Voilà qui change quelque peu dans le paysage des incivilités et violences partisanes actuelles : un des tout proches acolytes de monsieur Mélenchon chez LFI, monsieur Coquerel, s’est fait « entarter » par un jeune trublion de l’Action Française. L’histoire enjolive quelque peu : il s’agissait, paraît-il, d’un plateau tartiné de mousse à raser… évidemment c’est moins sapide qu’un Forêt-Noire avec une touche de vrai kirsch d’Alsace, et l’on conçoit que la victime ait trouvé ça saumâtre.
La raison de cette opération-commando punitive assez stupide, disons-le : non que monsieur Coquerel dusse être empéché d’animer un débat annoncé ce jour-là sur l’immigration (je pense résumer ici ses arguments : ayons pas peur, ouvrons grand les portes, mes amis, y a de la place pour tout le monde). Non non : en fait, ce monsieur avait jadis – selon les militants de l’Action Française – « profané » la basilique de St Denis dans le 9-3, un jour d’irruption assez païenne « par quelque 80 personnes protestant contre le projet de loi « Asile immigration » du gouvernement« . Et non, ce n’étaient pas des protestants, mais des protestataires dans un lieu consacré, voire sacré aux yeux de certains.
Bref… la victime a peu apprécié, on s’en doute. Il s’inquiète, monsieur Coquerel, je cite, « du climat de violence que font régner actuellement ces groupuscules en France. Je demande au gouvernement qu’il ne les prenne pas à la légère et qu’il s’intéresse de plus près à la radicalisation de ces groupes d’extrême-droite ». Et là, les amis, je trouve qu’il est gonflé ! car enfin, l’Action Française est de Droite-droite, et s’en revendique, et l’a agressé, certes. Mais que monsieur Coquerel considère que moult groupes de Gauche-gauche de son bord sont largement plus violents, si l’on doit établir un moche palmarès. Car les cocktails-Molotov, les caillassages, les poubelles incendiées, les vitrines brisées, les pillages… à Nantes, à Montpellier, les commandos de blocage-occupation des facultés, les zadistes ruraux de l’ex-aéroport… d’où viennent-ils ? des groupuscules d’extrême-droite ?
Allons allons… c’est des deux côtés que ça craint ! et pour paraphraser Audiard : tous les extrêmistes sont violents, c’est même à ça qu’on les reconnaît !
Tibert
Seigneur Jésus !!! Ça existe encore, Action Françouèse ??? Du temps que j’étais lycéen (ouais, juss’ après l’extinction des dinosaures…), on avait un prof d’histoire qu’était « Action Française » : tous les 21 janvier*, il portait une cravate noire. Je crois bien que ça s’arrêtait là ; mais faut dire aussi qu’à l’époque, Roubaix était une ville socialo et/ou communiste pur-jus ! Rien qu’arborer le symbole était déjà faire preuve d’un certain courage ; d’ailleurs, un matin il est arrivé en cours avec un œil au beurre noir. Il nous a raconté qu’il s’était cogné dans une porte… et ça a déclenché une vague de fous-rires parce qu’à l’entre-cours dix minutes auparavant, un de nos condisciples, Guy Bocquet, nous avait raconté que, la veille au soir, ledit prof s’était frotté à un commando de prolos rouges colleurs d’affiches dirigés par son père… Les Bocquet ne sont d’ailleurs pas, aujourd’hui encore, un nom inconnu au P.C… ou à ce qu’il en reste ! Quant à la notion de « profanation » de St Denis, c’est à peu près aussi rétro – pour pas dire aut’chose – que les exigences rigoristes des islamistes d’aujourd’hui. « Stultitorum numerus infinitus est »**… ce qui n’est pas de l’arabe, mais bien du latin !
R.I.P…
(*) Date anniversaire de l’exécution de Louis XVI… pour ceux qui l’auraient oublié(e).
(**) « Le nombre des imbéciles est infini »…
J’ai moi-même été étonné (étonné, pas surpris) de la persistance de ce groupe Action Française, mais il y a bien des archéologues, alors pourquoi pas ? Maurras n’est pas tout à fait mort. Ceci étant, interrogeons-nous : pourquoi aller envahir la basilique catholique de St-Denis plutôt que le temple protestant des Batignolles, ou le… ou la Grande Mosquée de Paris ? à votre avis ?
Et puis saluons dans votre contribution la V.O en latin de la boutade einsteinienne : « Le génie a ses limites, seule la bêtise est infinie« . Infini non dénombrable vraisemblablement, pourraient préciser les matheux.
(Au fait, pour illustrer ce propos, je me suis bien diverti à la lecture de l’article révérencieux – genre service de la soupe ou cirage de pompes, au choix – que Le Monde consacre au dernier bouquin Madame Taubira dans ses oeuvres de madame Taubira : elle y déclare – c’est dans la partie payante de l’article, je présume, mais les commentaires des lecteurs sont libres d’accès, eux -, elle y déclare : » Et j’ai voyagé à travers le monde, j’ai entendu des citations grecques fuser dans des bidonvilles d’Afrique du Sud. ». Jeanne d’Arc n’a qu’à bien se tenir !
… Soit : les bidonvilles africains, je veux bien ; je ne fréquente pas trop l’Afrique du Sud. Mais par contre, j’aimerais entendre des citations grecques, voire plus simplement latines ou même – à l’extrême rigueur ! – françaises pas loin d’ici, à Rangueil ou à Bellefontaine, par exemple… Pour ne rien dire du Mirail ! Il y a qqs années déjà, je suis allé passer la soirée chez un ami qui logeait à la Reynerie, à l’époque*. Un peu après 23 h, j’ai récupéré ma bagnole (un coup de chance ! celle d’à côté brûlait.) sur le parking avant qu’un détachement de CRS qui passait par là ne consente à m’ouvrir un chemin au milieu des badauds (hum…) afin de regagner la rocade pour rentrer chez moi à Blagnac. J’ai entendu pas mal d’exclamations diverses sur mon passage « encadré » par les flics ; toutefois, assez peu en grec je dois dire. Dommage : j’aurais aimé entrer en discussion avec leur éventuel auteur… Tant pis. Comme disaient les stoïciens « Anekhou kai apekhou »**
T.O.
(*) À sa troisième Citron caramélisée, il a décidé de déménager… sur les conseils de son assureur, qu’en pouvait plus ! Il enseigne toujours au Mirail mais habite désormais à une bonne demi-heure/trois quarts d’heures de là.
Apparemment, le métro est moins inflammable.
(**) « Supporte et abstiens-toi ». Désolé, le site de Tibuche n’accepte pas les caractères grecs…