Delicious fête à qui de droit

Les canards australiens, vous l’aurez peut-être noté, ont pesamment et grassement plaisanté, usant de leur humour francophile, sur une imprécision en anglais de notre Macronaparte, qui vantait la « delicious wife » du ministre qui l’accueillait : delicious – moi aussi je l’ignorais, et que ceux qui le savaient lèvent la main – c’est évidemment délicieux mais uniquement sous la langue. Ah ah ! épouse délicieuse… wouahh le coquin ! on se marra donc aux dépens du Macroléon dans les chaumières australiennes, pays qui compte tant de fins pratiquants de notre langue, justement  😉  Souhaitons que ça leur ai donné des idées et le goût d’y goûter, des fois que, va savoir ?

Et puis messieurs Ruffin (pas l’écrivain, le député) et d’autres pointures « debout » de la Nuit Insoumise et Parisienne appellent à manifester sous le slogan « La fête à Macron« . Faire la fête à…, évidemment c’est un poil agressif et pas du tout bienveillant, bien que ce soit « la fête », pas « la peau ». Qu’en penser ? qu’à saturer le pavé parisien de défilés revendicatifs tous les trois-quatre jours de  ce mai 2018 on aura bientôt mis à terre tous les abribus. Les GO, les gentils organisateurs, tout pleins de bonnes intentions de façade, espèrent sans doute une fois de plus que ce coup-ci, ce coup-là, la bienheureuse mayonnaise sociale va enfin prendre, coaguler, qui sait ? toute cette casse cumulée, ces pétards, ces tags, ces fumigènes, ces égosillements, ces bastons, jusqu’ici en vain ? alors, on re-remet ça, pour derechef tester le sang-froid, la mesure et le professionnalisme des flics, leur tendre la carotte de la bavure tant espérée. Encore un coup, des fois que, va savoir ?

Tibert

PS – Mr. Trump, paraît-il, affirme que si les Français avaient pu être armés face au commando du Bataclan et des terrasses de cafés de novembre 2015, il n’y aurait pas eu tant de morts : on aurait pu « neutraliser » les islamistes dans le feu de l’action. Eh oui, si ma tante en avait deux ce serait mon oncle ; et puis si les Français se baladaient légalement avec des flingues, ça ferait par ailleurs – la routine, quoi – des milliers de morts violentes en plus chaque année, comme aux USA. Non merci, sans façons, Mr Trump !

10 thoughts on “Delicious fête à qui de droit”

  1. … J’aimerais assez que quelqu’un en ait suffisamment quelque part pour recommander fermement à ce Monsieur Trump qu’il se mêle de SES affaires. En matière de politique intérieure, on a tout à fait suffisamment d’idiots en France pour ne pas en importer des US. En sus, faire ce genre de déclaration à la gloire de la NRA dans la ville-même qui a vu flinguer l’un de ses prédécesseurs, je trouve ça assez malvenu, pour ne pas dire indécent. Je rirais – si j’ose dire… – si un jour prochain, il était lui-même victime d’un + ou – dingue armé d’un flingue Made-in-NRA. Après tout, Kennedy n’a pas été le seul à subir ce sort ; d’autres présidents américains l’ont aussi payé de leur vie, voire en ont réchappé de justesse !
    Mais enfin, les cons, ça ose tout, etc. Trump est le digne représentant des américains des états du centre, du Wyoming à l’Alabama – en n’oubliant pas le Texas et l’Oklahoma, l’Arizona et le Colorado, etc. etc. -, où tout dilemme trouve sa solution dans le plomb, de préférence de gros calibre : c’est inscrit dans leur culture.
    Autre chose du même acabit : j’entendais hier Jean Quatremer affirmer, sur « 28 minutes » et entre deux fous-rires, qu’il changeait peu à peu d’avis sur ledit Trump au vu des résultats en cours d’obtention, notamment en Corée.
    Mais nom d’un chien, est-il possible d’être aussi aveugle ??? Face à lui, Trump est en présence d’un oriental redoutablement fin et intelligent, qui est parvenu, à force de stratagèmes, à se présenter en interlocuteur écouté face à la plus grande puissance du monde, lui le « leader maximo » d’un pays d’à peine plus de 25 millions d’habitants, pour la plupart au bord du dénuement !
    – « Oui mais il a la bombe ! »
    Oui, et alors ? il en a combien, face à l’arsenal lourd américain ? Il aurait à peine le temps de tirer sa première salve que la Corée du Nord serait réduite à un désert fumant style planète Mars ! « Oui, mais et la Corée du Sud ? » Vous avez déjà vu les yankees reculer devant le risque de « dégâts collatéraux », vous ? La vérité est que Trump avait grand besoin d’un faire-valoir pour faire oublier toutes ses bourdes, ses échecs et ses maladresses (pour le moins…) ; pouvait-il trouver mieux que cette vaniteuse caricature de Mao-Tsé-Toung qui met dans l’embarras jusqu’aux Chinois eux-mêmes ? « Trump a balayé la table de la diplomatie classique » jubile le cher Quatremer. Mouais. En matière de table diplomatique balayée d’un revers de manche, Hitler et Staline étaient pas mal non plus…
    Et puis, la question iranienne va revenir sur le tapis très bientôt. Là, Donald risque fort de se trouver face à des adversaires autrement coriaces… surtout avec les appuis dont ils disposent ! Pour rester en phase avec l’Orient, j’aimerais lui rappeler un principe cher aux Chinois : « Si tu ne peux pas vaincre ton ennemi, fais-t-en un ami… »
    @ + !
    T.O.

    1. Forte analyse. Monsieur Quatremer, outre sa dentition perfectible, ne donne pas à mes yeux – ni aux vôtres – le LA d’une lecture pertinente des évènements de ce monde. C’est juste un son de cloche, et je suis gentil !
      ?? Chinois, le proverbe ?? « If you can’t beat them, join them », c’était jusqu’ici pour moi une maxime états-unienne ; il est vrai que je n’ai jamais su en décrypter la V.O. mandarine.

    1. Lien introuvable : au lieu d’une critique du diplôme pour des prunes vous nous renvoyez, là, sur « la fête à Macron » vue par Nordnet avec des lunettes mélenchono-insoumises ; on en savait déjà le franc succès, merci.

  2. Lien introuvable ? Tiens, ce n’est pas la première fois : l’AFP a une détestable habitude (… si elle n’avait que celle-là…), c’est de faire « glisser » ses sujets en fonction de leur primeur d’une adresse à l’autre : ce n’est pas la première fois que je le constate, outre les fautes d’orthographe, de syntaxe et ses « illustrations » tirées d’archives et sans aucun rapport direct avec le sujet… qui peut ainsi passer d’une rubrique à l’autre sans autre forme de procès (du « Monde » à la « France », puis de « France » à « Média », etc. etc.) sans explication. Je me demande ce qu’en aurait pensé un Hubert Beuve-Méry… Au total – sans aller jusqu’à la kalatchnikov en plastoque -, quand on voit la façon dont un Trump traite les journaleux, on en arrive à douter de leur conscience professionnelle, parfois…
    Je vais rechercher le sujet et vous donner sa nouvelle adresse… s’il y a lieu !

  3. http://www.nordnet.fr/infos/societe/ras-le-bol-du-bureau-plaquez-tout-et-faites-du-pain/urn.newsml.afp.com.20180505.doc.14k149

    Bon. En v’à un autre de lien plus joli que le précédent et qui marche, apparemment. Sinon, vous ouvrez le portail « Nordnet », puis « infos en continu », puis « société » et là vous devriez trouver.
    Quant à moi, il est passé zonzeheures et j’ai toujours pas eu mon café-crème-croissant du dimanche. Faut que je m’auto-engueule : mon service laisse de plus en plus à désirer !
    @ + !
    T.O.

  4. J’ai bien ri à lire (dans Le Monde) ces 2 commentaires sur la « fête à Macron », où les Black-blocs ne sont pas venus mettre le bazar et casser. Effectivement c’est curieux !
    1) « C’est à se demander si les organisateurs de cette journée du 5 mai n’entretiendraient pas des contacts informels avec ces black blocks et autres insurgés d’opérette, du fait d’une sorte de proximité militante. Soyez sympa les gars, ne venez pas nous pourrir notre manif ? On n’a vu personne, en tout cas. »
    2) « L’absence des black blocs pose question. Complices qui s’effacent quand leur patron Mélenchon le leur demande ? C’est assez flagrant en fait. Mais qu’il fasse attention cela se retournera contre lui.  »

    Voilà ce qu se dit. Tout de même, c’est bizarre, comme c’est bizarre…

    1. Soyons juste, il y a eu des trublions, mais en si petit nombre qu’on peut se dire qu’ils avaient été mal briefés, ou que c’étaient des électrons vraiment libres et ingérables, des anars pur jus, ni Dieu ni maître, même pas Méluche…

  5. Ben non : Ils ont ENCORE UNE FOIS changé l’adresse ; maintenant on tombe sur la Cité-Chocolat à Canton. Si ça s’appelle pas se foutre du monde, ça..!! Ce matin, ce lien fonctionnait parfaitement !

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