Encore dix-huit mois à tirer

( Le pyromane dépassé par les feux sur lesquels il a soufflé jadis, et puis qui trouve que maintenant ça craint trop : madame Aubry, maire de Lille, dit qu’on n’est plus en république ! les dealers font leur loi là-bas, de même qu’à Grenoble etc… Et puis à Angoulême ce sont les « djeunes » qui la font, leur loi. Quant à la loi française, alors là… le ministre de l’Intérieur et sa police peuvent faire des moulinets, c’est comme s’ils pissaient dans un violon : la Loi, c’est la Justice, pas la Police, et en France la Justice est indépendan-teuh, nananè-reuh. Madame Aubry, certes il faut plus de flics ; mais quid de la Justice ? )

Mais bon, vous souvenez-vous des affaires liées à la construction de La Défense ? la Défense, cette verrue de tours et de plateaux bétonnés inhospitaliers à souhait et à l’Ouest de Paris… la Droite aux manivelles (elle y est toujours, merci) dans l’Ouest de Paris – le 9-2 chicos, l’arc de Rueil-Malmaison à Levallois. On a pu suivre à l’époque les juteuses affaires des bétonneurs et de leurs copains politiciens, là où des paquets de picaillons ont été distribués un peu partout et pas toujours en toute transparence – c’est une litote. Les noms de Pasqua, Ceccaldi-Raynaud, Balkany, Pellerin – et d’autres ! restent liés à cette épopée de l’Ouest. Vous tapez « EPAD Défense  » (*) par exemple sur votre moteur-chercheur favori, et vous creusez… c’est assez édifiant.

Monsieur Balkany, justement, une des figures de cette saga façon « Daaaa-llas, ton’nunivers etc etc », soixante-dix balais fringants, retraité de l’Assemblée Nationale mais encore maire de Levallois-Perret, monsieur Balkany, donc, a fait voter par son conseil municipal une augmentation de son indemnité de maire, qui désormais est au taquet de la fourchette légale – en haut, évidemment, pas en bas. Et alors ? il a le droit ! Le Monde a même sorti un papier là-dessus. Il a le droit si l’enveloppe municipale globale reste dans les clous ; pour ce faire ses adjoints se serrent la ceinture poliment, et tout le monde est content – ou presque. C’est donc légal, et tout et tout. Rien à dire. Juste à dire aux Levalloisiens que s’il avait le culot de se représenter aux Municipales au printemps 2020, lui ou son alter-ego, sa moitié, ils auraient enfin l’occasion de tirer un trait sur vingt-neuf ans au total – si je ne m’abuse – vingt-neuf ans d’aveuglement et d’errements. C’est toute la grâce que je leur souhaite, aux Levalloisiens – et aux Levalloisiennes, ça va de soi.

Tibert

(*) Le moteur va vous proposer EHPAD, ce con ! non, non, rien à voir : EPAD.

Allons-y Alonso, encore un p’tit coup

( J’ai lu les premières lignes d’une info figaresque  (*) – faut payer pour lire, oeuf corse, vu que c’est intéressant !) qui laisse pantois : le gouvernement souhaite inciter les mairies à rogner sur leurs frais de personnel – essentiellement les « fonctionnaires territoriaux », bien entendu – en révisant les normes de travail pour les aligner… sur les 35 heures ! car, on le sait ou on le constate, l’employé municipal est bichonné, choyé par ses édiles, et bosse  – s’il bosse ! – très souvent moins que ces fameuses trente-cinq heures : arrangements, convention « locale », « fini-parti », etc. Voyez la mairie de Marseille, qui en connaît un rayon là-dessus. Le but : économiser 32.000 postes. On est bien aise d’apprendre qu’on n’est pas les seuls à avoir des doutes sur la bonne gestion des ressources humaines dans les mairies. )

Mais au fait : hier ou peu avant, je vous causais bagnole, acharnement du fisc sur  cette proie facile et juteuse… et bien ça en remet une couche ! la barre du malus « écologique » (l’écologie, cette moderne tarte à la crème ) va être révisée à la baisse, le seuil à 117 gr/km au lieu de 120.  Donc à 117 grammes, boum ça va douiller, cinquante euros pour le Bien de la Planète n’en doutez pas, et tout de suite, aaaah,  délesté de votre cher malus vous vous sentez mieux, l’air va être plus pur.

Ben non, l’air ne sera pas plus pur, vu que la pollution a bien d’autres sources, notamment en hiver, mais le fisc, lui, va se goinfrer un peu plus encore. Le jour où on lâchera la grappe aux automobilistes, mes amis, c’est qu’il n’en restera plus !

Tibert

(*) Tardivement, et c’est gratos, Le Monde dit la même chose, en plus complet bien entendu. Merci le Monde !

Serrez les dents, ou priez, ça marche pareil

Un article assez bien foutu du Parigot ce jour souligne la dingue augmentation des prix des carburants en France. On le constate tous, et les airs de flûte du genre c’est la faute au prix du baril se heurtent à l’évidence : c’est nos Chefs qui se goinfrent, le Fisc avec un grand F. Pensez, sur un litre à 1,5 euro, le fisc se sert 90 centimes, quand le produit y est pour, disons, 40 centimes maxi.  Evidemment, l’antienne bien connue nous est resservie à toute occasion pour justifier l’appétit de Mon Cher Trésor Public : écolo écolo, du vert du vert les petits ! Tenez, la ministre y va de son couplet dans ce sens :  « Ferme sur le choix d’avoir une fiscalité écologique, la ministre des Transports Elisabeth Borne a admis, sur Europe 1, que le gouvernement est « bien conscient que ce choix peut poser des difficultés à certains Français, ceux qui sont éloignés des centres-villes et doivent prendre leur voiture tous les jours pour se déplacer ». Elle incite les automobilistes à s’orienter vers le covoiturage ou à changer de voitures. » En clair : dé-mer-dez-vous, on va continuer à vous mettre la pression, c’est pour la Planète (tu parles, Charles ! ils ont besoin d’encore plus de fric, voilà tout). Discours similaire à celui qui justifie depuis longtemps des tonnes de taxes « vertes » qui alourdissent les factures EDF, vous pouvez vérifier. La transition écologique vous dit merci, n’en doutez pas.

Et alors ? alors il appert clairement que les ruraux-provinciaux, les retraités (les ruraux retraités, vous êtes foutus) vont morfler tout particulièrement. Il y en a, disais-je, qui traversent la  rue sans regarder – le piéton a toujours raison –  pour trouver un job ; à la cambrousse il faut faire 50-80 kilomètres ou plus, à 80 km/h maxi merci qui, et le carburant ça douille ! Madame Borne vous suggère le covoiturage, qu’elle pratique assidument ; ou alors achetez une Tesla, c’est tout électrique ! il y a même une Tesla « de base ». Moins cher, une Twizzy, on s’y gèle les burnes en hiver, assis en tandem. Je vois d’ici mon voisin, 79 ans, qui bichonne deux os dans le fol espoir de clamser avant eux – une Twingo très fatiguée et une Renault 19 diésel sans assistance de direction, quasi de collection – embarquant sa copine de 89 ans pour une virée en Twizzy au marché hebdomadaire de Beaulieu-Les-Lombouses ; il y a la place pour un panier sur les genoux, et la Planète lui dira merci.

Le ménage rural normal a très souvent besoin de deux bagnoles ; il n’a aucun transport en commun digne de ce nom (et encore, il y a le ramassage scolaire, qui fonctionne pas trop mal). Alors ? alors tant pis pour lui, et vive l’écologie, bien évidemment.

Tibert

PS – Le Monde s’interroge gravement : si Manuel Valls va administrer Barcelone, peut-il rester député en France ? de mon point de vue, s’il fait ça – en aurait-il le droit – c’est un bien petit monsieur.

Li-berté, li-bertéchéri-euh, con-ombats, zavec etc.

( Macronibus Rex annonce six milliards de baisse de fiscalité en 2019 : vous y croyez ? oui – non – ne sait pas : rayer les mentions inutiles, ça fera un sondage inutile de plus )

On a failli nous dispenser d’un flot de déclarations réputées « homophobes » (*), disons plus précisément hostiles aux homos faites par monsieur Marcel Campion, entrepreneur forain percutant et fier de l’être. On sait peut-être que ledit Campion n’aime guère la maire de Paris, et ne le cache pas. Ils ont des divergences… des frictions… mais là il se lance (il se lançait) dans une diatribe très virulente contre une supposée mainmise des homos sur la mairie de Paris. Tenez, c’est ici. Le Parigot vous en donne tout autant, c’est le même topo. Et le Monde, article moins mis en évidence, mais c’est là.

J’y ai donc appris que monsieur Campion attribue des moeurs sexuelles non traditionnelles à certaines des figures de la mairie de Paname – ce que je ne soupçonnais pas, et puis je m’en fous – copinage tendre, ascenseur politique pour complicités sur l’oreiller, etc. C’est effectivement assez moche et bas de gamme… est-ce que ça vaut la peine d’en faire un article ? le bizarre de la chose, c’est que monsieur Campion a tenu ces propos en janvier ! c’est donc clairement du réchauffé ! pas le scoop du jour ! alors qui a ressorti ce truc, et dans quel but ? on se perd en conjectures dans les milieux bien introduits. Ce qui m’interpelle, moi, c’est  qu’on ait planqué ça pendant sept mois sous le tapis de la grande Salle des Fêtes ; c’étaient donc des propos sans portée et oubliables ? huumm… Mais la chasse est désormais ouverte, semble-t-il, et ça va tirer à vue et à grosse chevrotine. La morale de cette histoire pas vraiment mignonne, c’est que viva la libertad d’expression, quitte à en subir les conséquences si c’est de la râclure nuiseuse de ragots malodorants. C’est le niveau du bonhomme, semble-t-il, soit ; mais nous sommes assez grands pour nous faire notre opinion.

Tibert

(*) la phobie c’est la peur irraisonnée, pas la haine. Approximations commodes, amalgames… de même, nommer « portable » un téléphone mobile qui fait 180 grammes grand max, c’est débile. Evidemment qu’il est portable, sinon on a affaire à une myopathie en phase finale ! pourquoi pas « plat », puisque c’est un objet plat ?

 

Rétropédalage et imma(tri)culée conception

( Le gouvernement fait un « geste fiscal » pour 300.000 retraités trop méchamment frappés par l’augmentation de la CSG : façon pateline et faux-cul de réparer ses erreurs sans l’avouer. En clair : eh non certes les retraités ne travaillent pas – ne travaillent plus, c’est même comme ça qu’on les définit. Pas une raison pour cogner dessus comme ça a été fait, hargneusement. Reste à essayer de réparer les pots cassés : un retraité, ça vote. )

Mais au fait : désormais si une bagnole refuse la priorité à un piéton, ce sera six points de permis (un demi-permis) en moins, au lieu de quatre. On veut en haut lieu, n’est-ce-pas, enrayer l’hécatombe de piétons. Le « haut lieu », c’est le Comité Interministériel de Sécurité Routière, qui traque les automobilistes, forcément fautifs, jusque dans les chiottes comme dirait Poutine.  Notez bien qu’il n’existe nul comité du même tonneau, pas plus que de pasionaria genre madame Perrichon, pour la sécurité des activités domestiques, domaine où il y a 5 fois plus de morts tous les ans… mais bon, ça ne rapporterait rien.

Et alors ? et alors, 1) la décision gouvernementale ne dit RIEN des responsabilités des piétons dans cette affaire, qui sont lourdissimes : qui a fréquenté les grandes villes sait qu’en France le piéton, c’est sa culture gauloise, se contrefiche de traverser quand c’est son tour et dans les passages ad hoc : il traverse où il veut et quand il veut (*)(**). On pourrait donc sévir sur le piéton qui risque connement sa peau, pas vrai ? eh bien non, on ne sévit pas, nonobstant la Loi, qui existe et prévoit des sanctions – jamais appliquées. Les signaux piétons vert-rouge aux feux de croisement ? c’est pour faire jouli.

2) Cerise sur le clafoutis, les infractions des bagnoles qui refusent la priorité aux piétons pourront être constatées par les caméras de rue ! ah nous y voilà… car, chers auditeurs, il n’y a que très rarement des flics pour verbaliser, nous le savons tous ; en revanche, et comme pour le stationnement abusif, on va pouvoir automatiser les constats ! les rafales de six points en moins, ça va y aller bon train. Eh oui, songez-y : les piétons, on ne peut pas les sanctionner par caméras, ils n’ont pas de matricule. Les bagnoles, en revanche, no problemo. Et puis ça arrondit les fins de mois.

Tibert

(*) Il y en même qui traversent la rue du Faubourg-Saint-Honoré comme ça, impromptu, pour chercher un boulot.

(**) Il semble que des djeunes se divertissent à traverser dangereusement sous le nez des véhicules, filmés par leurs potes ; on met ça en ligne ensuite sur les « réseaux sociaux » : qu’est-ce qu’on se marre !

 

Dès que j’avance, tu recules (air connu)

Madame Borne, dans ses dernières déclarations – fidèle reflet des orientations finalement très « tax-tax-tax-tax » du gouvernement, ce qui ne nous change guère de ce qu’on subit depuis des lustres – nous annonce et confirme ce que tout un chacun voit à la pompe : ça monte, ça monte le prix des carburants, et ça va continuer. Mais c’est bien normal ! il faut, c’est moralement évident  😉  que le gasoil rattrape le prix de l’essence, la Sainte Empreinte Carbone le veut. Et puis le gasoil, caca, ça pollue. Donc ce sera + 7 centimes par litre sur le gasoil, et tant pis pour vous, n’avez qu’à acheter une bagnole neuve, ça fait des années qu’on vous le dit. Vous habitez la cambrousse ? pas de transports en commun ? voiture indispensable ? vous avez tout faux. Habitez donc une métropole, ayez un vélo, une trottinette, une planche à roulettes… un vélo ça ne se démode pas (on en change d’ailleurs souvent, vu que ça se choure à grande échelle et en toute impunité).

Mais tandis que le gasoil court après l’essence à 7 centimes au litre, l’essence, elle, « attrape-moi si tu peux », va prendre 4 centimes. D’où le titre de ce billet… Vous me direz, Tibert, vous noircissez le tableau, d’abord il y a les bagnoles électriques, qui ne sont qu’un tiers plus chères que les autres, et qui ne tombent  en panne sèche qu’au bout de 150-200 km. Certes il n’y a jamais de bornes de recharge là où vous vous retrouvez dans la mouise au bord de la route, non plus que dans les immeubles où les urbains s’entassent nolens volens, mais songez au bien que vous faites à l’empreinte carbone.

Et puis les choses ne sont finalement pas si mal goupillées : certes les carburants augmentent, essentiellement du fait de la voracité de ceux dont le métier est de nous faire les poches, mais songez qu’un chômeur n’a qu’à traverser la rue pour trouver du boulot. Même pas la peine de sortir le vélo, qui peut rester sur le balcon, bien à l’abri de la choure.

Tibert

Déficits et produits dérivés

(A l’heure blême où je mets sous presse ma prose, ma prose sous presse, virgule, la vente de charité de l’Elysée aurait rapporté 350.000 euros, somme aussitôt investie entre autres à la rénovation des bâtiments éponymes, à payer les agios bancaires sur le ruineux achat à découvert d’un monceau d’assiettes de Limoges, sans oublier d’abonder le stock de croquettes « Fauchon-Nonos » du clébard du château. On suppose que l’illustre Stébane Phern a mis la main à la pâte (avec l’accent qui va bien) au vu du kitsch à dorures très « royals » des objets (« produits dérivés » en patois marquétinge) proposés aux badauds. Je sais pas où on va, là, mais on y va.)

Mais au fait : le premier r’adjoint à la Maire de Paris –  Bruno Julliard, PS pur sucre élevé préalablement dans les couveuses des apparatchiks étudiants de l’UNEF – quitte le navire, qui manifestement ne fluctuat plus trop et mergitur bientôt : il est temps de se barrer ! Il est assez dilatant pour la rate de lire les attendus de la décision julliardesque, je vous cite ici le Parigot : Julliard dénonce par ailleurs sur ces dossiers «un déficit d’échange et d’écoute» de la maire envers ses équipes, et un «déficit d’humilité et de compréhension» face aux «mécontentements». Un déficit d’humilité ! bref en français, et hors tout vocabulaire de comptable « crédit-débit » : une orgueilleuse, madame Hidalgo ! qui n’entend pas la foule gronder et rouscailler, qui n’en fait qu’à sa tête, et qui de plus navigue au pif, qui « gouverne à l’instinct« , dixit son désormais ex-bras droit.

Il n’est un secret pour personne que les Municipales approchent, c’est pour le printemps 2020, soit dix-huit mois environ. Et Paris, comme disait le bon roi « Poulopot » Henri IV, vaut bien une messe. Moult politiciens (et politiciennes *, ça va de soie, comme on dit à Lyon) se verraient bien endosser le costard ou le tailleur « executive woman » du futur maire. Monsieur Julliard, dont on ne sait présentement si telle est son ambition, a sans doute d’abord en tête d’éviter les remous naufrageurs – quand le bateau coule, c’est bien connu, on coule avec. C’est d’ailleurs pour ça que les rats – pas cons, les rats – quittaient le navire, du temps où il y avait des rats sur les navires.

Tibert

(*) Pour l’écriture inclusive, cette vérole scripturale, cherchez quelqu’un.e d’autre ; ce machin ne passera pas par moi.

‘ J’en mourirai n’est pas français ‘, entre autres !

(En titre, rendons à Gainsbarre ce qui lui est dû, c’est « En relisant ta lettre », vous l’aviez déjà trouvé). Mais c’est le Firagots-Premium – comme le gaz-oil de chez Totoil, amélioré mais plus cher, forcément (lecture exclusive pour les veinards friqués qui ont raqué), le Figaro de luxe, donc, qui vous pose la question en gros titre : « Et si, demain, on ne mourrait plus du cancer ? » (*), article signé d’une Guyvonne de Montjou qui n’a pas consulté les conjugaisons des verbes du troisième groupe. Au conditionnel, « si on ne mourait plus ? » avec un seul r le fait très bien. Bonne idée, d’ailleurs, mais il faudra bien mourir de quelque chose, non ? Vu de ma fenêtre, et désormais clairement informé du penchant affiché du Macroléon pour serrer le kiki aux retraités – ils ne travaillent pas, ces feignasses – l’éradication des décès dûs aux cancers annonce des lendemains pas du tout joyeux pour les têtes chenues : il va y en avoir de plus en plus – toujours aussi flemmards, forcément – et de plus en plus pauvres. Retour de bâton, notre Jupiter quinquennal va se croire obligé de sortir un plan « pauvreté » spécial-seniors. Je te refile d’une main une pincée de ce que je te prends de l’autre, en somme : repas « troisième âge » (pour les sans-dents ou les dentiers !) steak hâché-purée-yaourt à un euro, etc. Et tiens, les dentiers, mieux remboursés, allez c’est cadeau. Remarquez, des dentiers mal foutus et malencontreusement avalés, ça permettrait de dégager pas mal de ceux que le cancer ne déblaierrait plus 😉 – avec un seul r, vous l’avez sûrement corrigé de vous-mêmes !

Tibert

(*) Hâtez-vous d’y aller voir, ils sont foutus de corriger ; il reste peut-être des journaleux qui maîtrisent les verbes du troisième groupe. Il fut un temps où l’orthographe avait son importance, mais je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans etc – ça c’est de l’Aznavour.

My taylor is sourd et muet

( Le « perchoir » de l’Assemblée et son pied_à-terre grand luxe (*) qui héberge le titulaire dudit perchoir devrait échoir à monsieur Richard Ferrand, futur-ex-chef du groupe des « Marcheurs » macroniens de l’Assemblée… on sait en effet que ce perchoir est vacant et suscite des vocations, notamment féministes ! Donc, ce sera pour Richard Ferrand (qui s’excuse, désigné comme candidat-vainqueur quasi certain, de n’être point une dame !) : le Chef Macroléon a-t-il voulu se tirer une balle dans le pied ? masochisme, ou désignation forcée sous on ne sait quelle obscure contrainte ? bon courage les gars !)

Mais, au fait ! L’anglais… hier j’écoutais sur une radio assez périphérique le journaleux Eric Brunet (**) causer de ses études d’anglais, il y a assez longtemps : je n’ai pu qu’y retrouver pile-poil mon parcours. Les verbes irréguliers par coeur, les vers de Milton, la prose  18ème siècle d’un naturaliste distingué (***), la grammaire en long en large, dix ans de cours assidus, avec des compos, des contrôles, des interros orales ou écrites… et pas foutu de soutenir la moindre conversation avec les autochtones ! déjà, entendre causer anglais : quoi ? keskidit ? du chinois. Bref, E. brunet soulignait – 1) la consternante et constante minabilité des résultats, – 2) l’obstination de l’Educ’Nat’ à ne rien changer, nonobstant le naufrage de cette pédagogie. Impavide, l’educ’nat : nuls en anglais ? et alors, kes-ça-peut-faire ?

Ah mais ça va changer ! si si. Tenez, le ministre y tient, il veut des cartoons, des films en VO, des cours dès le CP, etc. On va suivre d’un oeil intéressé les évolutions, notamment le classement des petits Français dans cette discipline, où ils ont de la marge de progression devant eux : quinzièmes sur seize pour le moment. C’est finalement ça la bonne nouvelle : on n’est pas au taquet, tant s’en faut. Reste à compatir au malheur des malheureux anglophones, qui sont voués à rester nuls de chez Nul en langues – sauf la leur.

Tibert

(*) L’Hôtel de Lassay : voir ce lien. Pas mal, comme « pied-à-terre », n’est-il pas ?

(**) J’apprécie son absence de substrat idéologique préformaté : d’aucuns le disent donc de droite, horreur et putréfaction ! Eh bien, pour moi il me semble avoir tout bonnement du bon sens, ce qui se fait rare de nos jours.

(***) « The Natural History of Selborne », par Gilbert White, 1789. Impeccable pour piger l’accent des Midlands ou de Glasgow.

Acceptez-vous cette mission ?

(Hier les z’infos d’un peu partout planchaient, alarmistes et volubiles, sur l’augmentation continue du nombre de jours d’arrêt de travail dans le secteur privé… pensez, ça grimpe, ça grimpe, surtout les femmes ! on en est à 17,2 jours d’arrêt par an et par salarié, tous confondus. Aff-freux ! et de s’interroger gravement… épuisement (« burnes-août »)… fraude… démotivation… Mais j’avais juste une question que je n’ai pu poser – on ne cause pas dans le poste : OK d’accord, mais qu’en est-il de ces chiffres vis à vis du secteur public ? rien, aucun journaleux n’a abordé la comparaison. Je me suis donc lancé sur la piste… en 2016, les fonctionnaires territoriaux en étaient à une moyenne de 35 jours d’arrêt par an. Mais, chuuut, ce n’est pas le sujet ! de quoi qu’y s’mêle, çui là ?)

Mais au fait ! Je lis, content pour elle, que madame Saal, Agnès,  ex-Présidente de l’INA et qui avait en 2016 été affectée au ministère de la Culture après avoir purgé une punef’ de six mois, vient de se voir confier une nouvelle mission. Aahhh ! haut(e) fonctionnaire (oeuf corse, c’est de l’ENA), salaire idoine (ouais pas mal…), mission… ah la mission ! pas de mission explicite, mais l’intitulé du poste la suggère ; écoutez-moi ça les amis, c’est du nanan : « haut fonctionnaire à l’égalité, la diversité et la prévention des discriminations, pour une durée de trois ans« . C’est sûr que pour jongler avec l’égalité dans la diversité tout en prévenant les discriminations, il faut de la haute fonction ; ce n’est pas du travail de grouillot. La Culture françouaise avait bien besoin d’un poste de ce calibre et de cette envergure, ça manquait, clairement. J’avais déjà glosé jadis sur le « Label Diversité » attribué entre autres à la ville de Saint-Denis dans le 9-3 ; on retrouve ici la bienheureuse Diversité, mais encadrée, bordée, enrichie dirais-je par l’Egalité et la Prévention gnagnagna… : tâche ardue mais exaltante, gageons que madame Saal aura à coeur de faire au moins aussi bien que la ville de saint-Denis ; ça part sur de bonnes bases.

Au fait : Le Monde s’interroge, savoir si cette nomination est bien dans les règles, sachant les ennuis judiciaires qu’a connus madame Saal au temps de l’INA… vétilles que cela, quand on mesure la grandeur de la mission qui lui est confiée. Que voulez-vous, le talent suscite toujours des aigris.

Tibert