Lève-tôt versus couche-tard

( J’ignore, à l’heure sombre où je gratte ce billet, si Macroléon lèvera le pouce ou le dirigera vers le sol, s’agissant du prélèvement de l’impôt à la source. Suspense… la seule certitude, c’est que nous serons plumés, d’une manière ou d’une autre. Il serait rigolo de voir cette superbe usine à gaz – qui, c’est évident, va donner aux patrons de boîtes du boulot qui n’est pas le leur, un peu comme les caisses « scannez vous-mêmes vos achats » dans les supermarchés – cette superbe usine à gaz, donc, reportée aux calendes grecques. Ce serait, selon moi, assez prudent : manque pas un bouton de guêtre ? mon oeil ! )

Mais au fait : les Gaulois étant réfractaires au changement – dixit le même Macronibus, qui a des boutades rugueuses et qui défrisent – pourquoi diable veulent-ils changer, enterrer le changement d’heure biannuel que nous subissons depuis Giscard ? moi j’ai mon idée : ils sont majoritairement citadins, les Français, et le citadin se couche tard, DONC se lève tard : voir le soleil aux premières heures de l’aube, il s’en fout, le citadin ; il est sous la couette, le Français majoritaire. Il y a cependant longtemps qu’aux mêmes moments très matinaux, d’autres catégories de citoyens sont levés, actifs, sur le pont. Ils ont raison ! Je l’ai déjà cité, mais je vous le ressors : « Morgen Stund’ hat Gold im Mund » : les heures matinales sont les plus profitables. Bref c’est un affrontement clair, cette affaire de ne plus changer d’heure, entre ceux qui veulent qu’on se fige sur H+2 (deux heures en avance sur l’heure solaire), histoire d’allonger les soirées, et ceux qui s’en tiendraient à H+1 (*), ce bon vieux H+1 de mon enfance.

Mais sachant qu’à Quimper se soleil se couche presque une heure plus tard qu’à Strasbourg – pas de panique, il se lève aussi une heure plus tard – je vous propose, chers concitoyens couche-tard, d’émigrer massivement à l’Ouest extrême de l’Hexagone. Idem dans l’autre sens pour les lève-tôt. Voilà qui règlerait astucieusement – sans bouger d’un poil les aiguilles des pendules ! – ce douloureux dilemme H+1 / H+2 : qu’attend la Commission de Bruxelles, une fois, pour nous le proposer ?

Tibert

(*) Entre 40 et 44, on s’est tapé l’heure allemande, celle de Berlin : c’était vachement dur, le matin il faisait tout noir.

Permis de chasse… au retraité

On a appris avec émotion et nostalgie que France-Télécom – l’ « opérateur historique » comme ils disent, qui continue peinard à s’engraisser sur ses abonnés des zones non-dégroupées, c’est-à-dire les ploucs – va rayer de son offre le bon vieux téléphone analogique à fils. Désormais, il faudra interposer entre sa ligne et son bigophone une « box » internet, obligatoire ! C’est ainsi : quand il y aura panne de courant, ben y aura plus de téléphone (avant ça marchait quand même, ça vous épate, hein ?). Vous me direz, oui mais il y a les mobiles… certes, pour les veinards qui ont du réseau. Les autres ? les signaux de fumée, le porte-voix, le télégraphe Chappe. Ou attendre que ça revienne. Evidemment, les citadins ont depuis longtemps pris le virage, balancé leur vieux combiné gris au grenier, à la poubelle, sur le trottoir, chez un broc’ : c’est en fait une mesure pour les vieux provinciaux, ceux qui ne savent pas comment ça fonctionne. Les vieux, faut les bousculer, sinon ça n’avance pas.

Et puis les annonces budgétaires du gouvernement pour la rentrée : aaaah les annonces budgétaires. On les attendait. Bonne nouvelle : Macronibus (*), pour qui le bouseux provincial reste un indéchiffrable rébus – c’est quoi cette bête là ? – et qui pense avoir trouvé l’équation, a baissé le prix du permis de chasse. Tous chasseurs, les ploucs, c’est bien connu, ça va leur plaire, allez c’est cadeau ! En contrepartie, on va serrer un peu plus la ceinture aux anciens, 1) ils ne peuvent pas se défendre , 2) de toutes façons ils n’en ont plus pour longtemps. Donc on va augmenter les pensions de retraite, oui certes mais nettement plus mollo que nécessaire pour compenser l’inflation.

Il y a une belle ligne directrice derrière ces annonces budgétaires : tout pour favoriser le TRAVAIL. Vive le travail, les travailleurs – et les travailleuses, merci Arlette. C’est un budget à la gloire du travail, qu’on se le dise, et les ministres d’en faire des vocalises. Il est ainsi logique de saquer les retraités : ces feignasses, ils ne  ne travaillent pas.

Tibert

(*) Enfin, c’est le gouvernement, pas Macron… mais vous avez rectifié de vous-même, non ?

Préparation d’artillerie

Avant de fondre sur l’ennemi, il convient de l’arroser, de le soûler d’obus et de fracas. C’est classique… c’est ainsi qu’on voit depuis hier une campagne de journaux, relayée à plaisir par la télé, qui martèle ceci : même UN verre de pinard par jour c’est mauvais (vous remarquerez également que vieillir est désastreux pour la santé ! qu’attend le gouvernement pour interdire la vieillesse ? ). On se souvient de la campagne « un verre ça va, trois verres etc etc… » ; au fait, on n’a jamais su ce qu’il en était de deux verres, sans compter les infinités de nombres réels entre 1 et 3, tel 2,13678456398 verres…

Et là où ça montre le bout du faux-nez, c’est FR2 qui nous le sussure : étant donné les gravissimes chiffres de mortalité sur les routes – pensez, 20.000 accidents domestiques létaux, 84.000 cancers mortels chez les mâles, 65.000 chez les femmes chaque année  ! – et comme il est rarissime que quiconque soit arrêté dans sa bagnole pour un contrôle d’alcoolémie, on envisagerait, n’est-ce-pas, de baisser la limite d’alcool toléré dans le sang. De 0,5 g/litre, si on descendait à 0,2 ? hein ? voire moins ? qu’en dites-vous ? et les éminents et sages accidentologues chenus proches de l’oreille du Premier Philippe d’opiner du bonnet : ça c’est sûr ! excellente idée.

C’est ainsi, chers amis : vous étiez jusqu’en juin un bon citoyen peinard en respectant le 90 km/h sur les départementales ? vous êtes désormais un ignoble chauffard si vous dépassez le 80 ; de même, probablement jamais contrôlé à l’alcootest, ayant consommé « avec modération » un demi bien frais, vous êtes encore dans les clous, soit – enfin, vous seriez dans les clous s’il y avait des contrôles  – mais plus pour longtemps !

Tibert, 0,25 g/litre ce matin

On les a laissé partir (entrer, s’enfuir…)

Morose, je lis l’histoire des flics d’Orly qui, ayant fait mine de vouloir contrôler un « djeune » à scooter du fait d’un éclairage déficient dans l’obscurité, se retrouvent avec un cadavre. Le scooter était volé, le jeune « voulait l’essayer » – ben quoi, rien de plus naturel, suffit de le subtiliser – et n’avait pas bouclé son casque ; il a vu les keufs et a paniqué, il a voulu jouer à Starsky et Hutch sans en avoir la dextérité, il a pris une gamelle sur un trottoir, et… il est mort : casque envolé, choc mortel à la tête. « On y est pour rien, on voulait juste lui poser quelques questions ; il n’y a pas eu de course-poursuite !  » clament les policiers. Ben oui, ils sont juste arrivés au mauvais endroit au mauvais moment… la faute à pas de chance, quoi. Ils l’auraient volontiers laissé filer, le jeune ; s’ils avaient su, ils seraient aller patrouiller ailleurs, vous pensez bien. On en est là…

S’il s’était agi de plusieurs jeunes, ils « les auraient laissé filer », pas « laissés filer ». Eh oui ! ce que je souligne là, c’est que je suis tombé sur un blog un peu ancien, du mois de juin, intitulé « En Iran : on nous a laissées entrer au stade« . Minuscule victoire des femmes, mais un grand pas tout de même pour l’humanité, les femmes ont pu entrer – en famille ! rassurez-vous – au stade où se jouait un match de foot Iran-Espagne (*). Je partage la joie exprimée à cette occasion, et je formule des voeux pour que ce pays au régime arriéré et machiste se réforme rapidement ; mais je suis désolé, c’est « on nous a laissé entrer« , qu’il fallait écrire ; voir par exemple ce lien. Vous vous en foutez ? vous avez sans doute raison, c’est un tout petit débat sans enjeu, la langue française est foutue, à plus ou moins long terme. L’important, c’est qu’on les ait enfin laissé entrer. Le foot, y a pas mieux pour libérer les femmes.

Tibert

(*) C’était pendant le Mundial, et il s’agissait donc d’une diffusion sur écrans géants d’un match de « poule » qui se jouait en Russie. Ces dames étaient donc à l’abri des odeurs entêtantes et suggestives des vingt-deux footeux ahanant sur la pelouse – et vice versa.

Mais qu’est-ce qu’on peut y faire ma pov’ dame ?

Un rare entrefilet du Parigot – ma pauvre source principale d’infos fraîches ces temps-ci – nous relate la prolifération anarchique des « tuk-tuk » et autres vélos-taxis dans Paris. Le tuk-tuk c’est ce scooter attelé-couplé à une vague remorque à deux roues ou plus, avec des sièges pour promener les gogos à l’air libre et dans le sud-est asiatique, Siem-Reap, Hanoï etc. Pas cher – enfin, pas trop cher – adapté à une circulation bordélique, et comme il ne fait jamais froid – enfin, là-bas il ne fait jamais froid…

Et donc, à Paris le tuk-tuk prolifère, profitant 1) de l’afflux de touristes en quête de sensations et de déplacements pas trop chers ni trop « galère », 2) de l’absence d’une législation adaptée à ce mode de transport « exotique ». Les consciencieux journaleux du Parigot ont testé tout ça : pilotes visiblement « sauvages », pauvre connaissance de notre langue, accents des pays de l’Est, sans licence ni permis ni factures ni rien – on paye en liquide et salut la compagnie !

Et alors ? alors, rien ! on peut rien faire, soi-disant. Extrait de l’article sus-cité : « « Les filières mafieuses sont très actives dans ce domaine d’activité », rappelle la mairie de Paris, qui pointe « du démarchage souvent agressif et un manque de transparence sur les prix ». Mais la loi sur les Mobilités (LOM) devrait assainir le secteur, en soumettant les tuk tuks à « des règles identiques aux professionnels du transport public« . Aaaah ! on va avoir la LOM ! on est sauvés. Bientôt, attendez voir, on va voir ce qu’on va voir. En attendant, la mairie de Paris regarde passer, impavide et morne, des gens qui bossent entièrement au noir, trafiquant sur la voie publique sans permis sans factures sans véhicule conforme ni assuré (sans visa de séjour ?) … ouais mais keskonpeuyfèr ? on attend la loi ! Beckett n’aurait pas mieux dit.

Tibert

Des rosières et des grincheuses

Un entrefilet savoureux du Parigot – relayé par, tenez, Ouest-France,  le Courrier Picard, Le Point… nous apprend qu’une « fête de la Rosière » fait polémique : c’est à Salency, dans l’Oise. Le saviez-vous, la Rosière c’est une jeune fille méritante, « modèle » en quelque sorte, et l’élection de la Rosière est classiquement l’occasion de faire la fête au village. Il est des tas de patelins qui organisent ce genre d’évènement, tenez, à La Brède dans le 3-3, et si vous entrez « Rosière fête » sur votre moteur de recherche vous en trouverez plein.

Bien évidemment la grille de choix de LA jeune fille méritante de l’année a évolué depuis le 5ème siècle ! le critère de virginité – qui allait de soi encore jusqu’à la fin du 19 ème siècle – est évidemment passé aux oubliettes – pas d’examen gynécologique, rassurez-vous, contrairement à des pratiques encore assez courantes et rétrogrades, tel le drap qui doit être brandi taché de sang le lendemain des noces dans certaines sociétés qu’il est prudent de ne pas « stigmatiser », n’est-ce-pas.

Bref, la Rosière est encore de nos jours une fête assez courante, et qui ne soulève pas de vagues de pétitions. Sauf à Salency… il y est pourtant question de choisir l’heureuse élue comme suit : la Rosière aura dû faire preuve de son « dévouement à sa famille, [sa] disposition à faire le bien et à éviter le mal, être toujours de bonne humeur et souriante… Être quelqu’un de sympathique au final ! On n’en est pas à brandir le spéculum, et heureusement. Quant au bien et au mal, alors là… vaste sujet !

On pourra évidemment souligner le côté kitsch, rétro, daté et villageois de ce genre de manifestation. Soit ! ceci dit, ce n’est pas plus con et tout aussi rigolo, pour peu qu’on veuille faire la fête, que les  gay-prides (Fiertés homosexuelles, dans notre langue) qui font des références démonstratives à d’autres moeurs sexuelles, ni que la techno-parade ou les rave-parties – qui rendent sourd.

Tibert

C’est la faute à…

La faute à qui ?

D’abord cet article du Parigot (C’est le seul canard national qui au coeur de ces vacances renouvelle correctement ses infos quotidiennes, le Fig’ et Le Monde se contentant de vaguement toiletter et retoucher leurs mises en pages avec de vieux fonds de tiroirs), cet article, donc, est faux car partiel-partial : les fonctionnaires n’ont pas trois jours de carence, mais un seul – notez bien que les Socialistes au pouvoir les supposaient parfaits, coulés dans l’acier trempé, exempts de flemme ou de fragilité et ne leur imputaient donc rien de rien de carence.

Mais cette exception mise à part, la mesure gouvernementale qui prétend imputer aux entreprises une partie des frais de courte maladie pour leurs employés mal en point suit cette logique : les salariés (du privé, attention ! pas les fonctionnaires, eux sont insubmersibles !) tomberaient malades en partie du fait de leur activité professionnelle, par la faute de leur boîte, donc…  le travail ça use ! d’où la prétention de faire payer lesdites boîtes.

Belle découverte ! il aura fallu attendre pour cette avancée la fin de la deuxième décade du 21 ème siècle. Blague triste mise à part, les entreprises payent déjà très cher les cotisations salario-patronales pour l’assurance-maladie ; elles subissent tant bien que mal les effets désorganisateurs de ces absences pour causes de santés branlantes ; et voilà qu’on veut leur en remettre une louche ! je ne suis pas un dévôt du patronat, un fan du MEDEF, de la CGPME ou autres, mais il faut constater que, derrière des discours « moins d’impôt, allégeons les charges, libérons l’initiative, redonnons du pouvoir d’achat« , l’équipe Macron-Philippe continue – plus sournoisement que la bande à Pépère-Normal, et aussi efficacement – de charger la mule, à coups de taxes si ce n’est pas d’impôts ;  et la mule, c’est nous.

Tibert

Uri-dicule (et sexiste !)

Je baguenaude sur le Houèbe, c’est relâche aujourd’hui. Mais… mais… ma parôôle, ma doué Bénniget ! (*) Ils sont tombés sur le ciboulot, à Paris. Voyez cet entrefilet du Parigot… renversant. Certes, certes, il est extrêmement difficile de se vider la vessie en toute légalité dans cette ville – comme partout en France, sauf à la cambrousse, évidemment – et j’ai écrit des billets vengeurs ou désolés sur le sujet ; mais voilà qu’on y installe – à Paris, donc – des pissotières « sèches » résolument rock-n’-roll, rouges, vertes… et de formes qui décoiffent : on y voit le soulageur se soulager quasiment in extenso – sauf l’abdomen et ses appendices idoines, ainsi que la face avant des jambes. On peut ainsi, au passage, lui passer la main aux fesses pour le troubler, perturber sa miction, ou l’interpeller  « Eh dis donc, il est gros le cochon que tu tiens par la queue ? « , ou toute autre sorte d’initiative humoristique ou dérangeante.

C’est encore un coup de la mairie de Paris, à n’en pas douter. Cette urinette pas discrète, incongrue, obscène quelque part… bien des défauts, nonobstant un louable effort pour offrir enfin, peut-être, des gogues « petite commission » en densité suffisante. Mais la maire de Paris n’est-elle pas femme ? alors comment se fait-ce que ces urinettes, ces urizettes, ces pipidicules, ces uridicules soient ex-clu-si-ve-ment pour les mecs ? Comment font-elles, nos copines, nos femmes, nos mères, nos filles, nos fifilles ? elles vont continuer à s’accroupir comme d’hab’ entre deux bagnoles serrées, en vitesse et en faisant des voeux pour n’être point surprises… C’est assez nul, avouez… on se demande à quoi ils pensent, les édiles parisiens des édicules « pour mecs », que pour les mecs.

Tibert

(*) En breton… ça change, c’est frais, pimpant, non ?

Interlude et nonos’talgie

Qui se souvient du petit train qui, sur l’écran blafard aux coins arrondis de l’épaisse et moche télé noir-et-blanc – avec le napperon au crochet dessus – tournait en rond avec son panonceau « interlude » et son rébus simplet, prétendant ainsi faire patienter le téléspectateur avant le programme suivant…  ? j’entends, moi, j’entends encore la musique qui allait z’avec.

Et le voici-le voilà mon interlude, mon petit train en noir-et-blanc. Tenez, cette info du Parigot-Madame m’enchante et je vous la fais partager, au cas où vous l’auriez loupée. Pied-de-nez aux Tartuffe « cachez ce sein etc etc…« , cette femme états-unienne interpellée parce qu’elle allaitait son marmot dans un espace public a eu de l’humour et de la répartie. En attendant un sujet grave, forcément, sociétal bien évidemment, interpellant en diable, un sujet à la mesure du blogueur à griffes rétractiles. C’est l’été, ne l’oubliez pas, profitez-en pendant qu’il est là : les beaux jours seront bientôt derrière nous. C’est le moment d’aller cueillir – aïe ! – d’odorantes et juteuses mûres mûres. Et la peste soit des Tartuffe.

Tibert

Plus débile que ça, ça va être dur

(Et d’abord rapprochons deux titres qui se superposaient joliment, ce matin dans le Rapigot-En-France : a) Un médecin offusqué refuse que monsieur Jérôme Cahuzac, ex-ministre « les yeux dans les yeux », puisse reprendre son métier de toubib (la chirurgie esthétique, en fait) – b) Des tas de communes pleurent à trouver des médecins et sont prêtes à leur dérouler le tapis rouge. Eh beh j’ai une idée qu’elle est bonne : proposons à monsieur Cahuzac d’exercer ses talents, par exemple à Trounoir-sous-Bezoule, dans le Tarn-et-Meuse. De une, ça fait une commune heureuse (et célèbre ! elle va passer au JT de TF1 avec JP Pernaut) , et de deux, c’est un opportun purgatoire pour que ledit ex-ministre en bave à remonter la dure pente de l’estime perdue de ses concitoyens.)

Mais au fait ! je lis, toujours dans le même canard, que les restaus-hôtels-boui-bouis etc… bref l’hôtellerie-restauration, pressent le gouvernement de permettre l’embauche de « migrants ». Aaaah ! quelle bonne initiative, et charitable avec ça ! et pourquoi donc ? eh bien ça recrute très très mal dans le secteur… très mauvaise image… 130.000 emplois à pourvoir, et tous les jeunes traînent les pieds à y aller bosser. Donc ? onfékwoua ? on y met des migrants ! des gus qui sont prêts à bosser douze heures par jour pour trois roupies avec les coups de pied au cul du patron en prime, pourvu qu’on leur fasse miroiter les papiers.

Ainsi, au lieu de se demander pourquoi grands dieux on est aussi mal vus, pourquoi personne veut faire la plonge ou plucher des patates dans une arrière-cuisine exigüe et surchauffée avec des horaires abominables pour un salaire de misère, au lieu de remettre en cause ses façons de travailler pour le moins mal perçues, on s’entête cyniquement, quittes à demander qu’on piétine légalement le code du travail. En gros : du boulot de m… au noir, mais officiel cette fois, avec la bénédiction du gouvernement.

Même les entrepreneurs du BTP ne l’osaient pas, celle-là ! eh bien il y en a tout de même des qui osent. Ce qui nous renvoie à la célébrissime citation des « Tontons flingueurs » (c’est même à ça qu’on les reconnaît), et puis au Canard Déplumé, qui  pourrait classer cette info dans la rubrique « Mur du çon ».

Tibert