Marronniers par interim

On en est à l’étiage, là. Rien de rien à se mettre sous la dent de l’info. Ah si, évidemment, les loueurs continuent à louer du samedi 15 h au samedi 11 h, connement, moyennant quoi tous les vacanciers sont au même moment sur les routes, qui pour partir, qui pour revenir. Cette stupidité – dont on sait maintenant s’affranchir, avec le Houèbe – dure depuis les congés payés en 36, c’est quasiment un « avantage acquis » : eh bien restez-y ! et bons bouchons bien au chaud, les gars, puisque vous aimez ça. N’oubliez pas l’huile solaire pour le bras à la portière, sinon vous allez rôtir à l’unilatérale.

Mais dans ce désert de Gobi journalistique, le moindre maigrelet filet de faits divers se retrouve monté en mayonnaise battue en neige : à Orly deux obscurs chanteurs de variétés se foutent sur la gueule avec leurs groupies ?  ça fera bien 3-4 jours de matos à brasser mousser tartiner pour les journaux télévisés. On a même dégoté des avocats, on les fait causer dans le micro, qui c’est qu’a commencé, les lignes de défense, tout ça, ça meuble…

Et pendant ce temps-là un truc capital nous passe sous le nez sans crier gare ; la bombe de l’été, le coup de tonnerre dans un ciel serein et plombé de soleil, qui va nous faire regretter d’être sur cette Terre en cette époque funeste : « Marks & Spencer a averti que les Français risquent d’être privés de ses sandwichs qui traversent la Manche quotidiennement » (*). C’est dans un article sur le Brexit, là, Le Monde, à Brégançon. Alors on reçoit la May et son Jules avec le tapis rouge, on les autorise à faire trempette dans la piscine hors-sol toute neuve, on sert le pastis avé des glaçons sur la terrasse, des olives des cahuètes et des chips pour grignoter en tchatchant, et pour nous remercier y aura plus les sandwiches Marks et Spencer ? mais qu’est-ce qu’on va devenir, nous ?

Tibert

(*) S’ils traversent le Channel à la nage, ces sandwiches, ça donne des « pan bagnat » à la mode rosbif.

One thought on “Marronniers par interim”

  1. … J’ai particulièrement apprécié notre Président de la Ripoublique recevant une femme Prime-Minister d’un grand pays voisin en « bras d’chemise », comme on disait jadis : c’est d’une courtoisie… La « bonne franquette », quoi. Bon, canicule ou pas, y’a tout de même le protocole : il se prend pour ce cul-terreux de Trump, qui salue la Reine d’Angleterre nonagénaire d’un shake-hand vigoureux à lui faire tomber toutes ses fausses-dents ?
    Qui c’est le prochain VIP qu’on reçoit au camping « Les Flots Bleus de Brégançon » ??? parce que là, ce sera pastis, caleçon à fleurs, marcel et tongs, sans doute ?
    Quand même. Je trouve que ce Macronibus Vulgaris est tout à fait à l’image de ce que la France est devenue, même quand il parade à Versailles ou au Louvre : une république de chefs de gangs de banlieue et d’ « espaces verts » de HLM. Et vous voudriez qu’on nous respecte quand les rappeurs (français? Hum…) prennent Roissy-CdG pour leur cour d’immeuble et y règlent leurs petits différends en cassant tout alentours sous le nez des touristes étrangers en transit ??
    Il est très mal embarqué le Manu ; en outre on dirait qu’il fait tout pour aggraver son cas*. « Qu’ils viennent me chercher… » Lui aussi se croit dans la cour de récré des CM²?? « Même pas peur ! »
    Mon Dieu, qu’avons-nous fait pour en arriver là…
    « … Malheur à la ville dont le prince est un enfant… » (L’Ecclésiaste, X-16)

    (*) Sa cote – qui n’est vraiment pas d’azur… – auprès des français perd 5% ce mois-ci. Déjà qu’elle était pas au mieux. À croire qu’il a engagé un pari avec Normal 1er à çui qui fera le pire score.

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