdiction dont je vous cause : ainsi Le Monde : « Diversité ethnique : le gouvernement Philippe ne fait pas mieux que les précédents« . Et de nous aligner des chiffres, des graphiques, des pourcentages… d’où viennent ces chiffres ? bande d’hypocrites. Et d’abord, que signifie « …ne fait pas mieux » ? faire mieux, quesaco ? compter plein de personnes de couleur ? c’est un meilleur gouvernement, plus compétent, avec plein de personnes de couleur ? ou plus d’unijambistes, plus de rouquines ? Tenez, je me suis bien diverti de la boutade de Roselyne Bachelot à ce propos – ça date de 2007, mais c’est tout à fait le sens du dévot « papier » du Monde :  » Rama Yade est une femme et elle est noire, elle va être promue. Heureusement qu’elle n’est pas lesbienne et handicapée, sinon elle serait premier ministre. »

Bref vous avez, nous avons affaire à un article de faux-jetons. Vous vous divertirez, amis lecteurs de ce blog, à lire itou les commentaires des lecteurs… nombreux sont ceux qui n’apprécient pas plus que moi ! tenez, celui-ci dit tout comme moi, à croire qu’il m’avait lu, nonobstant l’impossibilité chronologique : « Parfaite hypocrisie de ceux qui nous bassinent avec l’absence nécessaire et roborative des statistiques ethniques mais qui nous apprennent qu’il y a 20 % de discriminés non blancs et 80 % de non- discriminés mais qui n’existent pas car leur couleur n’en est pas une » . Majorité qui n’a que le droit de la fermer… ( là ça devient plus polémique, NDLR) …et de se réjouir de son glissement progressif vers la minorité,moment où elle redeviendra visible , on peut le supposer« .

C’est bien envoyé !

Tibert

Des chaussées, et surtout des ponts

Pour moult travailleuses-travailleurs c’est le pont , le pompon !  Le pont de l’Ascension : on fête tous, chrétiens juifs agnostiques musulmans boudhistes athées, nous fêtons tous le pont de l’Ascension, sinon l’Ascension (*) elle-même. Soit le pont simple à deux piles et une seule arche, du mercredi soir au lundi matin, hop, UN jour ouvré à décompter – sauf à le prendre sur ses congés de maladie ; soit le vrai beau viaduc à trois piles, du vendredi soir précédent au lundi matin de la semaine qui suit, olé ! ça décompte, certes, quatre jours ouvrés – quoiqu’avec les RTT… – mais ça permet neuf jours de vacances bien tassés, surtout en quittant le boulot vendredi en milieu d’après-midi, voire avant si ça peut se faire discrètos…

Et pendant ce temps-là, plus rien ou presque ne fonctionne. Si j’étais envahisseur patenté et avisé, j’envahirais la France soit pendant le pont de l’Ascension, soit pendant la période 14 juillet-15 Août. On ne croiserait que des files de caravanes sur l’autoroute du Sud, des marmailles à bouffer des chips sur les aires de repos, des matrones à bronzer et des attablés au bistrot devant leur pastaga : fastoche à neutraliser, du velours !

Mais gaffe ! c’est la prolongation de l’Etat d’Urgence : on croit que tout le monde roupille ou se baguenaude ? que nenni ! certains veillent… ça n’en a pas l’air, mais on est bien gardés !

Tibert

(*) Le Petit Jésus, qui était devenu grand, mort puis ressuscité, a ensuite, quarante jours après cette première prouesse, entrepris de grimper dans le ciel, sans ascenseur, sans monte-charge, sans montgolfière. Pas mal, tout de même ! ça se fête, donc. (Ce qu’écrivant, je suis tout à fait conscient que le christianisme est bien sympa de permettre qu’on le charrie gentiment… il y a d’autres religions, on s’y risquerait difficilement !) 

Et c’est la même chanson…

Monsieur Macron a annoncé – avant d’être élu – vouloir supprimer 120.000 postes de fonctionnaires : le voili, le voilà donc au pied du mur, là où l’on voit le maçon… Alors, on y va ? on y va, semble-t-il, et immédiatement immanquablement automatiquement et comme d’hab’, les salades, les antiennes, les fables habituelles sur la défense des services Publics et de la Fonction Publique refleurissent de plus belle. Bien entendu et en tête, la CGT pousse les hauts cris, c’était couru. Il faut plus de fonctionnaires, clame-t-elle, la CGT, et non pas l’inverse – on n’est pas assez embousés avec nos plus de cinq millions de fonctionnaires… C’est là l’héritage précieux du soviétisme que la CGT chérit, qu’elle a gravé dans le marbre : l’Etat nous doit tout, et inversement ; en d’autre termes : soyez-soyons tous fonctionnaires, le statut est tellement meilleur ! C’est la rengaine du « nivellement par le haut », comme ils disent.

On en est là, comme d’habitude. Essayez donc de leur expliquer que la différence des statuts entre privé et public est injustifiable et tout simplement scandaleuse ; que n’importe qui ayant les qualifications requises peut faire cantonnier ou agent administratif ou enseignant, pas besoin d’être fonctionnaire pour ça, et le service rendu est le même – voire meilleur ; époumonez-vous à leur expliquer les fonctions régaliennes / pas régaliennes, le rôle d’équilibrage – non régalien – de l’Etat dans la santé et l’enseignement… ils n’en ont rien à cirer. La Fonction Publique, voilà la chair de leur chair, l’unique objet de leur sollicitude, et leur raison de vivre – et leur litière, et leur fromage, et leur vache à lait.

Voilà où nous en sommes : rien n’a encore bougé, et surtout, surtout, que rien ne bouge !

Tibert

Marre du ping-pong

Vous avez sûrement vécu ça : deux artisans sur un chantier chez vous… une malfaçon… vous protestez, naturellement. Le premier : Ah c’est pas moi c’est l’autre. Et le second : Ah ben j’y suis pour rien voyez le premier. Vous connaissez cette bonne vieille technique du ping-pong qui permet de ne pas avancer d’un poil tout en faisant tourner le client en bourrique. Idéalement, ledit client se lasse…

Eh bien la gestion de ce pays c’est pareil depuis… ? pffft… cinquante ans et plus. La gauche gouverne ? Tout ce qu’a fait la droite auparavant c’est nul, c’est de la m… ; inversement c’est kif-kif, Ces cons de gauche ont tout mal fait. Et je te détricote le peu de boulot effectué, et je te refais le chemin en sens inverse. C’est con, hein ? eh oui c’est con, mais ça fonctionne comme ça. Tant pis pour nous…

C’est comme ça ? et si c’était « c’était » ? tenez, je lis dans Le Monde un topo (évidemment c’est payant après les cinq premières phrases, mais le titre dit l’essentiel – c’est le nouveau ministre de l’Educ’Nat’ qui s’exprime) : « Le clivage gauche-droite fait plus de mal à l’école que de bien« . En voilà enfin des phrases qu’elles sont sensées, enfin un qui a les yeux en face des trous, et pas fixés sur la Ligne-Rouge-des-Lendemains-Qui-Chantent ou sur le CAC 40.

Reste à voir ce que ça va donner… mais, nom d’une pipe, il y avait longtemps qu’on n’avait pas entendu des phrases raisonnables. Avouez, ça change, non ?

Tibert

Chouette vivrensemble

je pensais tartiner – j’en ai traité à maintes reprises dans ce blog – sur NDDL, le projet d’aéroport le plus controversé de tout l’Ouest, maintenant que l’écologie avec un grand E est prise en charge par monsieur Hulot. Mais ça se résume assez vite : lui (Hulot) est contre ; le Président est pour… à vos pronostics, donc ; on verra qui c’est qui gagne. Un voeu ? que le bon sens et la raison gagnent, pas le fric.

Mais je lis ça dans le Parigot : « Paris : harcèlement- les femmes chassées des rues« . On vous rapporte comment un certain quartier de la capitale (La Chapelle-Pajol) est désormais sous la loi des hommes, comment les femmes y rasent les murs ou renoncent quasiment à sortir… le Parigot ne nous a pas habitués à ce genre de reportages consistants : eh bien justement ça mérite un coup d’oeil. Ce sera l’occasion de constater comme le « vivre ensemble » fonctionne bien, dès lors qu’on veut bien se soumettre à certaines lois qui ne sont pas celles de la république – qui lui tournent même carrément le dos. Madame Hidalgo, la maire du coin, pourra se vanter de ces progrès dans la perspective des accommodements raisonnables, comme on dit pudiquement pour signifier qu’on laisse faire, qu’on démissionne – bref, comme le titrait un bouquin remarqué, qu’on se soumet.

Tibert

Rosbif sauce Recomposition

Il m’est bien agréable, lecteurs-et-lectrices estimé(e)s (petite gâterie pour les adeptes politicards du putassier « celles-et-ceux« ) de vous confier comme j’aime ce qui se passe en ce moment là-haut. Je me régale à voir les appareils à poil, le vent qui traîne quelques papiers gras dans les couloirs déserts de la Rue de Solférino – métonymie pour « le siège du PS » – et les vitupérations hargneuses, furibardes ou menaçantes de, en tas, J-L. Mélenchon, J-C. Cambadelis, B. Hamon, P. Laurent, F. Baroin et j’en oublie. Quel bonheur de voir se débander et tourner en bourrique tous ces appareils coûteux et pesants qui jusqu’ici et pendant des lustres nous ont bouché le paysage, accaparé les urnes, coincé avec leurs calculs mesquins les réformes oh combien urgentes et nécessaires, mis l’éteignoir. Bref, vous l’avez compris, je me réjouis du bordel ambiant, de ce paysage chamboulé. Je ne dis pas qu’il n’en sortira que du bon ; mais ce courant d’air frais fait un bien fou. Et de voir les extrêmistes de tous bords au bord, justement, de la crise de nerfs me remplit d’aise. On va peut-être, enfin, pouvoir avancer libérés du poids des dogmes jusqu’auboutistes et des chapelles psycho-rigides.

Ceci dit, je suis tombé sur un auto-pastiche de Madame-Figaro qui traite des à-côtés du Festival de Cannes qui va s’ouvrir. J’écris « auto-pastiche », car je ne puis imaginer que ce torche-balle ait pu être écrit au premier degré : la journaleuse (Marion Galy-Ramounot) a forcément voulu ce ton de dérision, c’est du second degré, acceptons-en l’augure, sinon c’est à pleurer. Si ça vous amuse, parcourez donc ce joyau de la prose « Marie-Chantââl », « soyez riche, ayez de l’argent » et rosbifiante à fond les manettes. Tenez, je vous ai réuni les termes anglais trouvés à la pelle, y a qu’à se baisser…

Dresscode, dressing, clubbing, do, don’t, le « DJ set au VIP Room », overdressing, make-up, nude, « less is more », selfies, postes, retweets, sleeping, « le high way », room service, fooding, open buffet,  afterparties, « The spot to be en before. », crew.

Et s’il vous en faut encore, cliquez donc à droite sur l’accroche « Quelle routine healthy est faite pour vous ? » Moi j’ai ma dose de prose  à gerber, je renonce.

Tibert

 

Putain de tapis rouge

Bon, si vous ne le savez pas c’est que votre télé est en panne, la radio muette et vos journaux pas arrivés : monsieur Hollande est remplacé, ce jour même, par monsieur Macron.

Monsieur Hollande est content ! du moins il en a tout l’air : d’abord il nous sort, guilleret, « Je laisse un pays dans un état bien meilleur que celui que j’ai trouvé…« . Il y en a au moins un qui est content. Et nous sommes contents d’apprendre comme ça va mieux, surtout au vu des statistiques du chômage, de celles de la criminalité, et des augmentations assez méchantes de nos impôts… merci monsieur l’ex-président !! vous fûtes bien bon – du moins c’est votre sentiment.

Et puis on nous a montré les cérémoniaux… ah le tapis rouge qu’on déroule dans la cour de l’Elysée… beau moment. Légende de l’image : « Le tapis rouge est installé dans la cour de l’Elysée » : merci de l’info. Mais l’image d’après (c’est le Figaro qui écrit) : « Après avoir remonté le tapis rouge dans la cour de l’Elysée, Emmanuel Macron et François Hollande…« . Alors là je ne comprends plus ; il a été démonté ? quel est le con qui a démonté le tapis rouge ? bref il a fallu qu’ils le remontent. Moi si c’était de moi je virerais le préposé au tapis rouge.

Mais voyez comme ce Macron est curieux : on lui offre un château, on lui déroule le tapis rouge, musique, flonflons… mais, nous dit le Figaro, « Emmanuel Macron ne devrait pas passer sa première nuit en qualité de président de la République à l’Élysée. Le chef de l’État et sa compagne sont sur le point de donner leur préavis pour l’appartement qu’ils louaient à Paris…« . Ben tiens, je ferais pareil : il a payé son loyer jusqu’à fin mai, zut quoi ; il en profite jusqu’au bout, il a le droit. Imaginez que sa logeuse profite qu’il a le dos tourné pour changer les serrures et louer à un autre ? sage principe, ne jamais lâcher la rampe des deux mains !

Bon, c’est pas tout ça, mais demain il va voir Angela. Il va être crevé, la remontée des Champs-Elysées à pied, le remontage du tapis rouge, les chaussures vernies et les pieds qui gonflent… faut pas qu’il oublie de mettre son réveil, chez lui il n’aura pas d’huissier pour cogner à la porte de sa chambre. Au fait, Hollande, qui a connu ça plus souvent qu’à son tour, le réveil aux aurores pour aller à Berlin voir Angela, le lui a bien dit, à Macron : « Bon courage !« . Il sait de quoi il cause, il sait comme ça se passe : c’est pas de la tarte, Angela.

(de notre envoyé très spécial – Tibert)

Quand je serai grand je serai factcheckeur

On a connu les (dé)fèque-niouzes, c’est à dire des mensonges : le bon vieux mensonge de notre enfance, c’est pas beau de mentir, qui s’est ainsi fait relouquer façon rosbif-US ; des mensonges, des bobards, des vannes, des salades, de l’enfumage. Mais voilà, en rafale, il y en a de nouveaux tous les jours, ce sont des tirs nourris, voilà les factcheckeurs ( … à vos souhaits !).

« fact » ? fait. Un fait, donc. Fact, c’est un fait, en fait. Et check c’est contrôler, ou mieux, vérifier. fact-checker, donc, dans notre bel Hexagone ce pourrait être : vérifier une affirmation. Et un factcheckeur ? c’est un affreux bonhomme qui prétend faire un boulot abscons et complexe – et difficile à prononcer, déjà ça aide – mais qui en fait vérifie. Vérifie quoi ? une annonce, un truc, une photo possiblement bidouillée, bref qui vérifie. Tenez, la rubrique du Monde « Tous #factcheckeurs » (avec un dièse pour faire du Twouiit, forcément, faut que ça circule, sinon à quoi bon ?), cette rubrique nous invite à vérifier une photo bidon…

On a connu au cinéma l’immortel Aldebert Brun, incarné avec son talent et son chapeau par Robert Vattier : « Monsieur Brun » (fort accent marseillais), un Lyonnais, du Nord, donc… il était Vérificateur des Douanes. Monsieur Brun serait flatté d’apprendre qu’il était en fait customcheckeur, ce qui a tout de suite plus de gueule, et mérite des points d’indice en plus.

Tous factcheckeurs : factcheckeurs de fake-news ! voilà où nous en sommes. A mettre en doute des bobards. Il reste à angliciser « tous » (everybody) et « de » (of), ce qui est peu. Du calme, ça viendra ! chaque avancée de l’anglais en son temps. En attendant, contentons-nous de mettre en doute, et puis de vérifier ces tombereaux de vannes, ces tas d’infos trop juteuses pour être honnêtes.

Bref : pratiquons le doute cartésien, le scepticisme scientifique ; doutons, mes frères ! montrons-nous circonspects.

Tibert, le wordcheckeur, tant qu’on y est.

PS – puisqu’il importe de se gargariser de mots laids, tenez… #touszététiciens ! c’est du grec ? ça en vient.