( Le PAS ? le prélèvement à la source ? suivra-t-il l’exemple de ses illustres prédécesseurs, notamment Louvois, la morte-née paye des militaires ? ce pays est intoxiqué à la complexité, rien de simple ne peut se faire si c’est décidé en-haut. Nos impôts – la moitié seulement des Français les paye, ce qui n’empêche pas la complexité – enrichis (!) de leurs multiples, complexes et ahurissantes niches fiscales, ne font pas exception. Informatiser le PAS, c’est le double saut périlleux arrière tire-bouchonné, en plus complexe et beaucoup plus volumineux. Il y a des bugs ? c’est pas croyable 😉 . Le jour où nos élites élues percevront enfin le coût de cette complexité imbécile, on aura fait un progrès. Allez : simplifiez avant de coller des armées d’informaticiens à peindre la Lune en vert.
PS – Le mort-né système de péage Ecotaxe : encore un magnifique ratage de complexité. Les Helvètes sont moins cons : tu veux rouler sur leurs autoroutes ? tu achètes une vignette chaque année, tu la colles au pare-brise. C’est rustique, c’est grossier, c’est injuste, tout ce que vous voulez. Mais ça fonctionne, et sans prise de tête ! )
Mais je passais l’autre jour dans une gare auvergnate… une gare d’eaux… (*). J’ai trouvé dans le hall une rangée de boiboîtes, casiers peints de tons de bleu, sur lesquels on proclamait en gros « Pick-up station ». Ah ? … qu’était-ce ? Un panneau jouxtant les casiers y expliquait le pourquoi du comment : c’était une sorte de point-relais postal, où, moyennant un code-barre à scanner depuis son mobile, on pouvait ouvrir un des casiers, dans l’espoir d’y trouver ce qu’on était venu y récupérer. Magnifique ! Quel progrès ! on a réinventé la consigne, en somme, sauf qu’on y a entremis un mobile pour coller à notre époque.
Mais le nom de l’engin ? pick-up station ? Ah ça c’est pour faire moderne, faut de l’anglais, of course. C’est comme les plateformes « drive » un peu partout : non on n’y conduit pas, ou plutôt si, mais pour venir y quérir et emporter ses achats. Le coeur du système « drive« , bien mal baptisé, ce n’est pas la conduite, c’est l’emport.
L’emport ! à la gare, c’était donc une station d’emport, un dépôt d’emport. Phonétiquement ça peut prêter à confusion, mais non, ce n’est pas du cochon. Juste du français.
Tibert
(*) Les eaux auvergnates (eaux-au, zo-o, ça sonne mal !) sont réputées, on le sait. Au fait, on continue à s’interroger sur l’écart de prix entre la quasi-totalité des eaux, disons autour de 45 à 70 centimes le litre, et la Rolls à bulles, l’orgueil des restaus chics, celle qu’on ne peut pas trouver sous les 2 euros le litre, ni en flacon plastique, j’ai nommé la Chateldon. Si quelqu’un a une explication..
… M’enfin, Tibert, z’avez pas encore compris que moins un truc est intelligible par vouzémoi, plus ça donne à penser que les gens qui l’ont imaginé nous dépassent tous de la casquette ???
Ca me rappelle les « shaddocks » et les explications scientifiques du Professeur Shaddocko ! à se rouler par terre de rire. Qui nous rendra un Jacques Rouxel et ses délires, d’une logique implacable ?
Revenons à nos moutons décervelés : on fait tout pour que penser par soi-même devienne de plus en plus une corvée à éviter coûte que coûte. Total, comme pour tout organe peu ou pas employé, les performances intellectuelles diminuent à vue d’oeil ! Paraît que le français ont vu leur QI ratatiné de plus de trois points en dix ans ! Curieux : 10 ans en arrière, c’est à peu de choses près la date du grand démarrage des Iphones et autres bidules à tirlipoter d’un doigt distrait en pensant à autre chose… (https://insolentiae.com/baisse-generale-du-qi-les-cons-se-reproduiraient-plus-que-les-futes-faisant-baisser-la-moyenne/)
Et puis, allez donc répondre aujourd’hui à un(e) guichetier(e) quelconque que non, vous n’avez pas de portable… je crois qu’il y a plus de considération apitoyée dans le regard qu’on vous lance qu’il n’y en avait envers mes « nonoches »* du temps que j’étais directeur de CAT à Thouars !
A l’époque ou j’usais mes fonds de culotte sur les bancs de l’école « Jean-Macé/Pasteur » à Roubaix, nos cahiers (fournitures gratuites de la municipalité) portaient en exergue sur la « 4ème de couverture », en majuscules bleu-marine sur fond d’un joli bleu-gauloise, :
« Peuple ignorant, Peuple asservi,
Peuple instruit, Peuple libre ! »
Ben, on en est bien loin ! Et m’est aviss que ça va pas en s’arrangeant ! Pourquoi donc les grands pontes des GAFA interdisent à leur progéniture de surfer librement sur leur gagne-pain, croyez-vous ? parce qu’ils ne veulent surtout pas qu’ils participent de l’entreprise d’abrutissement universel dont ils sont les artisans ! Faites-ce que je dis, mais ne faites pas, etc…
Autre chose de pas mal non plus : dans son délire de restauration de la primauté de l’Amérique sur le reste du monde, Onc’ Donald vient d’évoquer la possibilité pour lui de voler au secours financier de l’Italie, à laquelle l’incurie des « dirigeants européens » est en train d’esquisser un avenir à la grecque… Bon, outre qu’il l’a déjà dit et ne s’en cache pas, Trump veut démantibuler économiquement l’Europe – et notamment l’Allemagne -, en laquelle il voit uniquement une concurrence pour son propre commerce et son industrie… –
Il oublie qu’une fois l’Europe (aussi contestable soit-elle…) par terre, il n’aura plus en face de lui que la Chine, l’Inde et la Fédération de Russie et que là, le morceau risque d’être plus dur à avaler ! Ah la Chine ! parlons-en : dans les années 70/75, il me souvient d’une histoire qui courait les USA, où j’étais en stage à l’époque… : Nixon déclare la guerre à la Chine. Le 1er jour, les américains font un million de prisonniers chinois. Grande victoire !
Le deuxième jour, les américains refont un million de prisonniers chinois : rebelote !
Le troisième jour, idem.
Le quatrième jour, Mao décroche son téléphone rouge et appelle Nixon : « Alors, qu’est-ce qu’on fait ? On continue ou on arrête ? »
Et Nixon, affolé : « Non-non, surtout pas ! on arrête, on arrête ! »
M’enfin, depuis que médiocrité, bêtise et ignorance crasse sont devenues les conditions « Signées Canon » de l’accession au pouvoir, on n’est pas au bout du tunnel !
T.O.
(*) « Nonoche » est le surnom affectueux que les pensionnaires du Centre d’Aide par le Travail s’attribuaient entre eux…
Par les temps qui courent et avec les menaces qui nous entourent, commenter et corriger des anglicismes, c’est 1) écoper la mer avec une petite cuillère, 2) du luxe !
Mais allons-y pour le luxe : « emport » dans mon dictionnaire, ce n’est pas le fait d’emporter, c’est la capacité maximale (en poids, volume, dimensions…) qu’on peut emporter. Donc votre « emport » ne va pas, ce me semble… et puis avouez, ça la fout mal, ça sonne vraiment moche, « emport » ! si vous comptez que ça va fonctionner à la place de « pick-up », vous pouvez toujours ramer.
Houlà ! comme vous y allez ! d’accord, « emport » est aussi utilisé pour ce que vous signifiez. Mais c’est l’acception qui court… parce que l’autre, celle que je cite, est en panne, boudée, snobée. Vous l’avez pointé, et je le sais, ça s’entend ! « en porc », même si on n’est ni musulman ni juif, ça défrise. mais justement ! ça aurait de la gueule, de s’en servir, effrontément si l’on peut dire. Et le substantif d’ « emporter » a un vaste champ d’utilisation. Mais vous l’avez dit, c’est un débat archi-secondaire. Tant pis…
Tiens, à propos de : « … la Rolls à bulles, l’orgueil des restaus chics, celle qu’on ne peut pas trouver sous les 2 euros le litre, ni en flacon plastique, j’ai nommé la Chateldon. Si quelqu’un a une explication… »
Ben oui : dans la grande série philanthropique « L’Etat prend soin de votre santé… », après la taxe sur les sodas (et pour Caco-Lola, c’est pas dommage !) et le projet de taxe sur le sel qu’on est en train de nous préparer en douce (Si. Les morues dessalées qui font le trottoir jour après jour ont du souci à s’faire… d’ici peu, elles vont manger à la gabelle…), voilà les restos qui font leur beurre avec de la flotte !!!
Tout à fait recommandé en cas de cholestérol.
Et vous vous plaindez encore ??? C’est la « ChatelDon de Dieu », en fait. Même à Lourdes, y z’auraient pas osé ! Pourtant, en matière d' »Eau Précieuse » y z’en connaissent un rayon…
Allez, je m’en vais de ce pas me jeter un godet de Gaillac blanc-sec bien frais derrière la cravate à votre santé ; ça vous apprendra.
Tchinnn’!!!!
Enfin, derrière la cravate… moi je ne sais plus où elles sont, mes cravates. Ce qui ne m’empêche pas de m’en jeter un moi aussi de temps en temps, et pas de la Chavateldon !