Ce billet est un cinglant démenti à J-P Sartre : commençons par l’essence !
Une lectrice assidue m’interpelle sur les blocages de raffineries et dépôts de carburants par les agriculteurs de la FNSEA : aurait-elle des problèmes d’approvisionnement ? Et puis qu’en dire ? dans ce pays, s’il vient à un individu isolé l’idée sotte et grenue de bloquer, disons, l’entrée de la Poste de son bled pour protester contre le comportement grossier de la préposée, on le met au trou ou à l’hosto… mais si vous en mettez quarante comme ça avec des banderoles et des pneus enflammés, c’est normal ! c’est tout à fait normal… le « vivre ensemble » en se prenant en otages les uns les autres, en somme : chouette ambiance ! et avec la bénédiction des autorités.
Mais l’existence ? ah oui. Eh oui, l’Italie a voté carpe et lapin, populiste et droite dure, avec un programme idoine, programme qui défrise le consensus mou. L’Italie en a ras la casquette de se taper toute seule les flots de « migrants » dont la très large majorité n’arrive que pour chercher en douce et en Europe un hypothétique meilleur cadre de vie, pas pour fuir les persécutions ou la guerre. L’Europe, lâche, et trop heureuse de laisser la Botte se démerder ; l’Europe, incapable de fermeté et de lucidité. Trier les arrivants, accueillir correctement les vraies détresses humanitaires et refouler les autres sans faiblir, tout simplement parce que l’Europe n’est légalement pas un espace ouvert à tous les vents, et qu’à laisser piétiner les règles d’accès à notre sol on en crèvera tous.
Alors l’Italie refoule un navire humanitaire : eh oui, c’est la logique du programme qui a été choisi par les Italiens. L’Italie montre rudement à l’Europe – après les Hongrois, Slovaques, Tchèques, qui se font pour ça traiter de noms d’oiseaux – qu’il existe d’autres choix que de laisser entrer tout le monde en levant les bras au ciel. L’Italie démontre aussi à quoi mènent des années de laxisme : à des raidissements violents. C’est choquant ? sans doute ; mais il faut l’entendre comme un cri de révolte.
Péroraison… je cite le Premier Ministre, le nôtre, Philippe ; il commente l’initiative espagnole d’accueillir le navire humanitaire boudé par l’Italie : « Nous sommes évidemment prêts à aider les autorités espagnoles pour accueillir et analyser la situation des personnes pouvant bénéficier du statut de réfugié « . Voilà qui est clair : accueillir les réfugiés, et basta ! Les autres, il faut poliment mais fermement les renvoyer chez eux. Je sais, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Tibert
… Toutes choses restant égales par ailleurs, ôtez-moi d’un doute : on n’a pas eu des flots de réfugiés économiques italiens – et peut-être pas qu’économiques ! – nous en France entre les deux guerres ? Et je ne parle pas des réfugiés politiques espagnols, envers lesquels nous nous sommes conduits comme des porcs ! L’Europe ne fait rien – ou pas grand chose …. – pour traiter le problème ? et ça vous étonne ?? Nous voulions l’Europe des coeurs ; grâce à des gens comme Sarko – mais pas que -, nous avons eu l’Europe du fric. Au moins, dans les années 45 à 75 tout était à construire ou reconstruire et il y avait du boulot pour tout le monde : ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui et je ne crois pas que l’IA le bitcoin et les voiture autonomes, pour ne citer que ça, aillent vraiment dans le bon sens. D’ailleurs, le « bon sens » est une denrée classable envoie de disparition ; il suffit de voir quels guignols ahuris peuvent désormais accéder aux plus haut postes, en particulier à la tête de la plus grande puissance du monde ! Les « Entretiens de Singapour » et tout le bling-bling autour m’ont remémoré une chose : c’est pas Onc’ Donald qui organisait jadis les épreuves de « Miss Univers » ??? Au final, c’est tout comme si à la tête des USA, il y avait désormais Madame de Fontenay… Encore qu’il n’est pas dit qu’elle ne s’en tirerait pas mieux que lui dans le genre cohérent et que j’ai le plus grand respect pour ses splendides chapeaux…
Et vous voudriez qu’on prenne encore les politiques de tous bords et de toutes nationalité au sérieux ??? Tiens, je retourne faire du bouche-à-bouche à mes poireaux, qu’ont mal supporté l’inondation pendant que Makronprinz déjeune (bio) dans pour plus de 500.000 € de vaisselle.
Payée avec NOS sous.
Ppppffffffffffffffffffffff………….
Ouais… la France en 1947, c’était 40 millions de pékins, des agriculteurs partout et en pagaille, et une mécanisation encore largement… mécanique ! à comparer aux plus de 63 millions d’aujourd’hui, et comme vous le dites, avec de la robotisation tout partout, plus les cambrousses réduites à faire de la figuration – en résidences secondaires surtaxées. Pas le même paysage, vraiment. Et zut, je vais vous dire, moi aussi : entre « Jour de fête » de Tati, tourné à Sainte-Sévère dans l’Indre, et les banlieues glauques et hostiles qui nous cernent, j’ai vite choisi. Seul problème : impossible de trouver le bouton « undo » (défaire).