Les Anglais ont le Black Friday, le Boxing Day… plein de days pour tenter de fourguer au chaland des marchandises pour lesquelles il n’a hélas pas assez d’appétence en temps normal. Lui faire ouvrir son larfeuille, mettre à l’air sa carte bancaire… alors, jalouses, nos enseignes commerçantes leur ont emboîté le pas, et nous ont déjà infligé un Vendredi Noir à la mint sauce avec de la jelly, bref le Black Friday en VO, comme si on ne pouvait pas se faire un Jeudi Vert ou un Mardi Rose !
Et comme ça consomme mollement, comme ça ne se bouscule pas pour acheter des machins pas forcément utiles et dont l’obsolescence programmée rendra très vite nécessaire le remplacement, ils remettent ça un autre jour – quelques jours en fait : ce sont les French Days ! admirez l’inventivité, la tempête créative qui a permis de pondre cette appellation résolument gauloise ! bien de chez nous ! typiquement française !
Non seulement c’est encore du poussif pousse-à-l’achat à coups de promotions plus ou moins bidon – pour se rattraper les jours d’après, tout de même – mais c’est une fois de plus une dénomination con, une dénomination de primates anglolâtres. Boycottons (zut c’est de l’anglais), non, snobons ces mercantiles French Days. TOUS nos jours sont français, et c’est tellement meilleur !
Tibert
Ouais, boycottons c’est de l’anglais. Mais « snobons » tout autant, cher Tibuche !! Pour mémoire, le terme est forgé depuis «« Sine Nobilitate » (« Sans titre de Noblesse » ; en abréviation S.nob.) ; mention propre aux grandes universités anglaises – en particulier à Cambridge –, jadis utilisée dans leurs répertoires d’anciens élèves et qui est à l’origine de notre épithète « snob ».
On pourrait suggérer en lieu et place un terme qui fleure bon le terroir bien de chez nous : « limogeons » ; cependant, le sens n’est pas tout à fait le même.
On vit une époque merveilleuse : ce matin, l’excellente (hum) émission de French-Mouzic « Musique-Émoi » d’Elsa Boublil nous parle, avec Yves Coppens, du trafic de l’ivoire et des haches préhistoriques en plomb… Sujet très musical ! (à part pour les touches de piano, lesquelles sont depuis longtemps taillées en ivoire fossile de mammouth sibérien ; chez Steinway, notamment.)
Pour prendre un peu de hauteur, sinon d’altitude, je ‘zappe » donc sur les émissions religieuses d’Antenne II (j’aimais beaucoup Josy Einsenberg ; ce qui nous rattache à votre post précédent…) et là, stupeur : on nous parle d’addiction non pas à l’eau bénite, mais bien au tabac (« l’encens du diable », comme disait l’un de mes amis prêtre orthodoxe, qui avait beaucoup de peine à s’en détacher !) et au cannabinol et autre THC…
À quand la composition des hosties-bios ou la préparation du « Öschter Hammele* » analysées en détail sur Science & Vie ???
(*) Orthographe approximative : le dialecte alsacien ne s’écrit pas ; ce qui lui vaut d’ailleurs son qualificatif de « dialecte ». L’Öschter Hammele, c’est la brioche en forme d’« agneau pascal », chère au cœur de tout alsacien et sans laquelle un petit-déjeuner de Pâques ne saurait être…
… à la réflexion et pour revenir à notre sujet initial, on a aussi « bannissons », « excluons », « rejetons », « proscrivons » et bien entendu, le bon vieil « interdisons » !
Pour ne citer que ceux-là…
T.O.
C’est justement du fait que « snob » vient directos du latin que je me le suis approprié. Mais soyons purs et durs : ostracisons ! ostracisons 😉 les French Days, ce mauvais remake (!!) du Vendredi Noir.
Au fait : à France-Zizique ils son souvent fatigants à gloser, encore et encore… on y va pour la musique, mais je t’en fiche, blahblahblah, et blahblahblah…
« blahblahblah, et blahblahblah… mais je t’en fiche ! »
… Tiens ? ça me fait plaisir de constater que je ne suis pas le seul à être agacé par tout ce verbiage plus ou moins vaniteux, mais de plus en plus éloigné de la musique ! Dans un récent courrier à Radio-France, je leur ai suggéré de se rebaptiser « France-Blabla », mais ma proposition n’a apparemment pas été retenue.
Mon Dieu : il y a qqs semaines, en rangeant des archives antiques, je suis tombé sur un plein cageot de K7 des émissions des années 70-80 et notamment des « Tribunes des Critiques » avec leurs empoignades homériques entre Antoine Goléa – mon maître -, son complice Jacques Bourgeois mais aussi Jean Roy et Michel Hoffman, pour ne citer qu’eux ! Quand j’écoute – de moins en moins souvent… – les pâles ersatz qu’en sont les « Tribunes » d’aujourd’hui, je me dis qu’avoir baptisé ces contrefaçons fadasses – sinon complètement insipides ! – du titre même de ces grands moments de radio mériterait un châtiment exemplaire ! Et je ne dis rien des « radios » de nuit, type « La classique » ou « La jazz », où l’on vous déroule au petit bonheur la chance des tronçons, encore sanglants mais complètement anonymes et agglutinés en « salade russe » ; sans indication ni de titre, ni d’auteur, ni d’interprète(s), ni de chef… De la « musique d’ameublement » pire encore que ce qu’aurait pu imaginer le bon Éric Satie !
Du temps dont je parlais, la règle sacrée c’était « … Pas plus de 3 minutes de paroles sans musique et on diffuse les œuvres dans leur intégralité : « Shunt » strictement interdit ! »
Hélas Tibuche : nous sommes vraiment des diplodocus ; j’en ai de plus en plus souvent la sensation !
On est bien d’accord. mais ne mêlez pas le pauvre Erik Satie à cette débandade de la création radiophonique : lui avait du talent.