Les femmes et les enfants ?

EmMac, le Chef en Chef de nos armées, se sent des « rangers » victorieuses aux pieds : ça y est, nous annonce-t-il, NOUS avons quaïment vaincu Daech – ou c’est imminent. Saluons donc cet exploit de nos soldats, modestement appuyés par les Russes, les Kurdes, les Syriens loyalistes, etc.

Et puis j’ai bouquiné l’article du Parigot consacré aux résidus français des forces daëchiennes, et, ma foi, une chose m’a interpellé : on y traite durement des hommes (les combattants, forcément !) dont notre ministre des Armées dit sobrement « Si des djihadistes périssent dans ces combats, je dirais que c’est tant mieux » (c’est raide mais c’est la guerre !) – tandis que le sort des femmes et enfants est clairement disjoint ! Je cite Le Parigot :

« Après la chute de Raqqa (…) une vingtaine de familles ont envoyé un courrier au président de la République pour plaider en faveur du rapatriement des femmes et des enfants en France. « Il n’est pas question de minimiser la responsabilité de nos filles qui se sont laissées manipuler, mais simplement de rappeler à notre mère patrie qu’elle ne doit pas rejeter ses enfants, même égarés ». C’est émouvant, c’est beau comme du Musset.

Mais là je m’interroge : où sont planquées les féministes ? personne chez elles pour exiger un traitement égal aux hommes ? il n’y avait donc aucune guerrière chez les Daëchien.ne.s ? aucune femme n’y a pris part aux combats ? toutes à garder les mioches à la maison, coudre les ceintures d’explosifs et préparer le couscous ? à l’heure où les militant.e.s de l’écriture inclusive (*) nous pourrissent la langue – avec la fervente complicité des journaleux pour faire mousser – cet article sexiste et macho fait tache : « Nos filles (…) se sont laissées manipuler » ! quelle image passéiste, dégradante de la femme ! non, monsieur le Président, ici comme partout, l’égalité homme-femme s’impose, doit s’mposer.

Tibert

(*) D’aucuns proposent, au lieu de l’indigeste, militante et lourdingue écriture inclusive, de revoir les accords dans le sens dit « de proximité », le dernier cité l’emportant. Le masculin ne s’imposerait pas d’office, « Ils sont partis joyeux » (même avec cinquante femmes tristes pour un seul homme gai), mais selon le cas : « les gars et les filles sont parties joyeuses« , ou « les filles et les gars sont partis joyeux« . Ouais… c’est jouable… un peu délicat mais jouable, contrairement à l’aberration inclusive.

2 thoughts on “Les femmes et les enfants ?”

  1. Hormis(es ?) les notions parfaitement superfétatoires de prévalence d’un genre sur l’autre (une fois de plus en France, on s’étripe sur de pures questions de forme en évitant soigneusement d’aborder le fond du problème… La parité est une énorme bêtise si elle ne se fonde que sur des questions de statistiques ; par contre l’équivalence des talents est un problème tout autre : à compétence égale, traitement égal, un point c’est tout.) ; hormis donc ces tempêtes dans un pot de chambre, entendre notre jeune président bien-aimé annoncer que « nous avons vaincu – ou presque… – Daesh » est une autre énorme connerie (mais Jupiter n’a jamais froid aux yeux dans ce domaine !) ; on a déjà précédemment vu – il n’y a pas si longtemps… – qu’on pouvait remporter une victoire stratégique sur le terrain… et repartir néanmoins la queue entre les jambes (Aaah ces images des derniers « exfiltrés » du Viet-Nam prenant d’assaut l’ultime hélicoptère sur le toit de l’ambassade des USA à Hanoï…)
    On ne gagne jamais de cette manière face au terrorisme ; le terrorisme est une forme de cancer de la société qui développe des métastases partout ; c’est une maladie pernicieuse de l’intellect et c’est dans chaque cervelle qu’il faut le ou la combattre parce que c’est dans chaque cervelle qu’il (elle) se développe, avec désormais l’extraordinaire capacité de contagion et de nuisance que lui donnent des moyens de propagande universelle comme il (elle) n’en avait jamais possédés jusque là…
    Affirmer que le terrorisme est vaincu parce qu’on est parvenu à circonvenir l’un de « ses bastions » – fût-il le dernier – est à peu près aussi faux, aussi stupide et aussi mensonger que pour certain imbécile de « responsable » américain affirmer que le dernier massacre de civils n’est nullement imputable à la totale liberté pour n’importe quel « citoyen » américain de collectionner en toute liberté les armes de guerre et leurs munitions mais bien et uniquement à un état mental déficient (c’est le moins qu’on puisse dire.)
    Tout cela relève d’une profonde hypocrisie dont la société humaine finira bien par crever… mais au final, c’est peut-être très bien ainsi : la planète s’en remettra d’autant mieux ; comme elle s’est déjà fort bien remise de quantités d’autres calamités aussi terrifiantes !
    T.O.

    1. Vous lisant, on pourrait comparer l’idée terroriste à une sorte de maladie cérébrale à prions, de Kreutzfeld-Jacob (la « vache folle »), touchant essentiellement les populations jeunes et mâles… voilà ce que c’est que de bouffer des farines animales de provenance douteuse !

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