(Et d’abord rapprochons deux titres qui se superposaient joliment, ce matin dans le Rapigot-En-France : a) Un médecin offusqué refuse que monsieur Jérôme Cahuzac, ex-ministre « les yeux dans les yeux », puisse reprendre son métier de toubib (la chirurgie esthétique, en fait) – b) Des tas de communes pleurent à trouver des médecins et sont prêtes à leur dérouler le tapis rouge. Eh beh j’ai une idée qu’elle est bonne : proposons à monsieur Cahuzac d’exercer ses talents, par exemple à Trounoir-sous-Bezoule, dans le Tarn-et-Meuse. De une, ça fait une commune heureuse (et célèbre ! elle va passer au JT de TF1 avec JP Pernaut) , et de deux, c’est un opportun purgatoire pour que ledit ex-ministre en bave à remonter la dure pente de l’estime perdue de ses concitoyens.)
Mais au fait ! je lis, toujours dans le même canard, que les restaus-hôtels-boui-bouis etc… bref l’hôtellerie-restauration, pressent le gouvernement de permettre l’embauche de « migrants ». Aaaah ! quelle bonne initiative, et charitable avec ça ! et pourquoi donc ? eh bien ça recrute très très mal dans le secteur… très mauvaise image… 130.000 emplois à pourvoir, et tous les jeunes traînent les pieds à y aller bosser. Donc ? onfékwoua ? on y met des migrants ! des gus qui sont prêts à bosser douze heures par jour pour trois roupies avec les coups de pied au cul du patron en prime, pourvu qu’on leur fasse miroiter les papiers.
Ainsi, au lieu de se demander pourquoi grands dieux on est aussi mal vus, pourquoi personne veut faire la plonge ou plucher des patates dans une arrière-cuisine exigüe et surchauffée avec des horaires abominables pour un salaire de misère, au lieu de remettre en cause ses façons de travailler pour le moins mal perçues, on s’entête cyniquement, quittes à demander qu’on piétine légalement le code du travail. En gros : du boulot de m… au noir, mais officiel cette fois, avec la bénédiction du gouvernement.
Même les entrepreneurs du BTP ne l’osaient pas, celle-là ! eh bien il y en a tout de même des qui osent. Ce qui nous renvoie à la célébrissime citation des « Tontons flingueurs » (c’est même à ça qu’on les reconnaît), et puis au Canard Déplumé, qui pourrait classer cette info dans la rubrique « Mur du çon ».
Tibert
Hello Tibert !
1°) Tout d’abord, je relève une faute d’orthographe (ou de Saint-Taxe ?) dans votre post ci-dessus : « En gros : du boulot de m… au noir, »
Dans le cas présent, on écrit « … nia-nia-nia boulot de m… AUX NOIRS. » au pluriel, parce que y’a qu’eux qu’en veulent bien et que tout le monde peut pas embaucher à l’équipe de France de foot et se retrouver avec du Monde la Coupe (qu’elle est pleine… de biffetons !) et la négion d’horreur en prime, non mais merde !
Et les autres, me direz-vous ? Ben y se rappent sur la gueule à Roissy ; ça distrait les tourriss’* et ça occupe les media en période où même les marronniers se dessèchent sur pied. (Encore un mois comme ça et ce sera « Chauds les marrons » sans même avoir besoin de les cuire à chaque coin de rue, comme à Strasbourg jadis l’hiver sur d’adorables petites locomotives-fourneaux.)
2°) Je ne comprends pas comment vous parvenez à supporter les zânneries intégrales du « Pasirien Délibéré »… En matière de « défèque niouzes », c’est plus de l’information, c’est de la diarrhée**. Exemple : on y traite du nouveau billet de zéro €uro(s) créé par un zozo qui s’imagine avoir eu l’idée du siècle. Imaginez que vous ayez passé les 80-85 berges, que vous ayez oublié vos lunettes et qu’on vous rende ce genre de billet sur la monnaie de vos 200 euros et quèq’ ? Ben vous l’avez dans l’os : c’est à s’y méprendre. Y’avait un gars qu’avait eu le même genre d’idée dans les seventies : coller un stick publicitaire sur la face sans contrevaleur des pièces de 1 franc, à l’époque… Sauf que c’est formellement interdit par l’aloi (ce pourquoi on parle de monnaie « de bon aloi », sonnante et très bûchante, comme de juste et de bien entendu.)
Ch’ais pus où j’en étais moi avec toutes ces concetés !
Ah oui, la dernière et la meilleure… surtout du fait des commentaires afférents : le Nez-Pâle poursuit désormais les mecs venus uniquement pour les jolies frimousses de gamins des rue qui crèvent la dalle à 4M’endoux. En réponse à l’article en question, un festival d’inepties haineuses rédigées (si j’ose dire…) dans un volapuk que n’aurait pas renié Zazie et son créateur ! on n’enseigne donc plus l’orthographe dans les écoles d’aujourd’hui ? C’est vrai qu’apprendre à se servir d’un smartphone et/ou d’un joystick, c’est âââchement plus utile, de nos jours.
Allez, une dernière pour le chemin : Hier soir, j’ai revu « Le Secret de Brokeback-Moutain » sur ARTE. Pas eu le courage de regarder jusqu’au bout because canicule (même la nuit) mais le Wyoming compte vraiment des paysages sublimes… et des cons finis qui, outre leur imbuvable « Country-Music », adorent casser du PD et dont le grand mérite aujourd’hui, c’est d’avoir porté l’un d’eux à la présidence.
Pauvre de nous. (Tiens, au fait, y semblerait – je l’avais bien dit ! – que l’abandon de la course à la bombe par Kim-Jung-de-mes-deux se révèle être du pipeau. Nooooooonnn ??? Mmmoooouahahahaahh!!!!)
Et l’autre baudruche-sous-fillasse de Trump qui croit qu’il va remettre ça avec l’Iran… Quand c’est qu’il y aura des peines de prison – à perpèt ET incompressibles – pour les imbéciles ? Vous me direz que parvenus là, on regrettera de toutes parts la malheureuse surpopulation pénitentiaire actuelle : on n’avait encore rien vu ! « Stultitorum numerus infinitus est », comme disaient déjà les Anciens il y a bien longtemps.
Allez, j’vas me les mettre au frais.
T.O.
(*) Les zengliches sont vraiment incorrigibles : paraît même qu’y en a des qui auraient ouvert les paris sur l’issue des combats en attendant le vol Paris-London. Au fond de chaque citoyen de la Couronne, y’a toujours un bookmaker qui sommeille…
(**) … Tiens, c’est marrant : pour diarrhée, y’a un synonyme auquel on ne pense qu’en période de belligérance : c’est « débâcle ».
Qui dit très bien ce qu’il veut dire.
Ouais, « au noir »… ah ah… j’y ai pensé, mais il faut revoir vos statistiques ethniques (interdites !!) : les plus nombreux sont Albanais, et il y a plein de Syriens, d’Afghans, de… de tout, quoi. Eh oui, la plonge – boulot exaltant ! – dans des conditions dégueulasses, pour un salaire merdique et dans la plus grande précarité, avec un patron qui vous gueule dessus, ça n’inspire pas trop nos chères petites têtes blondes au sortir du brevet des collèges : ils préfèrent faire vendeurs de godasses (CAP « force de vente », ça en jette), au moins on ne se salit pas les mains et c’est propre. Quand l’hôtellerie-restauration fera le ménage dans ses très mauvaises habitudes, les poules au pot auront hélas des dents.
… Autre chose : je me demandais s’il y avait un « retour » possible à propos des dépêches « d’information » de notre chère Agence France-Presse ? Parce que, non contents de nous infliger des nouvelles qui n’en sont pas, illustrées de photos d’archives qui sont parfois antérieures de 5 à 8 ans aux faits évoqués – quand elles ne sont pas complètement hors de rapport avec ceux-ci -, ses textes sont bourrés de fautes d’orthographe, de ponctuation ou encore de néologismes barbares du style « dangerosité » (et alors, « nocivité » ne suffit pas ?) ou encore « possiblement »*, dont le grand Jacques se foutait déjà dans l’un de ses chansons des années 60/70…
Avant de se lancer dans des campagnes anti-« fake-news » parfaitement contestables (Est-ce vraiment à un gouvernement de tracer la limites entre ce qui est vrai et ce qui ne l’est pas ??? Tout ça m’a des relents de la très regrettée Agence TASS ; voire de l’ORTF chère à Qui-
Vous-Savez…), est-ce que nos chers gouvernants ne devraient pas d’abord se pencher sur la simple qualité de rédaction des interventions d’une agence de presse à vocation internationale ??? Comment rester crédible en affichant un tel laisser-aller, grammatical comme syntactique ?
(*) Dépêche d’aujourd’hui de l’AFP à propos du procès intenté à Monsanto par l’un de ses utilisateurs, qui affirme que son cancer généralisé en phase finale est imputable à la nocivité dissimulée du « Roundup »®.
Bon courage, cher Monsieur…
Vous pointez ici une source d’information très médiocre, hélas quasi incontournable. Quand les canards reliront-corrigeront-remettront au propre ces infos bâclées par l’AFP, on pourra estimer avoir fait des progrès : nobody’s perfect, suffit d’en tenir compte. Mais le journalisme veut aller vite, vite… et vite, ça veut dire « copié-collé » brut de fonderie, et roule ma poule, la même info mal foutue publiée partout pareil.
« … la même info mal foutue publiée partout pareil. »
… Notamment sur les bulletins d’infos de certaine station-radio nationale que je ne nommerai pas, où des reporters (payés combien pour ça ?!?) se contentent de plus en plus souvent de relire tout simplement et telles quelles lesdites dépêches ! Par contre, je ne dis rien des heures et des heures de blabla nombriliste qu’on nous déroule avec gourmandise à la moindre occasion sur cette antenne, en principe consacrée à la musique… et non pas à l’auto-admiration du genre : « Comment j’ai appris le biniou symphonique béarnais à trois ans et demi parce que y’avait pas la place à la maison pour un Steinway double-queue de concert »
Rienàfoutttt’ !!!!!!!!!!!!!!!! C’est de la musique qu’on attend*, tout le reste n’est que littérature. Et encore… mauvaise littérature !
Enfin, fait plus frais : c’est déjà ça !
T.O.
(*) J’oublie le « Idem. fr », désormais relayé quand tous les présentateurs sont épuisés par leur journée de boulot et où on vous déroule impromptu un tapis ininterrompu d’œuvres taillées en pièces ET recollées l’une à l’autre au petit bonheur la chance, sans le moindre espace entre elles excepté un vague « shunt » ; sans aucune annonce ni désannonce. Nom de l’œuvre ? que dalle. Nom des interprètes ? Fume ! Nom de l’auteur ? ça va pas, non..?
Bonjour la considération pour l’auteur, l’œuvre et ceux qui se donnent la peine de la jouer !
J’ai protesté par mail ; à quoi on m’a répondu que tous ces renseignements figuraient sur le site de « Franche Moujick. Fr » au fur et à mesure de leur diffusion, avec même la jaquette du CD…
Sûr que quand j’ai des insomnies sur le coup de 4h du matin, je vais abandonner mon paddock pour aller dans le bureau y allumer la bécane afin de découvrir le pourquoi du comment. Quant à dormir avec mon portable en guise d’oreiller…
‘Oulez mon avis de vieux de la vieille ? Ce siècle est de plus en plus con et de plus en plus chiant. Mais je suis un diplodocus, je sais !!!
Faites comme moi : avec des acouphènes, la musique est en quelque sorte à domicile ; plus besoin d’ouvrir un robinet genre France-zizique, qui est effectivement assez pénible avec ses blablas satisfaits. Et puis, la musique il faut en faire – même modestement – c’est tellement plus chouette que d’écouter les autres en faire. ce qui n’enlève rien aux derniers quatuors de Ludwig Van, et encore moins au Clavier Bien Tempéré, ce vademecum de l’Ile déserte. Mais on est loin de l’hôtellerie-restauration, là… pour y faire un crochet : je fréquente parfois les restos, rarement pour un « gueuleton », le plus souvent par commodité. Je n’ai pas souvenance d’y être jamais entré pour la musique, musique « d’ambiance », souvent invasive, chiante pour tout dire – comme si la bouffe en était meilleure ! . Il m’est aussi souvent arrivé de protester, de demander qu’on baisse la sono : il existe des patrons aimables et de bonne volonté, et il en est qui m’ont vu repartir aussi sec, ayant essuyé leur refus narquois. C’est dur la vie en société…