Les Britanniques vont désormais devoir payer leurs sucrettes-granules homéopathiques de leur poche, au même titre que leurs pints of bitter, leurs pintes de bière. A vrai dire, la pinte de bitter – tiédasse, la bitter se boit peu fraîche – a certainement plus d’effet qu’un granule de ce que vous voudrez (ici un nom savant, latin si possible, désignant une sucrette imprégnée du résidu sec d’une solution où surnagèrent 26 molécules d’un principe qui fut actif dans un mètre-cube de flotte pure). Là bas c’est une mesure d’économies qui passe bien semble-t-il, tandis que par chez nous…
Par chez nous, où les labos Boiron – premier mondial sur ce créneau – font bien leur beurre, et pas en dilution 5 CH (*), un tiers de nos concitoyens font appel à cette médication ! Le Figaro l’écrit d’ailleurs ainsi : « … font encore appel à… » ce qui fait sens ! Eh oui, les Français, cartésiens en diable mais pas du tout, préfèrent croire que savoir, croire aux bienfaits du suçottement des granules sous la langue : si ça ne fait pas de bien ça ne peut pas faire de mal, et puis l’effet placebo est remboursé à 30 % par la Sécu, brave bête. Il serait tout au moins pertinent qu’à défaut d’affronter notre champion industriel et puissant vendeur en gros des petites billes sucrées, on rebaptisasse cette branche de la médecine, par exemple « médecine placebo« . Car soigner la maladie par trois molécules qui se battent en duel – si ça se trouve dans votre granule il n’y en a pas une seule – ça relève du défi statistique – et du religieux.
Tibert
(*) Tenez, pour alimenter la science, pas la croyance : la dilution xCH, c’est 10^-2x, lisez « dix puissance moins deux x ». Par exemple une dilution à 3CH, c’est une dilution à 10^-6, soit un millionième.
Désolé de devoir vous envoyer dans les cordes, cher Tibert… mais là, vous parlez de quelque chose dont vous n’avez AUCUNE notion. J’en suis un vivant exemple : en 1967, j’ai été victime d’un gravissime accident de voiture dont tout le monde se demandait comment j’en avais réchappé : multiples traumatismes et fractures diverses… dont une fracture du rocher (gauche), mortelle dans + de 90% des cas. Il a fallu dix ans pour que la « médecine officielle » s’aperçoive que les insupportables migraines dont je souffrais depuis provenaient d’une « subluxation de l’axis » – plus connue sous le sobriquet de « coup du lapin » – qu’aucune radio n’avait révélée jusque là… Mais ce genre de trauma n’est visible que sur des radios « ciblées » avec des incidences tout à fait particulières (la tête en bas, par exemple…)
On m’a fait ce genre de radio aux Hospices civils de Strasbourg, à la demande de mon chiropracteur-homéopathe, Jehan de Pélichy, qui avait diagnostiqué la chose mais tenait à s’en assurer et, chose curieuse alors qu’il se trimballait je ne sais combien de procès divers pour « exercice illégal de la médecine », il était en même temps chargé de cours à la fac et son « ordonnance », rédigée sur un simple bout de papier quadrillé anonyme arraché à un calepin, m’a ouvert toutes les portes des Hospices Civils de la même ville, où le radiologue m’a même fait un petit mot pour mon médecin afin qu’il fasse une « ordonnance » officielle afin que la Sécu me rembourse des radios coûteuses ! (Remb. à 100% en Alsace à cette époque…)
Bref : après avoir vérifié l’exactitude de son diagnostic, de Pélichy m’a fait une manipulation (terrible, que je n’oublierai jamais ! : à sa suite, une soixantaine d’heures de coma où j’ai revécu TOUT mon accident… en marche arrière, si j’ose dire ! heureusement qu’il m’avait prévenu !) suivie d’un traitement « avec des petits bonbons en sucre » d’un trimestre. Je n’ai plus du tout souffert…. jusque 30 ans plus tard, où l’âge et l’arthrose s’y mettant, les migraines sont réapparues. Mais je n’étais plus à Strasbourg et ne savais pas du tout ce qu’était devenu de Pélichy.
Heureusement, le chantier que je dirigeais alors (construction d’un monastère de moniales orthodoxes entre Mazamet et Carcassonne ; une des fiertés de ma carrière…) m’a fait rencontrer une religieuse, médecin de très haut niveau (on lui avait proposé la direction médicale de l’Hôpital St Charles à Marseille, mais elle ne se sentait pas « de taille » et avait décliné) et homéopathe uniciste, une branche particulière de la médecine énergétique holistique. J’abrège : après six mois de consultations à raison de 3h par semaine, nous avons déterminé mon « similimum »*, que le labo du monastère m’a fabriqué (il y avait aussi une soeur-pharmacienne, nantie de tous les diplômes officiels adéquats) et j’ai été traité avec ces « petits bonbons » en sucre. Là encore, la réaction – quasi-instantanée et tout à fait inattendue de ma part – a été d’une violence extrême… mais depuis (ça fait vingt ans maintenant) je n’ai jamais plus souffert d’aucune migraine**, même si l’arthrose a hélas bien progressé entre temps (mains et hanches) !
Alors, gardez-vous des jugements à l’emporte-pièce S.V.P, et surtout n’évoquez pas Boiron en exemple !!! Ils n’ont pas très bonne réputation – c’est le moins qu’on puisse dire, et je pourrais vous expliquer pourquoi, mais j’ai déjà été assez long comme ça ! – dans le milieu homéopathe… A ce sujet et toujours dans le milieu international autorisé, la plupart des homéopathes confirmés font fabriquer spécialement les médicaments qu’ils vous prescrivent en Allemagne ou en Suisse, où cette forme de médecine est tout à fait prise au sérieux. Mais en France – où tout finit toujours par des chansons… – on est bien entendu très au-dessus de toussa-toussa, bien sûr !
@ + !
* Pour faire bref, le principe de l’homéopathie uniciste est qu’il existe dans la nature toutes sortes de substances diverses et variées dont l’une ou l’autre sont « à l’image de votre tempérament » – c’est ça le « similimum » – et donc sont à même d’avoir un effet précis sur celui-ci. Le plus délicat restant d’identifier la substance qui colle à votre personnalité – d’où le nombre et la longueur des « consultations » pour parvenir à cette identification avec certitude avant de vous l’administrer dans les conditions adéquates – ; la médecine uniciste n’est certes pas une médecine « à la chaîne » mais bien un traitement tout à fait individualisé, ce qui le rend difficilement concevable dans le cadre de la « Sécu » et de ses traitements… »de masse » !…
** J’ai bien dit « migraine », une affection fortement invalidante qui peut persister plusieurs jours – voire plusieurs semaines ! – et qu’il ne faut surtout pas confondre avec un simple mal de tête !
P.S./ (bref, j’ai déjà été trop long…) à propos de l’effet « placebo », le bon vieil argument éculé de tous les « scientistes-positivistes » dont le mode de pensée n’a pas changé depuis le « Siècle des Lumières » alors que nous sommes en… 2017, est-il utile de vous le rappeler ?
J’ai de tout temps soigné – et guéri ! – mes chiens avec des granules ou des gouttes homéopathiques, la plupart du temps mélangés à leur alimentation, ce qu’ils ignoraient complètement. Alors de quoi parle-t-on ? Ils n’étaient même pas conscients d’être traités. Même chose pour les chevaux que ma copine Catherine D. a élevés toute sa carrière : elle les a toujours soignés comme ça, avec l’assentiment de ses vétérinaires et avec 90% de succès pour le moins, pour des bêtes qui ignoraient jusqu’à l’idée de traitement dont ils faisaient l’objet.
Vous avez déjà imaginé expliquer à un chien ou un cheval ce que c’est que l’effet « placebo » ? Bon courage !
Vous ferez plus court la prochaine fois 😉 eh bien !! dès qu’il s’agit de contester les traitements non-standard ça provoque de méchantes levées de boucliers, façon de dire que ce sont des sujets chatouilleux. Disons que si je donne à mon chien – je n’en ai plus – des granules dans sa pâtée, de deux choses l’une, ou bien ça n’a aucun effet, ou bien ça ne fait absolument rien de plus que l’ingestion de son excellente pâtée préparée affectueusement par son bon maître. Il reste à souhaiter qu’il aille mieux, ce qui en l’occurrence, s’agissant de votre / vos klebs, s’est effectivement vérifié. Louée soit la sollicitude du maître.
pour le reste, je campe sur mes positions – je sais, je suis un vieux grincheux.
Oui, bon… Un exemple encore : j’ai eu un berger belge (ou « Gronendaële ») que l’approche du moindre orage rendait complètement fou (les « infrasons » du tonnerre, je suppose ?) ; il m’a un jour complètement lacéré sièges, tableau de bord et moquette de ma CX de l’époque, comme ça : je vous dis pas les dégâts, et hors assurance, bien entendu ! Consulté, mon véto coutumier lui a prescrit des granules de Petroleum (je ne me souviens plus de la dilution…) : trois jours après le début du traitement, il dormait sur ses deux oreilles au coeur de l’un des pires orages que j’ai connu/vécu… à Cordes-sur-Ciel.
Quant au fameux « effet placebo » si souvent évoqué, il témoigne tout simplement de la logique vicieuse des gens qui le brandissent… ça me fait toujours hurler tellement cette logique est foireuse : la finalité ultime de la médecine c’est de guérir, pas de soigner ! Si un « placebo » qui coûte à peine 12 € le tube guérit en moins d’une semaine une « affection » qui soignée autrement en durerait trois à raison de 100€ minima par semaine – et encore ! -, peu importe comment il agit (au grand dam du lobby des gros labos…) : pour moi le calcul est vite fait !
Ce qui blesse tous ces beaux messieurs de la médecine allopathe « traditionnelle » (hum…), c’est tout simplement de ne pas comprendre comment ça marche ! Ce qui prouve qu’ils sont dépourvus de tout pragmatisme : l’important, c’est la guérison ; peu importe comment et pourquoi ! Et je ne parle pas de leur vanité : ça NE PEUT PAS MARCHER puisqu’ils sont incapables de comprendre comment ça le ferait. Et ces gens-là s’affirment scientifiques..?? La toute première qualité d’un scientifique, c’est l’HUMILITE devant les faits ! Mais à ce tarif-là, il n’en reste pas beaucoup de « véritables » scientifiques… Moi qui, pour raisons professionnelles, fréquente d’assez près le CNRS, j’en suis le témoin tout à fait privilégié !
Allez : sans rancune !
Pas question de rancune là dedans. Chacun campe sur ses positions. Je laisse la mémoire de l’eau et des neuf molécules de teinture-mère qui subsistent dans une piscine permettre à ceux qui y croient de se soigner pour pas trop cher – ce qui serait encore moins cher en ne faisant rien ! exemple les rhumes, qui en allopathie coûtent peau-de-balle à la Sécu (c’est un virus bénin : pas d’antibiotique qui ne servirait à rien, attendez que ça passe, ça dure grosso modo une semaine…) tandis qu’à coups de Kalium Bichromicum 9 CH pendant une semaine ça passe aussi… en une semaine, et Boiron fait du beurre.